Audrey Mattenet a décidé de mettre un terme à sa carrière

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Mardi 15 Février 2011 18:29

Absente sur le circuit Pro-Tour depuis la début de l'année, Audrey Mattenet a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale. A 25 ans, l'aînée de la fratrie Mattenet, continuera à évoluer dans le championnat de France par équipes, avec le Grand Quevilly, et à disputer les épreuves individuelles.
La gauchère, dôtée d'une "main", confie sa frustration de ne pas avoir décollé dans la hiérarchie mondiale.

Comment cette décision a-t-elle fait son chemin ?
Avec Rozenn Jacquet-Yquel, on s‘était fixé une date butoir, à fin décembre, pour faire une évaluation.

Qui comprenait ta formidable performance sur Jiang Huajun (n°9 mondiale) par 4 à 0 sur le Pro-tour en octobre dernier...
Je crois que je valais mieux que la 200ème place mondiale, donc ce n'est pas une question de niveau. Mais ce classement qui ne montait pas avait tendance à me décourager. D'autres compartiments ont été abordés. L'investissement à l'entraînement ne payait pas toujours. Je n'étais pas épanouie.

Pourtant les ponts ne sont pas rompus avec l'Insep ?
L'équipe de France, l'entraînement intensif, c'est terminé. J'habite à Saint-Maur et je m’entraîne encore un peu à l’Insep. Je vais aussi me réorienter côté études dans le cadre de l'Insep.

On a le sentiment que les études auront aussi constitué un frein à une totale implication dans le haut niveau ?
J'ai fait des études pour décrocher le Capes... que j'ai manqué pour m'apercevoir ensuite que ce n'était pas réellement ce qui me plaisait. En fait, je ne me suis jamais mise à fond dans une logique de haut niveau : j'ai toujours voulu faire des études et jouer au ping. De septembre à décembre dernier, c'est la seule période où je me suis investie à 100 %. Finalement, je vais me diriger vers le professorat de sport.

C'est court tout de même pour renoncer ?
Comme mon classement ne décollait pas, j'aurais été mise en concurrence avec les plus jeunes, c'est normal. Mais je ressentais de la frustration. Je n'avais pas de plaisir en équipe de France.

Au point de ranger ta raquette ?
J'ai toujours envie de jouer donc je vais continuer en pro A et m'entraîner sans pression.

Le parcours de ton frère est remarquable. Pourquoi n'est-ce pas une source d'inspiration ?
Je suis très heureuse pour mon frère bien sûr. Il vit une vraie passion et il est heureux dans ce qu'il fait. Mais oui je dois dire que je suis frustrée de ne pas avoir réussi comme lui. Au départ, c'était moi la plus forte. J'avais décroché une médaille de bronze aux CEJ (en cadettes, en 1999)... Aux France d'Antibes en 2008, nous avons chacun remporté la médaille de bronze du simple et j'ai mal réagi au fait que tout était centré sur Adrien, dans la presse locale notamment.

Conserve-tu tout de même de bons souvenirs ?
J'ai la satisfaction d'avoir participé à des grands événements, ce n'est pas rien. Il y a eu notamment les Championnats du monde et d'Europe ainsi que les Universiades

Source : fftt