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La poésie - Page 6

Jeudi 03 Janvier 2008 15:34

de R. Voisine et S. Lessard : Helène


Seul sur le sable les yeux dans l'eau
Mon rêve était trop beau
L'été qui s'achève tu partiras
A cent mille lieux de moi
Comment oublier ton sourire
Et tellement de souvenirs

Nos jeux dans les vagues près du quai
Je n'ai vu le temps passer
L'amour sur la plage désertée
Nos corps brûlés enlacés
Comment t'aimer si tu t'en vas
Dans ton pays loin là-bas oua oua

Hélène things you do make me crazy bout you
Pourquoi tu pars reste ici j'ai tant besoin d'une amie
Hélène things you do make me crazy bout you
Pourquoi tu pars si loin de moi
La ou le vent te porte loin de mon cœur qui bat

Hélène things you do make me crazy bout you
Pourquoi tu pars reste ici reste encore juste une nuit

Seul sur le sable les yeux dans l'eau
Mon rêve était trop beau
L'été qui s'achève tu partiras
A cent mille lieux de moi
Comment t'aimer si tu t'en vas
Dans ton pays loin là-bas
Dans ton pays loin là-bas oua oua oua da ba da
Dans ton pays loin de moi



MDR

Jeudi 03 Janvier 2008 15:38

Je suis déçue... Émoticône
Je croyais que Roch Voisine faisait des alexandrins.

Jeudi 03 Janvier 2008 15:38

Tu sais j'préfère quand même l'original !

Sans doute parce j'entrave rien à l'anglais... Émoticône
e pericoloso sporgersi

Jeudi 03 Janvier 2008 15:43

.
Message modifié 1 fois, dernière modification Jeudi 03 Janvier 2008 15:45 par luceen
e pericoloso sporgersi

Jeudi 03 Janvier 2008 15:44

.

Au temps pour moi -j'devrais jamais m'lever si tard !-
Message modifié 1 fois, dernière modification Jeudi 03 Janvier 2008 15:46 par luceen
e pericoloso sporgersi

Jeudi 03 Janvier 2008 15:50

c'est sûr, se lever pour le quatre heures, c'est pas top...

Jeudi 03 Janvier 2008 15:51

Citation de Zouzou :
c'est sûr, se lever pour le quatre heures, c'est pas top...


T'as raison... hop ! une tisane et dodo ! Émoticône
e pericoloso sporgersi

Mardi 04 Mars 2008 09:44

De René-Guy Cadou :

A CHAQUE VIE

Devant cet arbre immense et calme
Tellement sûr de son amour
Devant cet homme qui regarde
Ses mains voltiger tout autour
De sa maison et de sa femme

Devant la mer et ses calèches
Devant la ciel épaule nue
Devant le mur devant l'affiche
Devant cette tombe encor fraîche

Devant tous ceux qui se reveillent
Devant tous ceux qui vont mourir
Devant la porte grande ouverte
A la lumière et à la peur

Devant Dieu et devant les hommes
A chaque vie d'être vécue.

Poème chanté par Morice Benin. Album "Chants de Solitude".
e pericoloso sporgersi

Jeudi 06 Mars 2008 09:21

En match, c' est parfois Corneille qui me vient à l' esprit:
O Dieu, ma force usée en ce besoin me laisse...

Jeudi 06 Mars 2008 09:32

...inutile ornement, et qui en cette offense,
m' a servi de parade et non pas de défense...

Passe pour me venger en de meilleures mains :
"Rodrigue, as-tu du coeur ?"
etc

Jeudi 06 Mars 2008 09:51

Citation de Nivôdjeu :
...inutile ornement, et qui en cette offense,
m' a servi de parade et non pas de défense...



Plutôt:
Et toi, de mes exploits, glorieux instrument,
Mais d' un corps tout de glace inutile ornement
Fer jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense
M' a servi de parade, et non pas de défense,
Va,...
C' est-y pas beau,ça, madame?

Vendredi 15 Mai 2009 20:36

Les colchiques

Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-la
Violatres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne

Guillaume Apollinaire, Alcools, Les colchiques

Vendredi 15 Mai 2009 21:22

Dans cette scène de la tragédie de Pierre CORNEILLE, jouée en 1640, Camille la Romaine crie sa haine pour son propre pays. En effet, son amant Curiace, du camp ennemi, vient d'être tué par le propre frère de Camille.

Imprécations de Camille, v. 1301-1318
Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome qui t'a vu naître, et que ton coeur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !
Puissent tous ses voisins ensemble conjurés
Saper ses fondements encor mal assurés !
Et si ce n'est assez de toute l'Italie,
Que l'Orient contre elle à l'Occident s'allie;
Que cent peuples unis des bouts de l'univers
Passent pour la détruire et les monts et les mers !
Qu'elle même sur soi renverse ses murailles,
Et de ses propres mains déchire ses entrailles !
Que le courroux du Ciel allumé par mes voeux
Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux !
Puissé-je de mes voeux y voir tomber ce foudre,
Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre,
Voir le dernier Romain à son dernier soupir,
Moi seule en être cause et mourir de plaisir !

CORNEILLE, Horace

Dimanche 31 Mai 2009 16:52

"J'aime l' émeu qui se meut :
Il m' émeut !"

Noter l'allitération en "meuh" Clin d'oeil

Dimanche 31 Mai 2009 17:07

LA CHEVELURE de Baudelaire
pour moi l'homme l'homme le plus laid qui sait le mieux parler des femmes...
je l'ai découvert grâce au Bac de français, je ne m'en lasse toujours pas...


Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.

J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
Message modifié 1 fois, dernière modification Dimanche 31 Mai 2009 17:07 par joffrey

Vendredi 28 Mai 2010 12:11

"...
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune,
A décroisser la lune,
A bouffer des haubans..."

Extrait d' Amsterdam, Jacques BREL (Auteur, compositeur, et quel interprète !)

Vendredi 28 Mai 2010 19:39

Et les amis changent, l'argent les rend étranges,
Et si tu manges mieux qu'eux, ils se vengent.
Quand je repense à notre enfance,
Tous soudés positifs pour que les choses avancent,
Mais elles ont avancé vite pour certains
Pas assez pour d'autres, c'n'est pas leur faute, mais celle du destin.
Un destin aux cartes distribuées par un manchot.
Voilà pourquoi certains de mes frères face au succès ont le sang chaud.

Busta Flex "pourquoi"

Vendredi 28 Mai 2010 19:53

Ils sont intervenus au Koweït pour le pétrole et l'argent.
Les droits de l'homme rien à cirer au pays du clan.
Les marchands d'armes comptent les patriotes coûtent chers.
Cool la guerre vu d'un fauteuil les soldats dans le désert.
(...)
Ce justicier fait respecter les résolutions à qui il veut
Souffrant d'une sortie de la maison blanche sous les feux.
Quand un tomahawk tombe sur un hôtel vous savez c'est normal
La D.C.A Irakienne vise mal.
(...)
J'aurais pu croire en Saddam mais voilà :
Sur le drapeau Irakien il a fait écrire Allah.
Comment peut-il faire ça après avoir persécuté
Traqué les fervents Musulmans pendant des années ?
(...)
Après les tueries par ces chiens de Nazis,
Je ne peux pas croire que vous ayez agi ainsi.
J'ai rêvé une nuit de deux beaux frères jumeaux :
Palestine et Israël en harmonie souverains et égaux.
(...)
J'aurais pu croire en Khomeiny en son sectarisme
Son credo manque de beaucoup de réaliste,
Incapable de dissocier tradition et Islam
Rien qu'à la manière dont il traite les femmes
(...)
A l'humain face au divin à l'instant face au passé,
Quiconque croit en Dieu sur terre n'a pas besoin de diriger.
L'histoire le prouve à chaque époque moi
J'aurais pu croire en Ayatollah mais je ne le crois pas.
(...)
Morosité quelle est la source
Ils ne jurent sur jamais rien d'autre que la bourse.
Eux aussi ont leur intégriste fana
La tolite pyromane qui mette le feu au cinéma.
(...)

Shurik'n Chang Ti '"j'aurais pu croire"

Vendredi 28 Mai 2010 21:39

En chanson, un des paroliers que je préfère est Francis Cabrel, la sensation de légèreté qu'on a en l'écoutant est grisante.

Le soir tombait de tout son poids
Au dessus de la rivière
Je rangeais mes cannes
On ne voyait plus que du feu
Je l'ai vu s'approcher
La tête ailleurs dans ses prières
Il m'a semblé voir trop briller ses yeux
Je lui ai dit

Si tu pleures pour un garçon
Tu seras pas la dernière
Souvent, les poissons sont bien plus affectueux
Va faire un petit tour, respire le grand air !
Après, je te parlerai de l'amour
Si je me souviens un peu
Elle m'a dit

Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir
Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pêcheur
C'est un mauvais rêve, oublie-le !
Tes rêves sont toujours trop clairs ou trop noirs
Alors, viens faire toi-même le mélange des couleurs
Sur les murs de la cabane du pêcheur
Viens t'asseoir
Je lui ai dit

Le monde est pourtant pas si loin
On voit les lumières
Et la terre peut faire
Tous les bruits qu'elle veut
Y a sûrement quelqu'un qui écoute
Là-haut dans l'univers
Peut-être tu demandes plus qu'il ne peut ?
Elle m'a dit

Elle a dit justement c'est ce que je voudrais savoir
Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pêcheur
C'est un mauvais rêve, oublie-le !
Tes rêves sont toujours trop clairs ou trop noirs
Alors, viens faire toi-même le mélange des couleurs
Sur les murs de la cabane du pêcheur
Viens t'asseoir
Elle m'a dit

Elle a dit finalement, je brûle de tout savoir
Et j'ai dit viens t'asseoir dans la cabane du pêcheur
Y a sûrement de la place pour deux !
Cette route ne mène nulle part
Alors... Viens faire toi-même le mélange des couleurs
Sur les murs de la cabane du pêcheur
On va comparer nos malheurs
Là, dans la cabane du pêcheur
Partager un peu de chaleur
Là, dans la cabane du pêcheur
Moi, j'attends que le monde soit meilleur
Là, dans la cabane du pêcheur
Au nom du Pèze, du Fisc et du Saint Profit, ramène.

Samedi 29 Mai 2010 00:26

En Allemagne comme dans les années trente
Les nazis s`organisent et attaquent en bande
Avec le soutien de la population
Donnent libre cours à la violence, à l`exclusion.
Personne ne dit rien, où sont les mémoires
De millions d`hommes et femmes balafrés par l`histoire.
Mais je te prie de croire si c`était demain
J`en aurais tué mille et serais mort l`arme au poing
Et ceux qui crient " Patrie ! Sécurité !"
Dénoncer les résistants et se chiaient de lutter
Comme a dit Shurik`n, en pensant à leur émules
Tout dans les urnes, rien dans les burnes.
Que ceux qui ont eu du courage remontent dans mon estime
Le reste que mes mots les abîment !


Akhenaton "contrat de conscience"





Assis en tailleur voilà des heures que je médite
Sur ma montagne et je n'arrive pas à faire le vide
Je focalise sur le diaphragme, j'augmente mon énergie
Réveille la bête qui dans mon âme est tapie

Je viens de terminer ma préparation mentale
Ils vont goûter à l'incomparable style du Serval
Le souffle des 4 vents décuple ma puissance
De longs mois de travail ont éxacerbé mes sens

J'ai créé un déséquilibre interne volontairement
Afin que le côté Yang soit le dominant
Les pieds solidements ancrés dans la Terre
Je tire les dernières forces de la nature mère nourricière

Je mène les troupes au combat pour défaire
Les guerriers en contre-plaqué de l'école du micro en bois
Notre bannière flotte au dessus de Tsunami
Annonçant fièrement la charge du micro d'argent

En plein coeur de la bataille
Je sème la terreur quand je frappe d'estoc et de taille
Je sens l'esprit du félin m'envahir
A ce stade seule le sang me procure du plaisir


Shurik'n Chang Ti "L'ecole du micro d'argent"
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