En 1936 à Prague, aux championnats du monde, deux joueurs de style défensif mirent 2 h15 à se départager sur un échange. Une partie a duré plus de 7 h. Depuis, avec le nouveau règlement, se cas de figure ne se produit plus.
j'ai trouvé ca sur un site vous pensez que c'est vrai??
Comment deux être humain peuvent faire un échange de 2h15 ??? Même en voulant faire 2h15 de régu on y arrive pas...C'est physiquement, mentalement, bref humainement impossible...
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Traduit de l’américain par Marc Chénetier. Niagaresque, la bibliographie du prolifique Charyn comprend entre (de très, très nombreux) autres "Kermesse à Manhattan", "Le Cygne noir", "Elseneur", Mort d’un roi du tango, des récits illustrés par François Boucq ("Bouche du diable", José Muñoz ("Le Croc du serpent" ou Loustal ("White Sonia"
Quel est le point commun entre Henry Miller, Georges Moustaki et Jerome Charyn ? La réponse peut faire sourire, mais elle vaut bien un livre : le ping-pong. Adepte de la petite balle en celluloïd blanc depuis qu’un soldat en permission lui a collé une raquette entre les mains lorsqu’il avait dix ans, l’infatigable romancier américain s’est offert trois cents pages pour évoquer sa vision du jeu, la place qu’il tient dans sa vie, celle qu’y tiennent une poignée de héros oubliés et, parce la littérature n’est jamais très loin avec lui, les rapports équivoques du sport et de l’écriture. Construit à la manière d’un reportage gonzo, Ping-pong, comparé par DeLillo à un Soleil se lève aussi de la table verte, tient tout à la fois de l’autobiographie sportive, de la galerie de portraits, de la petite histoire en accéléré et de la dissertation politique. Il y a deux faces dans le Panthéon personnel de l’auteur : une proprement littéraire, une autre nettement plus sportive. Les héros de celle-ci s’appellent Dick Miles et Marty Reisman, "les deux plus grands joueurs" qu’ait jamais produit l’Amérique, un pays où le tennis de table n’a jamais réussi à s’imposer (la preuve : le seul pongiste américain vraiment médiatique est un débile léger, Forrest Gump, dans le film de Zemeckis). Pionniers géniaux, Miles et Reisman sont à l’ère de gloire du ping-pong US ce que les pères fondateurs sont à la Constitution : l’auteur en donne des portraits savoureux, n’hésitant pas une seconde à les placer sur un piédestal aussi élevé que celui qu’il réserve à ses maîtres en littérature. Les deux ne sont d’ailleurs pas nécessairement incompatibles : Dick Miles se trimballait dans tous les clubs de New York avec un exemplaire d’Ulysse sous le bras (authentique).
Légendes sportives, anecdotes impayables, révolutions matérielles (le passage de la raquette en émeri aux picots puis à la mousse et, surtout, le bouleversement qu’a apporté l’invention de la colle rapide, au point que les joueurs, à force de coller "comme des malades", finissent par se péter les narines) : Charyn n’oublie rien et raconte tout cela avec un mélange de naïveté respectueuse et d’humour à demi-mot qui fait mouche. On y enrichira au passage son glossaire sportif personnel, en apprenant par exemple que la "poussette" consiste à ne jouer qu’en défense, sans jamais attaquer : au championnat du monde par équipes de Prague, en 1936, le premier point d’un match légendaire entre deux monomaniaques de la poussette, Ehrlich et Farcas, avait duré 2h12. Ailleurs, on découvre la dimension quasi-mystique que prend parfois le ping-pong aux yeux des pratiquants, lesquels pratiquent parfois l’autohypnose pour améliorer leur concentration ou, bercés par le bruit de la balle et détachés de la réalité, atteignent à "l’harmonie parfaite, où le corps et l’esprit sont habités par une sorte d’état mystique où le temps paraît soumis à la volonté." On goûtera aussi avec un plaisir particulier les considérations géopolitiques inhérentes à la relation du célèbre voyage de l’équipe de ping-pong US en Chine en 1971, et du rôle diplomatique non anodin qu’il a joué dans les relations entre les deux pays…
Futilités ? Pas si sûr. Même raconté avec drôlerie, le ping-pong pour Charyn est autre chose et plus qu’un sport de salle : un prisme, une manière de voir le monde, une discipline mentale, voire, peut-être, la métaphore de l’autre grande affaire de sa vie, l’écriture. "Je ressentais une sorte d’affinité entre le tennis de table et mes écrivailleries, elles qui ont le même côté échevelé, qui portent la même signature folle, comme si dans les deux cas je mettais en action un secteur pervers de mon cerveau." Le génial Dick Miles serait sans doute d’accord, qui alterna des années durant balles coupées et chapitres de Joyce, smashes atomiques et aventures de Bloom. Et Charyn de conclure : "Je persiste à jurer que le ping-pong est comme le rêve d’écriture d’un livre".
Durant les championnats du monde de 1936, à Prague, Alex Ehrlich devient célèbre en reportant un échange de durée record contre le Roumain Farcas Paneth. Le premier échange de la partie dure deux heures et douze minutes ; après 130 minutes de jeu, le score était toujours de 0-0. Bien que les deux joueurs souffrent, aucun ne veut abandonner. En tout, la balle franchît le filet plus de 12 000 fois. Alex Ehrlich alternera le jeu de la main droite à la main gauche, prouesse à laquelle il s'est entraîné pour des exhibitions. Après 2 heures, le bras de Farcas Paneth s’engourdit, et il perd le premier point. Il abandonnera après avoir perdu le deuxième point, qui ne dure « que » dix minutes.
À titre anecdotique, notons que l’arbitre dut être remplacé durant le match, souffrant de douleurs cervicales. On rapporte également qu’à un certain moment du point, Alex eut faim et mangea pain et saucisse polonaise tout en continuant à jouer. Il aurait également alterné le jeu main droite et main gauche, l’idée étant de faire durer le point contre ce défenseur afin de permettre à son équipe de se reposer. Certains témoins affirment également qu’il a durant le point disputé une partie d’échecs avec son capitaine.
Source guardian.co.uk :
Polish ping-pong player Ehrlich was known as 'the king of the chisellers' for his staunchly defensive play - the man never went for a winner. Facing the equally stubborn Farcas of Romania in a 1936 World Games match, he shared in an opening rally that lasted for two hours and 12 minutes. Farcas finally lost the point after 12,000 hits, by which time Ehrlich was playing left...handed and had begun a chess game with an onlooker. The referee had pulled out when his neck locked after 85 minutes and the match was eventually abandoned.
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Samedi 20 Février 2010 02:40 par
yann_
idem dans le livre issu des championnats du monde de 2003, le livre ecrit par la DTN française retraçait tout les mondiaux leur champions et les anecdotes, l'echange a bien duré 2h15.... suite a cela la regle d'accélération dut mise en place
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Traduit de l’américain par Marc Chénetier. Niagaresque, la bibliographie du prolifique Charyn ...
Et Charyn de conclure : "Je persiste à jurer que le ping-pong est comme le rêve d’écriture d’un livre".
Bon, c'est tentant de lire un livre non technique qui parle du ping... un coup d'Amazon et Hop! c'est partit pour ce pavé (!) sortit en 2006... Mon avis dans quelques temps...
Est-ce qu'il y a par ailleurs d'autres livres/romans, non technique, intéressants autour du Ping ?