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Ce que je pense de la motivation...

Samedi 28 Avril 2012 03:05

La motivation sur commande ?

C'est un peu comme le saint Graal pour les chevaliers du Moyen-Age ou l'anti-gravité pour les physiciens.

C'est comme l'amour, ça ne se commande pas ! On voudrait nous faire croire que la volonté est toute puissante et qu'elle peut tout. SI ON VEUT, ON PEUT ! Mais ce n'est pas tout à fait vrai. Comparer le nombre de fumeurs qui galèrent pour arrêter par rapport au nombre de fumeurs qui arrêtent sans le moindre effort. Je sais qu’il y a une dépendance physique mais il y a aussi une dépendance psychique inconsciente. La volonté se trouve dans la partie consciente de notre psychisme qui ne représente que 5 % tandis que l'inconscient, lieu de naissances de nos pulsions, représente 95% de notre appareil psychique.

Le jour où on est bien, c'est génial ! Ce jour-là on va faire 5 perfs dans la même journée d'indiv. Et quand on n'est pas bien, et bien, il n'y rien d’autre à faire ! Il y a des jours comme ça...voir même des semaines...

Accepter cette réalité et vous serrez déjà moins malheureux.

Cependant...

D’où vient la motivation ? Ce qui nous anime (selon la théorie) ce sont nos pulsions qui nous poussent à agir. Pulsions de nutrition, pulsions sexuelles, etc… Ce qui contrôle la frontière entre notre inconscient et notre conscient, c’est le Surmoi (Il exerce une censure). Il va laisser passer ou non dans notre conscient tout ce qu’il estimera juste d’après lui. Notre Désir de gagner le match entre autre. On peut le vouloir et pas le Désirer ! Le sportif va utiliser ce Désir comme une sorte "énergie psychique" pour accomplir l'acte sportif. La transformation d’une pulsion en un but supérieur (un acte sportif ou artistique) s’appelle la sublimation. C'est ce que fait le peintre quand il exprime tout son Désir sur une toile. Ce sont des mécanismes psychiques qui échappent totalement à notre contrôle. Personne au monde ne peut ordonner à son Surmoi de laisser passer un max de Désir. Ou si il y en a un qui le fait, qu’il m’appelle tout de suite. Ce que décide le Surmoi, échappe à notre contrôle.

Il y a des jours où l'on a d’avantage envie de jouer que d'autres. C'est souvent quand on a passé de bonnes vacances et que l'on s’est bien reposé. Les temps de repos sont essentiels lors des préparations aux épreuves sportives. Combien de sportifs ont réussi un retour fracassant après une petite blessure ?

J'ai souvent constaté que la présence du Désir influence considérablement le toucher de balle. Comme si Désir et toucher de balle étaient interdépendant. Cela influence également notre intelligence de jeu.

Je constate également que la technique gestuelle des joueurs n'est pas tout à fait la même selon si le joueur est "dans son Désir" ou pas… C’est le phénomène de « petit bras ».

Un peu comme si nous avions dans notre cerveau un grand nombre de gestes enregistrés ( des bons et des mauvais) et que notre capacité à mobiliser tel où tel geste dépendait surtout de la quantité de Désir investi dans l'opération.

Si il est vrai qu'il y a des macros périodes comme ça, où tous nous réussit (ou pas du tout) qui échappent à notre contrôle, il y a aussi des micros périodes qui elles sont nettement plus accessibles à notre volonté. Je pense par exemple à un joueur qui s’énerve à la table et qui a la sagesse de prendre un temps mort. Je ne crois pas qu'il puisse ordonner à son Surmoi de lui fournir plus d’énergie mais, à tout le moins, il peut canaliser le peu d’énergie qui lui reste dans la bonne direction.

Nota : On parle dans les livres de motivation intrinsèque ou extrinsèque. Intrinsèque : ça doit être ce qui vient de l'intérieur. Ce qui doit correspondre au Désir inconscient de gagner. Extrinsèque : C'est ce qui vient de l’extérieur. ça doit être le billet de 100 euros qui vous attend si vous gagnez. Cette motivation se limite au champ d'action de la volonté, c'est à dire pas grand chose face aux pulsions.

Je pense que c’est sur la canalisation que nous devons surtout travailler. Je préfère les pongistes qui ont le Désir silencieux car leur capacité de canalisation est parfois supérieure à ceux qui gaspillent leur énergie à tchôter à chaque point comme si ça pouvait impressionner qui que ce soit.


Je vous remercie pour vos éventuelles critiques constructives et je m’excuse à l’avance si mes réponses futures arrivent avec peu de retard.
Savoir réguler c'est pouvoir s'adapter

Samedi 28 Avril 2012 08:09

Je suis plutôt d'accord.

La notion de détail joue énormément également. Des fois, toute une journée peut se jouer sur un point qui nous donne confiance (la confiance et la motivation sont étroitement liées, car si l'on perd l'un des deux, l'autre ne va pas tarder à être perdu).

Après, je pense que si l'on crée de l'artificiel, ça a aussi un effet positif. Je m'encourage pour essayer d'avoir une atmosphère positive et des fois, ça marche pas mal!

En tout cas, toujours intéressant tes propos (par contre, j'aimerais bien le nom des philosophes au fur et à mesure des idées que tu émets. J'aime bien savoir d'où viennent les choses!!)
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Samedi 28 Avril 2012 08:12

Citation de reguman :
...
ceux qui gaspillent leur énergie à tchôter à chaque point comme si ça pouvait impressionner qui que ce soit.


Résumé (ou censure) fait par mon surmoi!

Émoticône
Message modifié 1 fois, dernière modification Samedi 28 Avril 2012 08:13 par madustbin

Samedi 28 Avril 2012 08:15

Citation de quentinsz :
...J'aime bien savoir d'où viennent les choses!!)


A mon avis, d'une défaite.

Samedi 28 Avril 2012 13:50

Quentinsz :
"j'aimerais bien le nom des philosophes au fur et à mesure des idées que tu émets. J'aime bien savoir d'où viennent les choses!!"

En l’occurrence ,ici, il s'agit d'éléments de psychanalyse Freudienne (Sigmund Freud). Mais tu peux élargir à Lacan si vraiment le sujet t’intéresse, son approche de la psychanalyse et du désir est différente de celle de Freud et certains la jugent plus aboutie. (en tout cas en France, peut-être par chauvinisme car il était Français)

Juste une remarque : le "Tchôôôô" chez les petits jeunes, amha, ne consiste pas en leur capacité de canalisation mais plutôt en un aboutissement provisoire, une conclusion à la fin d'un point pour lequel justement ils ont eu besoin de se concentrer et se canaliser. C'est un exutoire.

C'est d'ailleurs moins pour impressionner l'adversaire que pour se rassurer soi-même.(A moins qu'il vous fasse "l'oeil du tigre" pendant qu'il crie "Tchôôôôo"Clin d'oeil

Samedi 28 Avril 2012 18:01

Merci à toi reguman ! sujet très interressant et très vrai par la même occasion !

Dimanche 29 Avril 2012 11:36

Je voudrais ajouter une chose importante. C'est souvent quand on pense "tout au fond de soi" que l'on est "dans son bon droit" que l'on est le plus fort. C'est exactement comme l'autorité. Quand on est absolument certain que ce que l'on dit est totalement justifié, que l'on est absolument sur de soi (confiance en soi) que l'on a le plus de chance d'être obéi. Si vous tenté le contre top alors qu'on fond de vous n'y croyez qu'à moitié, il a aucune chance de passer. La recherche de la motivation passe d'abord par la recherche de la confiance en soi. C'est la clé de voûte de la motivation. D'où vient la confiance en soit ? ça c'est une question qui mérite que l'on passe un peu de temps dessus.
Savoir réguler c'est pouvoir s'adapter

Lundi 30 Avril 2012 00:41

Citation de reguman :
Je voudrais ajouter une chose importante. C'est souvent quand on pense "tout au fond de soi" que l'on est "dans son bon droit" que l'on est le plus fort. C'est exactement comme l'autorité. Quand on est absolument certain que ce que l'on dit est totalement justifié, que l'on est absolument sur de soi (confiance en soi) que l'on a le plus de chance d'être obéi. Si vous tenté le contre top alors qu'on fond de vous n'y croyez qu'à moitié, il a aucune chance de passer. La recherche de la motivation passe d'abord par la recherche de la confiance en soi. C'est la clé de voûte de la motivation. D'où vient la confiance en soit ? ça c'est une question qui mérite que l'on passe un peu de temps dessus.


Émoticône

Je suis vraiment 100 % d'accord avec toi.
C'est exactement ce que fait pour avoir de la motivation, trés bon sujet.

Lundi 30 Avril 2012 08:10

Citation de Jericho667 :

Juste une remarque : le "Tchôôôô" chez les petits jeunes, amha, ne consiste pas en leur capacité de canalisation mais plutôt en un aboutissement provisoire, une conclusion à la fin d'un point pour lequel justement ils ont eu besoin de se concentrer et se canaliser. C'est un exutoire.

C'est d'ailleurs moins pour impressionner l'adversaire que pour se rassurer soi-même.(A moins qu'il vous fasse "l'oeil du tigre" pendant qu'il crie "Tchôôôôo"Clin d'oeil


Vrai si ce "Tchôôôô" est spontané, réel conséquence de la tension du point ...c'est de plus en plus rarement le cas. Dans beaucoup de clubs, ils sont artificiels, enseignés : ils servent surtout à démontrer à l'autre sa propre confiance... et à force de lui montrer cette confiance, peut-être qu'on s'en imprégnera soi-même, cela relève de la méthode Coué ...Je ne crois pas trop aux démonstrations trop apprises...Si c'était quelque chose de si "naturel", cela se produirait de la même manière quelque soit le déroulement du match, mais on constate qu'ils sont d'autant plus nombreux que le joueur mène, domine son adversaire et veut lui montrer qu'il sera présent tout le long du match. Mais si le match bascule, on verra les "Tchôôôô" changer de camp :-)
Je pense au contraire que ces manifestations sont contraires à la concentration... le temps de répit entre 2 points est court, je préfère l'utiliser à la remobilisation, physique, psychologique, tactique, centrée sur moi (suis-je dans le plan prévu, quel est mon état de forme, ...) plutôt que sur des démonstrations fugitive de confiance.
De plus, la variation des "Tchôôôô" donne une indication de son état d'esprit à l'autre surtotu chez les plus jeunes...

Lundi 30 Avril 2012 08:41

Si quelqu'un a la recette pour entretenir la confiance en soi, je suis preneur. Car franchement cette année je débordais de motivation, je me suis bien préparé pour chaque match, prenant le temps de me reposer la veille, avec une charge d'entrainement supérieure à l'année précédente, un matériel a priori adapté (puisqu'il m'a permis de faire de très belles perfs et dans l'ensemble mes coéquipiers s'accordent à dire que je joue mieux), et pourtant j'ai aussi aligné les plus grosses contres de ma vie de pongiste avec des matches où j'étais complètement paralysé. Résultat, une saison en demi teinte, de l'excellent et du catastrophique, et perte de 20 points par rapport à il y a un an.

Lundi 30 Avril 2012 10:19

La motivation et la confiance en soit sont indissociables à mon avis. C'est un peu un cercle vertueux ou vicieux selon comment cela se passe.
On essaie d'abord de se motiver, d'y croire et de se donner les moyens d'y arriver. Si çà marche ou si cela va dans le bon sens, la motivation reste forte, la confiance s'affirme car des résultats sont là. On est alors dans le cercle vertueux car on veut alors encore et encore progresser d'où une motivation forte.

Si malgré la motivation et les moyens qu'on y met, on stagne, ou pire on n'y arrive pas autant qu'on le souhaite, on rentre dans le cercle vicieux baisse de résultat, confiance en soi qui diminueux, démotivation qui gagne puis finalement, risque d'arrêt.
Il faut alors un nouvel élément moteur pour y croire de nouveau et se remotiver: repartir sur autre chose, une autre façon de jouer, un autre club, un autre type d'entraînement, bref un nouvel espoir et donc une nouvelle source de motivation.

Perso, j'en suis là. un taux de défaite croissant depuis 2ans, et quasi à son maxi pour finalement passer à 2 doigts d'une perf hier face à un quasi 3 classements de plus que moi. Je n'ai pas encore retrouvée une certaine confiance retrouvée, mais beaucoup d'espoir suite à un élément nouveau depuis 2 mois qui me remotive réellement.

Lundi 30 Avril 2012 11:22

Citation de popette59 :
Si quelqu'un a la recette pour entretenir la confiance en soi, je suis preneur. Car franchement cette année je débordais de motivation, je me suis bien préparé pour chaque match, prenant le temps de me reposer la veille, avec une charge d'entrainement supérieure à l'année précédente, un matériel a priori adapté (puisqu'il m'a permis de faire de très belles perfs et dans l'ensemble mes coéquipiers s'accordent à dire que je joue mieux), et pourtant j'ai aussi aligné les plus grosses contres de ma vie de pongiste avec des matches où j'étais complètement paralysé. Résultat, une saison en demi teinte, de l'excellent et du catastrophique, et perte de 20 points par rapport à il y a un an.


Je me suis rendu compte qu'à chaque fois que j'ai voulu maitriser tous les éléments avant une rencontre (diététique, sommeil, entrainement...) je me suis lamentablement ramassé.
J'en ai tiré la conclusion que ces préparatifs induisaient une pression supplémentaire, car aux vues des efforts je DEVAIS faire mieux. Malheureusement cette pression a été contre productive.
Je ne dis pas qu'il faut faire un mac do juste avant la rencontre ou faire une nuit blanche, mais aujourd'hui j'ai décidé de ne plus construire mes avant match par rapport aux matchs, ou du moins pas trop. J'en ressens donc moins de pression et mes résultats sont meilleurs.

Lundi 30 Avril 2012 12:21

Émoticône

Depuis que j'ai arrêté de me prendre la tête, de me dire que je devais gagner, que ce n'était pas normal que je perde etc. je gagne bien plus de matchs MDR enfin un peu ... mais au moins c'est pus agréable.

Lundi 30 Avril 2012 13:07

Pour retrouver la confiance, j'essaye de participer à un stage de mon club... 1, 2 ou 3 jours, suivant la disponibilité.
Je retravaille tranquillement les fondamentaux, retrouve confiance dans mes coups, sans pression, en y passant le temps qu'il faut. Paniers à bon rythme, exercices simples, mon corps se souvient de ce qu'il à déjà fait, je retrouve les sensations des coups réussis.
Le rythme est en général bien plus soutenu qu'en match, on joue de gros joueurs, je me sens donc "tranquille" lors de la reprise en compet, je sais que j'aurais le rythme, ...
Ce "contrôle technique" me permet de revenir serein à la reprise.

Lundi 30 Avril 2012 13:19

Je vais appliquer cette tactique. L'an dernier j'avais fait 2j de stage en août, ça paraît peu mais j'avais fait deux très bonnes premières journées de championnat. C'est après que ça s'est gâté ; je pense essayer de programmer deux jours de stages environ tous les 2 mois pour me relancer régulièrement.
Là j'ai joué deux jours sur un joueur chinois ; on a fait que ça les fondamentaux, du top sur bloc, du panier... ça permet vraiment de sentir la balle et de trouver des points de repères. Je vais travailler dans cet axe-là : simplicité et répétitions.

Lundi 30 Avril 2012 18:14

Citation de popette59 :
Je vais appliquer cette tactique. L'an dernier j'avais fait 2j de stage en août, ça paraît peu mais j'avais fait deux très bonnes premières journées de championnat. C'est après que ça s'est gâté ; je pense essayer de programmer deux jours de stages environ tous les 2 mois pour me relancer régulièrement.
Là j'ai joué deux jours sur un joueur chinois ; on a fait que ça les fondamentaux, du top sur bloc, du panier... ça permet vraiment de sentir la balle et de trouver des points de repères. Je vais travailler dans cet axe-là : simplicité et répétitions.


ça peut être aussi parce que tu étais préparé que t'as bien commencé la saison... Bon nombre de joueurs ne retapent la balle qu'en septembre
les amis acceptent tes choix même sans les comprendre

Lundi 30 Avril 2012 23:18

Oui mais bon j'ai bien joué jusqu'en novembre environ, après ça a été plus dur... la rentrée était passée je crois Émoticône

Mardi 01 Mai 2012 01:05

Citation de Jericho667 :
Juste une remarque : le "Tchôôôô" chez les petits jeunes, amha, ne consiste pas en leur capacité de canalisation mais plutôt en un aboutissement provisoire, une conclusion à la fin d'un point pour lequel justement ils ont eu besoin de se concentrer et se canaliser. C'est un exutoire. C'est d'ailleurs moins pour impressionner l'adversaire que pour se rassurer soi-même.(A moins qu'il vous fasse "l'oeil du tigre" pendant qu'il crie "Tchôôôôo"Clin d'oeil


Bien que tchôter ne soit pas interdit par le règlement fédéral on peut quand même affirmer sans crainte que cela ne fait pas du tout parti du jeu. Il n’est pas nécessaire, ni même recommandé, de savoir tchôter pour pouvoir jouer au Tennis de Table.

Une conclusion ? Y a-t-il besoin d’une conclusion sonore à la fin de chaque point ? Est-ce indispensable ? Et surtout, a quoi cela pourrait-il bien servir ? A par, bien sur, la joie de lâcher son ego et déranger toutes les autres parties de la salle, ce qui dénoterait un manque d’éducation.

Un exutoire ? Sans aucun doute. Telle une cocote minute prête à exploser. Il faut relâcher un peu pression. Mais le tchô est-il le meilleur exutoire qui soit ? Ne peut on pas faire la même chose en silence ? Le champion n’est-il pas celui qui justement arrive à maintenir la pression jusqu’au bout ? Ne devrait-on pas apprendre à nos jeunes à garder la pression le plus longtemps possible plutôt que de la relâcher en cour de route ?

On fait souvent l’erreur d’inverser la cause et la conséquence. Tenez par exemple : Celui qui n’a pas confiance en lui ne va jamais se mettre à tchôter. A-t-on jamais vu un pongiste tchôter au moment où il perd confiance en lui ? Avouez que ce serait drôle ! Et même si cela arrivait croyez-vous que quelqu’un dans la salle serait dupe ? Automatiquement tout le monde va se rendre compte que le tchô ressemblera plus à un son de déroute qu’à l’expression d’une réelle confiance en soi. Ce qui ne peut que renforcer la détermination de l’adversaire du tchôteur-fébril.

Conclusion : Si vous tchôter, il faut le faire tout le temps, à tous les points, et toujours avec la même force de conviction. Malheureusement nous sommes des humains, et il y a toujours des baisses de régime. Il vaut donc mieux se taire du début à la fin du match. De sorte que votre adversaire ne puisse jamais distinguer si vous lui présenter un silence de déroute ou un silence de Désir.

Quelle est cette idée complètement absurde qui prétend que crier des tchôs peut relancer la machine ? Ce serait vraiment idiot car chaque fois qu’on entendrait son adversaire tchôter on se dirait « Ah tient ? Il tchote, c’est qu’il est en perte de vitesse ! » Donc en tchôtant vous renforcer le moral de votre adversaire ! Il vaut donc mieux se taire !

Je vais vous dire pourquoi les tchô ne relancent pas la machine. Car le psychisme est toujours avant les actes. La volonté consciente, ne peut pas influencer votre état psychique puisqu’il la préexiste. C’est votre état psychique qui influence votre volonté. Jamais le contraire. C’est pour ça que la méthode coué ne marche pas. Quand on crie tchô, c’est qu’on est bien depuis longtemps. J’ai moi-même essayé de faire repartir la machine avec des tchô. Je n’ai jamais eu de résultat probant. Si de nouveau au cours du match vous retrouver votre Désir ce sera d’avantage dû aux points que vous avez gagné qu’à vos tchôs.

Dans l’hypothèse la plus folle, c'est-à-dire que monsieur Coué aurait raison. Pourquoi ne pas tchôter, en silence, sa tête ? Pourquoi cela ne marcherait il pas ? Pourquoi le volume sonore serait indispensable. Qui peut me prouver qu’un gros tchô dans sa tête serait moins efficace qu’un tchô bruyant ?

Il y a-t-il une étude scientifique qui a démontré que la fréquence sonore agissait sur le moral ? Ça n’agit même pas sur les gamins. Ce n’est pas toujours ceux qui ont la plus grosse voix qui se font forcément les mieux obéir par les gamins. Les enfants obéissent au Désir de l’Educateur pas à sa puissance sonore.

J’ai la profonde conviction que se parler à soi-même avec des pensées positives agit dix fois mieux sur notre mental qu’en gueulant. N’est-ce pas ce qui se passe dans un temps mort ? Pourtant ce n’est rien, ça ne fait pas de bruit…et pourtant combien de situations se sont retournées à la suite d’un temps mort ? Apprenez aux jeunes à faire un temps mort dans leurs têtes plutôt que de les encourager à lâcher leur ego.

Je pense que tous les actes qui consistent à lâcher l’ego, en dehors de l’action réglementer du jeu en elle-même, vont dans le sens contraire de l’humanisation.
Savoir réguler c'est pouvoir s'adapter

Mardi 01 Mai 2012 01:11

Citation de julot :
Citation de popette59 :
Si quelqu'un a la recette pour entretenir la confiance en soi, je suis preneur. Car franchement cette année je débordais de motivation, je me suis bien préparé pour chaque match, prenant le temps de me reposer la veille, avec une charge d'entrainement supérieure à l'année précédente, un matériel a priori adapté (puisqu'il m'a permis de faire de très belles perfs et dans l'ensemble mes coéquipiers s'accordent à dire que je joue mieux), et pourtant j'ai aussi aligné les plus grosses contres de ma vie de pongiste avec des matches où j'étais complètement paralysé. Résultat, une saison en demi teinte, de l'excellent et du catastrophique, et perte de 20 points par rapport à il y a un an.


Je me suis rendu compte qu'à chaque fois que j'ai voulu maitriser tous les éléments avant une rencontre (diététique, sommeil, entrainement...) je me suis lamentablement ramassé.
J'en ai tiré la conclusion que ces préparatifs induisaient une pression supplémentaire, car aux vues des efforts je DEVAIS faire mieux. Malheureusement cette pression a été contre productive.
Je ne dis pas qu'il faut faire un mac do juste avant la rencontre ou faire une nuit blanche, mais aujourd'hui j'ai décidé de ne plus construire mes avant match par rapport aux matchs, ou du moins pas trop. J'en ressens donc moins de pression et mes résultats sont meilleurs.


D'accord avec vous deux: une bonne préparation ne débouche pas forcément sur de bons résultats...
... par contre, si je ne la respecte pas et que ça ne marche pas, je culpabilise un max !
La pression, comme beaucoup, je la ressens essentiellement quand je joue en contre. En perf, j'ai peu de problème de ce côté.

Hélas, ça se ressent énormément dans les résultats: cette saison j'ai joué à plus de 90% en contre et j'ai perdu 70 points... avec l'impression frustrante d'avoir mal joué, de ne pas avoir mis en pratique tout ce que je sais faire, bref d'avoir joué "p'tit bras". Or, au ping, comme dans beaucoup d'autres domaines, si tu ne t'imposes pas, tu subis, même si l'autre est moins fort...
Message modifié 1 fois, dernière modification Mardi 01 Mai 2012 01:20 par Gilles71
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" - Mark Twain.

Samedi 05 Mai 2012 02:57

Citation de popette59 :
Si quelqu'un a la recette pour entretenir la confiance en soi, je suis preneur. Car franchement cette année je débordais de motivation, je me suis bien préparé pour chaque match, prenant le temps de me reposer la veille, avec une charge d'entrainement supérieure à l'année précédente, un matériel a priori adapté (puisqu'il m'a permis de faire de très belles perfs et dans l'ensemble mes coéquipiers s'accordent à dire que je joue mieux), et pourtant j'ai aussi aligné les plus grosses contres de ma vie de pongiste avec des matches où j'étais complètement paralysé. Résultat, une saison en demi teinte, de l'excellent et du catastrophique, et perte de 20 points par rapport à il y a un an.


Une des clés du bonheur consiste à reconnaître et accepter toutes les choses que l’on ne peut pas changer sur cette Terre. Il y a une chose que tous les humains voudraient, c’est être à 100% 24h/24h 365j/365j. Ce n’est pas possible ! Il y a des hauts et des bas. C’est ainsi. Il faut l’accepter. Le cerveau humain alterne des phases de Désirs et des phases d’Angoisses. Quand et comment ces phases s’alternent-elles ? Ce qu’on sait, c’est qu’on ne peut pas les commander au doigt et à l’œil. On peut se risquer à une comparaison avec le mécanisme du sommeil. Qui peut s’endormir sur commande ? Personne. On s’allonge et on attend. Ça vient tout suite ou pas. Par contre ce qu’on peut faire, c’est faire preuve d’intelligence. On peut faire comme le navigateur. Quand il y a du vent, il faut hisser les voiles et quand il n’y a pas de vent ben il faut prendre son mal en patience. D’ailleurs chacun fait cela naturellement depuis toujours. Quand on est dans son Désir, qu’on se sent bien, qu’on a un bon toucher de balle, c’est là qu’il faut tenter les coups difficiles, c’est là qu’il faut accélérer le match et jouer un maximum de points, car on ne sait jamais combien de temps la bonne période va durer. Il est tout à fait vrai, que en restant calme et concentré, on peut faire durer cette période plus longtemps que si on s’énerve à la moindre faute commise. C’est une évidence, j’en conviens. C’est souvent quand il y a une interruption, que ce soit un temps un mort ou une interruption de jeu, qu’il y a « basculement » Celui qui était dans son Désir entre dans son Angoisse et vice-versa. Mais pas toujours. D’ailleurs, je connais des vieux renards qui quand ils te voient en plein bourre à passer tous les tops, c’est là, qu’ils commencent à parler et à faire des commentaires ou des blagues qui ne sont pas forcément méchant, mais des fois cela peut suffire pour qu’il y ait basculement. Sur le plan moral, c’est tout à fait condamnable mais pas interdit par le règlement. Quand on est dans l’Angoisse, il faut prendre son temps, bien respirer, jouer la sécurité. Il faut laisser l’autre prendre les risques avec des poussettes deux rebonds, jouer en bloc et en placement plutôt que vouloir passer en force. Adapter son jeu en fonction de sa forme psychique. Parce que l’inverse n’est pas possible ! Le problème c’est que parfois on ne se rend pas compte qu’on a basculé dans l’Angoisse. On fait des fautes et on persiste ! C’est bien qu’un collègue soit là pour demander le temps mort même si le joueur refuse le temps mort au moins il peut se dire dans sa tête « attention dans quoi je m’embarque ». Donc n’hésitez pas à proposer un temps mort. Par contre ne le proposez pas si votre joueur est en plein dans son Désir. Il arrive parfois que le coach dise des choses complètements justes mais il les dit avec toute son Angoisse. Résultat, le joueur est contaminé par l’angoisse du Coach et il perd les 4 premiers point du set. Précisons ici que les enfants ont une capacité d’abstraction moins développée que les adultes et que leur sensibilité les exposent d’avantage aux humeurs que les adultes.

D’ où vient la confiance en soi ?

Il y a un certain nombre de chose en ce monde qui renforce la confiance en soi. La façon dont nous avons été éduqué. Avoir été éduqué selon le principe de la pédagogie active par exemple. Quand on laisse l'enfant faire ses propres expériences par exemple. Quand on le laisse chercher la solution plutôt que lui apporter la solution. Quand on donne à l'enfant les méthodes et les techniques pour qu'il puisse le faire ensuite tout seul. Mettez l'enfant en situation de réussite. Mettez le dans un bois avec de la ficelle, une scie, un marteau, des clous au lieu de le laisser passer sa journée à jouer devant un écran. Il va se construire sa cabane. Elle va s'écrouler, il va recommencer, et petit à petit la confiance en soi va se développer. La confiance en soi est quelque chose qui se construit tout au long de la vie en fonction des victoires intérieures accumulées petit à petit. Il faut savoir que le plus important se joue dans l’enfance comme l’a dit Freud, Dolto, Bettelheim et bien d'autres. En effet, c'est sur le socle de l'enfance que va se construire l'adulte. Certains adultes, qui enfants furent violés ou battus, ne pourront jamais avoir suffisamment confiance en eux pour pouvoir entreprendre des actions comme par exemple fonder une famille, tandis que d'autres, grâce à un mécanisme connu sous le nom de résilience pourront se reconstruire et retrouver une vie « normale ».

Il y a tout un tas de choses qui contribuent à développer la confiance en soi. Le premier d’entre tous est bien évidemment l’amour mais il y aussi la foi pour ceux qui sont croyant. Il y aussi le poids des responsabilités dans son métier. Elever des enfants. Des évènements particuliers, Bac, permis de conduire. La méditation. Se connaître tout simplement.

Pour conclure je dirais : Agissez sur ce qui est agissable.

Post Scriptum : Le cerveau aspire à la stabilité, il n’aime pas les variations brusques et imprévues qu’on lui impose parfois.

Exemple : Prenons le cas du lycéen qui se couche toute l’année à 22h30. Si la veille du bac, il se dit attention demain c’est le grand jour. Il ne prend pas de café alors qu’il en prend d’habitude, il prend un médoc pour stimuler la mémoire alors qu’il n’en prend pas d’habitude. Il se couche à 1h00 parce qu’il aura voulu réviser une fois de plus. Que croyez qu’il se passe dans son psychisme. C’est la panique totale dans son inconscient même si lui n’est pas particulièrement paniqué. Tout les médecins le disent, il faut que la veille d’un concours ou d’une épreuve sportive faire exactement comme d’habitude. L’idéal serait qu’on vous appelle le matin pour vous dire que aller jouer. Combien de joueur on tellement envie de jouer qu’ils n’en dorment pas la nuit ? J’en connais quelques uns.
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