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Messages de autodidacte

Vendredi 04 Septembre 2015 15:37

Il y avait Corinne, pascale, Sophie, Elodie, Patricia, Michelle, Paul, Bruno, Thierry et les autres …..Aux Championnat d’Europe vétérans en Finlande à Tampere


L'espoir et le rêve sont deux univers qui s'agrandissent en se partageant.
Citation de Jacques Salomé ; La vie à chaque instant (2012)




Comme tous les matins du monde, je me lève, le marchand de sable n’est pas passé et ne passe plus depuis des années c’est l’histoire que nous racontait nos mamans quand nous étions des enfants pour s’endormir.je ne sais pas l’heure peut-être 6h ou 7h ? Le temps n’a pas d’importance aujourd’hui. Un rayon de lumière tente de percer la persienne de ma chambre et rapidement sans bruit et pieds nus, je descends en direction de la cuisine. Les femmes dorment encore à l’étage. J’ouvre lentement les volets clos, malgré le bruit grinçant des gonds qui semblent rouillés par le temps,je passe mes mains dans l’herbe encore fraiche et mouillée par la rosée du matin pour ensuite me rafraichir le visage .Un petit lézard cherche à sortir de son trou pour aller trouver un peu de chaleur auprès d’un timide début de soleil qui tente de pointer le bout de son nez. Quelques joggeurs au corps sculptural passent rapidement devant la maison et filent tout droit sur le chemin de halage pour disparaitre dans le lointain.je prépare le petit déjeuner et je m’installe à l’arrière de la maison sous un murier qui étale ses longues ailes pour former un parasol protégeant ses occupants de la chaleur ou de la pluie. A quelques centaines de mètres de la maison de vacances, à ciel ouvert, elle est présente depuis des millénaires et coule des jours paisibles pour le bonheur des milliers de touristes qui l’été envahissent cette eau bénite par la seule mère nature .Elle est la reine de tout un département, l’Ardèche. Bordées par d’innombrables campings dont les propriétaires sont des étrangers venus du nord ou de loueurs de canoës et de kayaks qui se suivent les uns à coté des autres, ici le business marche bien l’été mais la célébrité de cette eau ce sont ses gorges qui commencent dans ce village de vallon- Pont-d’arc dont la population est multipliée par 10 l’été soit plus de 20 mille touristes ! Son arche presque aussi célèbre que la tour Eiffel est en photos sur presque toutes les cartes postales .Haut lieu de la préhistoire cachée sur cette terre des hommes il y a plus trente mille ans la grotte Chauvet est devenue pour les paléontologues et scientifiques une source inépuisable pour la genèse de l’être humain. Si le plaisir de l’effort ne vous fait pas peur de descendre ses 24 kms en canoë dans la journée c’est du haut de ses falaises que l’on contemple ce spectacle unique et magnifique, ses grands lacets en formes de cheveux longs comme ceux des « baba cool « qui sont venus s’installés dans les années 1970 dans ce département
.
Alors si vous passez un jour voir l’Ardèche prenez le temps de regarder battre cette eau claire et limpide rouler sur ses galets, observez en silence la couleuvre qui passe d’une rive à l’autre en toute liberté ou le martin pécheur qui cherche sa nourriture, ouvrez les yeux sous l’eau vous aurez peut être la chance de voir les carpes et barbeaux géants chercher leur destinée.

En cette fin de matinée, nous partons en voiture sur la route en direction d’Aubenas et premier arrêt après 20 kms devant ce fabricant de nougats « le petit ardéchois » dont le nom ressemble au célèbre feuilleton des années 70 « Ardéchois cœur-fidèle » nous achetons quelques paquets avec des parfums et goûts différents, ma préférence est le nougat tendre. Nous reprenons ensuite la route pour un second arrêt après quelques kms, Vals les bains station thermale spécialisée pour le diabète est située dans le parc régionale des monts d’Ardèche, nous sommes maintenant au nord du département. Le plaisir de prendre un petit café en famille et de flâner dans les rues tranquillement, nous achetons pour la gorge les fameuses pastilles « Vals »il y en a de toutes les couleurs
Direction Antraigues- sur Volane, maintenant la route est plus sinueuse avec ses nombreux virages qui se suivent et s’ensuivent les uns derrière les autres, nous commençons à grimper dans la montagne où la forêt se compose de grands châtaigniers. Après une dizaine de kms nous arrivons devant un village perché sur son piton marqué par la pierre volcanique. Nous sommes à la moitié de notre parcours et l’heure de notre pause déjeuner. Petite visite rapide du village et achats de quelques tuiles à la boulangerie. Sur la place centrale on ne peut ignorer la place du poète Jean Ferrat et le petit musée qui représente sa carrière d’artiste. Il y a de nombreux bistrots, ici tous semble calme et reposant et bien oui « que la montagne est belle » chantait le poète. Nous sommes au pays de la châtaigne que les hommes ramassent dans de grands filets autour de l’arbre et qui se fête chaque année à la toussaint. Nous trouvons un petit restaurant dans le bas d’une ruelle tenu par deux charmants garçons ,au menu assiette ardéchoise et un petit verre de rosé du pays mais bio nous explique le serveur. Perché sur notre terrasse le paysage est d’une beauté sous un soleil qui se donne à cœur joie de nous bruler la peau. Il faut déjà penser repartir il nous reste encore quarante kms de montagne car la route est encore longue qui se mesure en temps pour atteindre notre but. Au fur à mesure que nous nous approchons de la fin de notre parcours le paysage change de visage, la forêt laisse la place à de grandes prairies, nous sommes sur les hauts plateaux où le vent s’engouffre inexorablement sur les vitres de notre voiture. D’étranges murés de pierres volcanique d’un autre âge entourent les vallées qui se succèdent Quelques maisons éparpillés comme des miettes de pain sont plantées au hasard de notre regard on se demande si des « âmes vivent encore » nous arrivons à la fin de notre parcours au mont Gerbier-de-Jonc .Nous garons notre voiture sur le parking indiqué par le panneau de signalisation. De nombreux étals tenus par des artisans locaux vendent leur produit du terroir. Devant nous, planté comme un dé à coudre le mont-Gerbier- de jonc et ses 1561mètre d’altitude .Nous décidons de partir à l’assaut de se petit volcan de l’ère tertiaire et de cette richesse naturelle avec ma fille Olivia. Sur le sentier nous rencontrons des plantes sauvages unique comme l’orpin velu plante rarissime. Ici on ne ramasse pas on regarde. L’ascension peut commencer, malgré un dénivelé de plus de 150m sans grande difficulté, sur les parois les plus abruptes du parcours, des cordes sont à notre disposition pour nous aider. Après 20 minutes d’ascension nous sommes enfin récompensés de nos efforts devant cette vue magnifique .Maintenant je suis heureux je peux , partager dans le regard de cette jeune fille de 25 ans encore jeune et ses cheveux long bouclés ce moment de bonheur si attendu ,devant ce paysage à 360 degrés, d’un côté ses immenses plaines de toutes les couleurs de la haute Loire de l’autre les alpes lointains en passant par la vallée du Rhône et sur un autre côté les Cévennes et toujours ce vent qui inlassablement vient effleurer notre visage pour nous rappeler dans ce silence

Il y avait un jardin qu'on appelait la terre
Il brillait au soleil comme un fruit défendu
Non ce n'était pas le paradis ni l'enfer
Ni rien de déjà vu ou déjà entendu
La la la la la la la

Il y avait un jardin une maison des arbres
Avec un lit de mousse pour y faire l'amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours
La la la la la la la
Paroles et musique il y avait un jardin (Georges Moustaki)

Ce ciel bleu qui semble ce rapprocher dans nos mains tendus avec ces éternelles questions que nous nous posons, Dieu existe-t-il ? Y a-t-il d’autres vies que sur cette terre ?
Ils nous restent encore un peu temps avant de redescendre alors profitons encore de respirer cet air pur

IL faut que tu respires
Et ca c'est rien de le dire
Tu va pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire
Il faut que tu respires
C'est demain que tout le temps le pire
Tu va pas mourir de rire
Et ca c'est rien de le dire
Il faut que tu respires
Il faut que tu respires
Il faut que tu respires
Il faut que tu respires

(MIKEY 3D)

Ici au mont-gerbier-de Jonc ce n’est peut être pas le toit du monde « l’Everest » mais à cet endroit précis la vie prend tous son sens naturellement et le point finale de ce voyage car à 1500m d’altitude le plus grand fleuve de France la Loire prend sa source comme une blessure qui s’ouvre et donne la naissance à un enfant qui grandira ,du petit ruisseau et son filet d’eau claire et fraiche et bonne à boire que vous pourrez découvrir en bas de la route sous le porche d’entrée de cette ancienne ferme dans un abreuvoir . La naissance de la vie et de l’amour tout simplement, le ruissellement souterrain du Mont-Gerbier-De-Jonc vers le monde adulte pour se jeter dans les bras après 1012kms de voyage dans l’océan atlantique

Cette blessure
Où meurt la mer comme un chagrin de chair
Où va la vie germer dans le désert
Qui fait de sang la blancheur des berceaux
Qui se referme au marbre du tombeau
Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Où va ma lèvre à l'aube de l'amour
Où bat ta fièvre un peu comme un tambour
D'où part ta vigne en y pressant des doigts
D'où vient le cri le même chaque fois
Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qui se referme à l'orée de l'ennui
Comme une cicatrice de la nuit
Et qui n'en finit pas de se rouvrir
Sous des larmes qu'affile le désir

Cette blessure
Comme un soleil sur la mélancolie
Comme un jardin qu'on n'ouvre que la nuit
Comme un parfum qui traîne à la marée
Comme un sourire sur ma destinée
Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Drapée de soie sous son triangle noir
Où vont des géomètres de hasard
Bâtir de rien des chagrins assistés
En y creusant parfois pour le péché
Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qu'on voudrait coudre au milieu du désir
Comme une couture sur le plaisir
Qu'on voudrait voir se fermer à jamais
Comme une porte ouverte sur la mort

Cette blessure dont je meurs
Paroles et musique Léo Ferré

Si nous pouvions rester encore un peu tous les deux jusqu’ à la tombée de la nuit, regarder dans le ciel les étoiles, il faudrait pour cela jeter nos montres. Le temps nous oblige à penser qu’il faut redescendre. Mais quelle heure est ‘il ? 5h ou17h c’est pareil je le pense mais dans le monde ?
Il est 5heures précises quand Corinne et Paul sont venus me chercher à mon domicile ce samedi matin .la ville est endormie comme toutes ces villes de la banlieue parisienne. Il parait que c’est à cette heure que Paris s’éveille que chante Mr Dutronc, d’autres au contraire termine leur nuit dans la solitude


Cinq heures du mat' j'ai des frissons
Je claque des dents et je monte le son
Seul sur le lit
Dans mes draps bleus froissés
C'est l'insomnie
Sommeil cassé
Je perds la tête
Et mes cigarettes sont toutes fumées
Dans le cendrier
C'est plein d'Kleenex et d'bouteilles vides
J'suis tout seul, tout seul, tout seul
Pendant qu'Boulogne se désespère
J'ai d'quoi m'remplir un dernier verre
Clac fait le verre en tombant sur le lino
J'm'coupe la main en ramassant les morceaux
Je stérilise, les murs qui dansent
L'alcool ça grise et ça commence
Chansons Chacun Fait (c'qui Lui Plait) - Chagrin D'amour
Auteurs: Philippe Timbert
Compositeurs: Lenorman Gérard

Je ne cherche pas à me retourner les départs sont des instants si personnels Nous avons rendez-vous chez Pascale, pour changer d’automobile, plus grande pour ranger nos grands sacs de sport. Pascale nous accueille avec son sourire de l’aube et ses cheveux de couleurs de jeune fille adolescente. Nous partons en direction de l’aéroport de Roissy où nous retrouvons Sophie, sa fille Élodie, Bruno, Michelle, Thierry et un ami, Décollage de l’avion à 7h précise par la compagnie Finnair et 3heures après nous arrivons à l’aéroport d’Helsinki en Finlande. Nous restons dans l’aéroport pendant 1h30 le temps de se rafraichir avec une boisson et de se restaurer un peu.les tarif sont prohibitifs 2,50 la petite bouteille d’eau, 2,80 le mini paquet de chips, le dessert de fruit frais 7euros quand aux sandwichs !total 25 euros pour un repas ! Nous prenons la correspondance pour Tampere notre destination finale pour arriver vers 14h. Notre amie Sophie à réservé deux véhicules pour nos déplacements. Sur la route qui nous conduit à notre villégiature pour le repos après l’effort, le paysage est une succession de forêts de boulots bordés par les bas côtés de la chaussée par d’innombrables fleurs appelées communément le lupin, une espèce annuelle ou vivace
« Un peu rustique de l’extérieur nous dira Paul sur la première impression de l’hôtel mais à l’intérieur quelle propreté ! Quand à l’agencement chaque centimètre est bien pensé dans cette chambre de moins de 10 mètre carré, petit placard, four, frigo, bouilloire, et télévision, la Wifi gratuite sans code ! Et dans certaines autres chambres il y a même une cuisine complète ! En quelques minutes mes affaires sont déjà rangées .je demande si nous pouvons aller à la salle retirer notre accréditation. En moins de 10minutes nous sommes déjà arrivés devant ce hall immense. Nous récupérons notre dossier ainsi que le sac de sport que nous offre l’organisation. C’est toujours un émerveillement de découvrir, 90 tables neuves parfaitement alignées à perte de vue. On entend déjà le crépitement des balles frappées sur les raquettes. C’est le plus grand tournoi d’Europe avec plus de 1800 participants ! Je vais regarder les différents tableaux qui sont affichés dans la salle. C’est la catégorie V2 hommes qui est le plus importante ,89 groupes composés de 4 joueurs mais où se trouve la fin des noms qui semblent interminables ? Vraiment impressionnant ! Est ‘il encore possible de revenir en arrière ? de ne pas participer ? des lundi 9h il faudra ce jeter dans l’arène ? mais

moi je traîne dans le désert depuis plus de vingt-huit jours
Et déjà quelques mirages me disent de faire demi-tour
La fée des neiges me suit tapant sur son tambour
Les fantômes du syndicat des marchands de certitudes
Se sont glissés jusqu'à ma dune, reprochant mon attitude
C'est pas très populaire le goût d'la solitude

{Refrain:}
Quand t'es dans le désert
Depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert
Toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut t'faire jouer
Les yeux bandés
Quand t'es dans le désert
Jean-Patrick Capdevielle


Retour à notre l’hôtel avec les amis où nous retrouvons avec étonnement Joël et Éliane deux nouveaux arrivants. Avec Sophie, Corinne, Paul, nous partons à pieds faire quelques courses au supermarché du coin de la rue pour le diner de ce soir. Je reçois un message de Patricia qui m’annonce qu’elle est bien à son hôtel et que demain nous pourrons nous rencontrer .Je demande à Paul si demain matin il accepte que nous nous échauffions ensemble à la salle pour 10h. Nous sommes 6 à manger dans la chambre de Sophie et d’Élodie. Ce sont de bons moments d’amitiés et de convivialité parce nous partageons le même esprit sportifs.
Dimanche matin après un petit déjeuner rapide je prépare mes affaires de sport, et direction la salle avec Paul ou se déroule la compétition et bien avec étonnement je constate qu’il y a déjà des passionnés qui s’échauffent et c’est du sérieux ! Premier contact avec la table et le sol. Le rebond de la balle en plastique comment est ‘il ? je prends rapidement des repères avec des petits exercices simples une balle à droite une balle à gauche et retour au milieu. Qui vous a dit que le ping pong était compliqué ? 45 minutes d’entrainement nous suffise et direction le bar où un petit café est bien apprécié .Nous rencontrons de nombreux français reconnaissables avec leur survêtement « groupe vétérans France » et ils sont fiers et c’est normal .Retour à l’hôtel pour une douche rapide .Nous partons tous ensemble pour chercher un restaurant pour le déjeuner dans le centre de la ville de Tampere. Vers 18h nous avons rendez-vous pour la cérémonie d’ouverture des Championnats d’Europe sous un chapiteau ce qui nous laisse le temps de visiter et de flâner en toute décontraction dans les rues. Pascale notre Photographe mitraille avec son appareil sophistiqués tous les souvenirs que demain nous pourrons regarder .Elle prendra plus de 1000 photos dans la semaine ! Je retrouve mon amie Patricia, ma conseillère qui me suit dans les compétitions vétérans depuis 3 ans que de chemin parcouru ensemble !mais surtout des instants formidables de joie, de partage et d’amitiés.30minutes et la cérémonie est déjà terminée. Étonnant !, deux discours une petite danse et tout le monde s’en va, c’était rapide. Nous nous quittons avec Patricia mais à demain 9h me dit ‘elle. Direction l’hôtel je commence à m’inquiéter je n’ai pas de nouvelle de mon camarade de double Jean-Louis, Bizarre, vous avez dit bizarre ! Mais vers 18h coup de théâtre, je reçois un message de mon partenaire et patatras il m’annonce qu’il vient de manquer son avion avec ses deux enfants et qu’il lui est impossible de prendre un autre vol et que la seule solution c’est de venir en voiture pour seulement jouer en double mardi à 11h30. Insensé, de la folie !2600kms sur des routes difficiles avec ses enfants, la traversée en bateau à l’heure juste, la fatigue, le stress .De suite je montre à mes amies Pascale et Corinne le Message reçu et leur fait part de mon pessimisme quand à sa participation à cette compétition. Ni une ni deux Corinne tel un bulldozer, n’hésite pas un seul instant s’empare de son Smartphone envoi un message pour lui trouver une solution et pascale sous les commandes de Corinne cherche des horaires d’avion avec son ordinateur portable .Je suis abasourdi par cet élan de solidarité et puis je me résigne, peut ‘il encore venir ? j’ai jusqu'à 11h lundi pour trouver un autre partenaire de double me dira mon camarade Gérard. En cette fin de soirée je fais part d’une confidence personnelle , rare, et intime à Pascale « la peur est cette fois bien présente, elle vient de s’installer au fond de ma tête « c’est un moment difficile pour un compétiteur je n’ai plus envie de jouer ni de me battre, non pour la première je voudrais tout « plaquer » et pourtant j’ai participé à tant de compétition depuis 40 ans, n’aurais je pas le syndrome d’Auckland après savoir vécu de grands moments sportif chez les vétérans ? N’est ce pas naturel avec le temps? La compétition ce sont des émotions fortes, intenses, personnelles qui dépassent au fond nos sentiments et pour ces quelques secondes que ne ferait ‘on pas ? les mots de pascale m’ont rassuré, calmé, et raisonné et je crois que demain le passé sera loin dès mon premier coup de raquette


Il faut tourner la page
Changer de paysage
Le pied sur une berge
Vierge
Il faut tourner la page
Toucher l'autre rivage
Littoral inconnu
Nu
Et là, enlacer l'arbre
La colonne de marbre
Qui fuse dans le ciel
Tel
Que tu quittes la terre
Vers un point solitaire
Constellé de pluriel

Il faut tourner la page

Redevenir tout simple
Comme ces âmes saintes

Chansons Il Faut Tourner La Page - Claude Nougaro
Auteurs: Claude Nougaro
Compositeurs: Philippe Saisse

Après une nuit difficile et réveillé à plusieurs reprises, minuit, 2h, 4h par ce jour persistant.je me demande où ce trouve la nuit l’été en Finlande ? Malgré les rideaux occultant de la chambre qui tente de cacher la lumière du ciel si pure, il m’est impossible de fermer les yeux et je trouve le temps bien long et bien plus difficile que de supporter un gros décalage horaire .8h départ en voiture avec Paul, Bruno, Thierry ce sont les hommes de la catégorie v2 qui commencent en ce début de Matinée. 30 minutes à fond avec Paul pour faire monter les pulsations cardiaques dans la jolie salle d’échauffement prés des stands des marques de tennis de table.9h je retrouve mes adversaires à la table, allemand, écossais, et tchèque. Chacun offre ses petits souvenirs, le français c’est la tour Eiffel en porte clefs que j’ai acheté à pascale (les étrangers apprécient ce petit présent). L’écossais une petite bouteille de whisky, le tchèque une petite bouteille d’alcool locale et l’allemand un écusson. Je remporte mes deux premières rencontres facilement comme le tchèque que je connais bien puisque je l’avais rencontré et battu 3 à 2 à Rotterdam en 2007.cette fois je gagne plus facilement par 3/0 ce qui m’apporte un peu de confiance dans mon jeu. On termine par la photo famille avec tout le groupe. Nous partons en direction du bar pour un petit café avec Patricia.je décide de rester et de manger au self avec Paul qui aura perdu toutes ses rencontres mais pour lui cela n’est pas important. Nous apprendrons à nous connaitre et durant la semaine je vais apprécier et admirer sa patience, sa courtoisie mais surtout sa galanterie. Je rencontre Joël qui termine 2ème derrière le grand favori Ding yi, Thierry 2éme et Bruno 1er j’aperçois Gérard notre représentant vétérans toujours aussi vaillant et combatif comme à ses habitudes qui termine aussi 1er mais dans un groupe difficile et bien oui le tournoi c’est aussi le Hasard ! Nous décidons de manger au self de la salle avec Paul pour la modique somme de 9,90euros, nous avons droit à un plat, une entrée unique et un café .les filles étaient présentes, l’esprit d’équipe existe bien et les français sont bien reconnaissables avec leur veste et leur maillot France bleu, blanc, rouge .Nous rentrons à l’hôtel en ce début d’après midi pour prendre une douche bien mérité après l’effort. Place maintenant aux femmes et aux différentes catégories à partir de 16h pour certains et d’autres à 19h. Je n’ai toujours pas de nouvelles de Jean- louis et de ses deux enfants mais Corinne est en contact et m’annonce qu’il est quelque part sur la route.

Sur la mappemonde à vol d'oiseau
On se dit qu'on peut gagner gros
Qu'on a le ciel dans une goutte d'eau
On cherche tous un bon destin
La vie s'écoule entre nos mains
La joie la peine notre chemin
Traverser la vie sans billet de train
Traverser la vie sans billet de train

Sur la route. dala dala lalalala
Raphaël

De nombreux pongistes ont pris connaissance de l’infortune épopée de notre camarade, l’information aujourd’hui file à une vitesse incroyable. J’ai décidé de ne rien changer pour les doubles, je fais confiance au destin. Nous repartons à la salle mais en simple spectateur et supporter. Entre les allées je rencontre Christine et son Mari Gilles ce grand « papa » que j’apprécie, souvent présent dans mes rencontres, à l’allure discrète et très simple. Je me ballade un peu partout dans la salle à la rencontre des pongistes français en action, mon regard se tourne vers Michelle qui malgré son handicap de la main gauche se bat comme une lionne et s’emporte refusant d’abdiquer mais quelle leçon de courage ! Sophie est épaulée par sa fille Elodie qui arbore avec fierté le survêtement des années 70 que sa maman portait lorsqu’ elle était en équipe de France Sénior. Après 30 ans d’arrêt la reprise est dure à ce niveau mais sa technique est toujours présente, un beau retour à la source. Je vais à la rencontre de Patricia qui se trouve dans un groupe bien relevé dans sa catégorie 65/70 mais quel niveau pour ces femmes de cet âge ! Assis dans les gradins j’aperçois au loin Corinne « la prof » la calculatrice, le stratège, et un grand sens du jeu tactique. Son groupe homogène d’un bon niveau ne l’empêche pas de gagner ses sets 11/ 9 presque à chaque fois C’est de loin la meilleure joueuse française dans sa catégorie. Je rencontre Brigitte la femme de Gérard qui participe pour la première fois à ses Championnats d’Europe. C’est un moment fort sympathique et symbolique, la femme et le mari qui jouent dans la même compétition ! Il est presque 21h 30 quand nous quittons tous ensemble le hall des sports et les filles sont toutes qualifiées pour le prochain tour jeudi avec les hommes. Paul est au fourneau ce soir, il prépare avec Sophie les pattes des sportifs pour le diner. Demain pour tout le monde c’est la journée des doubles, Corinne garde toujours le contact avec Jean-Louis. Le dernier bac ce soir pour la traversée est à 22h30 .la surprise sera pour demain, pour l’instant nous terminons tous ensemble notre repas dans la bonne humeur. Départ demain vers 9h30 pour les premiers qui rentrent en lice à 11h.Encore une nuit difficile, je voudrais dormir oui tout simplement dormir avec ce jour interminable. Je tente de cacher mes yeux par tous les moyens coussins, serviette et il faut ajouter le stress qui n’arrange pas la détente pour passer une bonne nuit mais je suppose que je ne suis pas le seul dans ce cas alors tant pis si je passe mon temps à écouter de la musique pour m’épuiser le cerveau.
Il est 10 h quand nous arrivons dans le hall lorsque j’aperçois le franc-comtois et ses deux enfants Tom12 ans et son maillot de l’équipe de France cadet que portait son papa à son âge et Florian 19 ans son ainé .Fatigués, rincés, le visage défait par la fatigue nerveuse et la tension permanente sur la route et ces 2600kms de trajet, se relayant la conduite à deux, le jour et la nuit et sans arrêt et terminant le parcours à3h30 du matin ! Aurais-je été capable d’un tel exploit ? Pour venir simplement participer aux doubles ? Pourtant Ils sont bien présents devant moi. A Vesoul, club des débuts de jean - louis les gens n’ont pas peur du froid

T'as voulu voir Vierzon
Et on a vu Vierzon
T'as voulu voir Vesoul
Et on a vu Vesoul
T'as voulu voir Honfleur
Et on a vu Honfleur
T'as voulu voir Hambourg
Et on a vu Hambourg
J'ai voulu voir Anvers
Et on a revu Hambourg
J'ai voulu voir ta sœur
Et on a vu ta mère
Comme toujours
Jacques Brel « Vesoul »

Mon camarade ne perd pas son temps et déjà il me dit « je vais envoyer des steaks mon ami » il est encore sous l’effet de cette tension nerveuse ce qui ne l’empêchera pas de prendre les commandes du jeu Avant de commencer je lui fais une promesse je vais tout donner pour les doubles et si je peux lui offrir une médaille alors j’aurai contribué à son bonheur ! Car son ambition reste démesurée, cette folie et ses rêves que je n’ai pas « je viens ici pour une médaille me dit ‘il ! «Nous sommes dans le groupe 7 et il y en a 42 et 84 équipes seront encore présentes jeudi, alors que le chemin sera long ! Nous remportons nos trois rencontres facilement 3/0 à chaque fois face aux équipes allemande, finlandaise, et suédoise sous le regard heureux de ses enfants et de Patricia qui veille à l’équilibre de notre confiance. Jean- louis me donne rendez-jeudi pour venir me soutenir en simple. Avant de quitter le hall des sports je prends le temps de regarder et de prendre des nouvelles des autres équipes françaises encore en course.je passe devant les table des doubles de plus de 85ans où nos amis Yves et louis et leur adversaire ce sont perdus dans les changements de serveur et de relanceur ! Après quelques minutes de discussion avec les arbitres un peu dépassés, le jeu peut enfin repartir par des échanges de poussette interminables où la patience finit par l’emporté sur une faute adverse Aurai-je encore le courage de jouer à cet âge si je suis encore de ce monde ? Sous le regard de sa jolie femme, Yves garde le sourire et son esprit d’un jeune homme de 20 ans.

Pour tout bagage on a sa gueul'
Devant la glace' quand on est seul
Qu'on ait été chouette ou tordu
Avec les ans tout est foutu
Alors on maquille' le problème
On s'dit qu'y a pas d'âge' pour qui s'aime
Et en cherchant son cœur d'enfant
On dit qu'on a toujours vingt ans.

Léo ferré Vingt ans.

Je rencontre Isabelle le temps pendant quelques instants de parler et d’exprimer son bonheur si elle obtenait une médaille pendant ces championnats.je retrouve Paul, nous décidons de repartir à l’hôtel.il y a du soleil alors si nous allions dans le centre ville prendre un verre au bord du lac ? J’ai décidé de faire quelques achats et dénicher quelques souvenirs dans ce centre commercial moderne qui n’a rien envié à ceux que l’on connait dans notre pays .Mélange entre l’ancien et le nouveau, la ville de Tampere semble loin du tumulte des grandes agglomérations polluées par la circulation entourée par ses deux grands lacs, sa forêt ses parcs verdoyants où au moindre rayon de soleil la place du marché se remplit de monde . Quelques bateaux partent en balade avec les touristes du moment
Demain mercredi c’est la journée de repos, le groupe se sépare chacun choisi la liberté de son temps, aux grés de ses envies ou de ses choix personnels. Avec Pascale, Corinne, Patricia et Paul nous avons décidé de passer la journée ensemble et de déjeuner sur le bateau .12h30 départ de la ballade sur le lac la journée s’annonce agréable sous un soleil qui souhaite nous faire plaisir aujourd’hui »n’allez pas croire que nos conversations tournent autour du ping-pong » non loin de penser à cette idée ,tout simplement la vie et rien d’autre.15h fin du parcours je suggère de prendre le petit train pour faire une ballade dans toute la ville , nous rencontrons sur le chemin Gérard et sa femme. C’est la fin de l’après midi Patricia propose pour terminer la journée que nous allions boire un verre à la tour du 25étage, sous cette verrière à ciel ouvert, c’est le rendez-vous beaucoup de la jeunesse finlandaise dont la moyenne d’âge est d’une trentaine d’année. Quelle vue sur la ville de Tampere !
Nous laissons Patricia à son hôtel puis nous rentrons retrouver le reste du groupe pour un diner commun.fin du repas chacun rentre dans sa chambre j’allume la télé dont la plus part des chaines sont traduites en anglais ou les sous titres en finnois il y a même des films en français. !je regarde les « petits mouchoirs » de Guillaume Canet, j’aimerais pourtant m’endormir rapidement sur ses sentiments qui ruminent notre esprit dont la société est parfois responsable de nos actes même si nous disposons notre vie comme on le souhaite « les sentiments ne se commandent jamais » il est bien tard je regarde encore une fois ce ciel dont j’admire sa clarté et comme un miracle il m’ordonne de le laisser en paix je crois que maintenant mon esprit est apaisé et je vais pouvoir enfin dormir quelques heures

Night and day, why is it so
That this longin' for you follows wherever I go?
In the roarin' traffic's boom
Silence of my lonely room
I think of you day and night
Night and day (Franck Sinatra)

Jeudi 9h départ à la salle d’échauffement .10h Patricia m’attend à la table une, pour ce 64éme de finale. En face de moi un colosse suédois de 2m environ avec sa queue de cheval ! Bloqueur jouant à mi distance tout en touché de balle les échanges sont longs avant que je marque des points en top spin et même si le score parait facile 3/0 le premier match est toujours difficile le matin. Direction avec mon amie au bar pour le petit café et un retour au calme que j’apprécie .On nous annonce que la photo de famille du groupe France est prévue à 13h dans le hall d’entrée. Maintenant il va falloir gérer son temps entre les matchs, je retourne dans l’antre des batailles acharnées qui se jouent et cela va durée jusqu’au quart de finale sans interruption .je suis vraiment admiratif devant cette organisation et cette précision du temps pour toutes ces rencontres à l’heure Afin de ne pas rester indifférent je vais consulter le tableau pour connaitre mon prochain adversaire et son horaire.13h30 pour le 32éme de finale contre un russe que je ne connais pas mais regardons ses matchs euh ! Il a remporte toutes ses rencontres par 3/0 sur des scores à me faire frémir ! Je calcule mon temps et je repars dans les gradins où je cherche à me faufiler comme une petite souris pour trouver une place. Nous sommes environ 60 français à participer à cet événement alors comment connaitre tous les résultats ? L’heure tourne tout se bouscule dans ma tête et direction le self pour le déjeuner. Petit échauffement rapide et la photo du groupe France.je m’approche tranquillement du numéro de ma table, Patricia est déjà présente. Taillé comme un fil de fer, les yeux globuleux le sourire à la Jacques Brel les présentations sont rapides .Patricia me demande si je le connais et lui répond négativement. Les débats peuvent commencer .le 1er set est à mon avantage et mon adversaire subit mes attaques et ne contrôle pas très bien mes effets. Dans le 2éme set c’est à mon tour de vaciller et de subir ses contre top spin du coup droit je fais un mauvais choix tactique je place trop mes balles dans sa partie coup droit. La rencontre monte en intensité, son regard et son poing levé sont à la limite correcte mais je dois rester concentré et surtout lucide le combat est bien lancé. Je décide de jouer dans son revers et le contrer activement dans son coup droit et le compteur qui tourne est à mon avantage, j’empoche le 3éme sets.je ne vois rien mais je sens tout autour de la table, de nombreux Français sont venus regarder la rencontre. Le 4éme set est tendu chacun prenant l’avantage d’un seul petit point à chaque fois, le temps passe, chaque point devient un match et c’est à l’usure et malgré mon prénom que j’entends, je perds 17/15.Patricia me regonfle et j’écoute attentivement les dernières consignes cette fois je ne dois pas flancher les premiers points sont tellement importants dés le début du jeu dans ce dernier set. À ma surprise il craque physiquement et perd le contrôle du jeu ,11 /4 en ma faveur.je remercie le public qui m'a soutenu et cela fait chaud au cœur. Rapidement je me rhabille et file avec Patricia voir les horaires pour ma prochaine rencontre. Corinne, Sophie, Michèle, Éliane, Bruno sont toujours en course. Je commence à ressentir une petite douleur dans le bas du dos »pitié dis je pas maintenant » je cherche à m’étirè par de petits exercices que m’avait enseigné un ancien ami kinésithérapeute mèziériste mais je crois que la fin va s’annoncer difficile, ce dernier match va laisser de mauvaises traces sur mon corps. Juste une petite heure pour récupérer. Le temps de regarder un super match en v1 entre Marc et un très bon finlandais quelle bataille de services !et quelle volonté des deux côtés chacun cherchant le ko sur chaque coup et qui se termine par une victoire juste 11/9 au 5éme set pour le français. Déjà 15h30, on repart cette fois contre un allemand, Gérard est venu me conforter que ce n’est pas un joueur dangereux en m’expliquant ses points faibles puisqu’ils se sont rencontrés dans la poule.je sens que mon dos me fait de plus en plus mal je me persuade dans ma tête que je dois gagner rapidement. 3/0 en ma faveur avec des scores étriqués mais dans la douleur, son système de jeu soporifique, cassant le rythme dans l’échange m’a empêché de développer mon jeu correctement mais l’essentiel était de gagné.je suis qualifié en 1/8éme de finale. J’appends que Corinne, Sophie, Éliane, Marc, Nicole continuent leur chemin.je file rapidement dans le hall pour tenter de soulager le bas de mon dos et de récupérer je suis conscient que je ne pourrai pas aller au bout de cette journée de compétition malgré les 6 semaines de préparation au club de l’ACCBB. Une compétition de ce niveau se prépare plusieurs mois à l’avance surtout à notre âge.16h30 on continue le marathon et encore un allemand mais souriant cette fois. La photo me dit ‘il et il m’offre un petit présent. De haute taille, ce pongiste me semble bien plus jeune que moi. Dés les premiers coups de raquette je sens la douleur qui augmentent et mes enchainements en top sont bien trop lents je suis dépassé par la vitesse des échanges en revers dans la diagonale et incapable de pivoter.je cours constamment derrière le score et c’est logiquement que je suis battu 3/0 par un pongiste fort sympathique.je remercie Patricia, pour sa patience je ne suis ni abattu ni déçu il y a encore quelques semaines je n’aurai jamais pensé être capable de parvenir à ce niveau de la compétition. Je garde le moral, je dois tenir ma promesse pour cette journée des doubles vendredi à mon camarade Jean-Louis « chaque point sera un set « je ne veux aucun regret

Examine si ce que tu promets est juste et possible, car la promesse est une dette.
Confucius

Je pars me rafraichir au bar puis je retourne dans la salle encourager mes amies Corinne et Sophie encore en ¼ de finale pour le dernier tour de la journée. Pour Sophie la tache s’annonce difficile, elle rencontre la Favorite la Croate Batinic (ex international) qui domine facilement notre camarade. Elle n’a pas à rougir de cette défaite face cette pongiste qui ne perdra aucun set durant le tournoi. Il ne reste plus que Corinne face à son adversaire slovaque qui semble possible de vaincre. Le 1er set est dominé par la française qui mène 9/4 on peut penser que la fin est proche et bien pas du tout. La slovaque reprend confiance par des attaques violentes en top spin et recolle point par point, le set n’en finit plus et remporte cette 1ére manche 16/14.le moral de Corinne est ‘il atteint ! a ce moment de la rencontre c’est possible mais c’est mal connaitre cette championne au caractère bien décider à ne rien lâcher à ne rien donner. Quel match entre ces deux pongistes de plus de 50ans ! Tous les points sont acharnés par de long échanges en poussette et interminables 12/10 pour la française. Le 3éme set débute à cent à l’heure la slovaque prenant tous les risques en top spin tout azimut sur toute les balles Corinne décide de laisser couler le 4éme set avec le score 11/4 Corinne décide de durcir le jeu avec sa défense mais surtout elle place des blocs actifs avec son soft revers contre les tops de son adversaire qui se trouve désarçonné, le set est parfait 11/ 7 si elle continue cette stratégie je ne vois pas comment la slovaque peut gagner. Je suis avec Paul dans les gradins la tension est à son comble. Les deux premiers points vont être très importants je suis sur que la slovaque va attaquer fort en top et chercher le ko d’entrée dans cet ultime manche car en poussette et en contre notre française est plus forte. Mon diagnostique est le bon la slovaque prend tous les risques avec son top coup droit puissant 2/0 puis 4/0 sa défense prend l’eau, les points défilent et 6/1 temps mort de Corinne qui semble profitable la confiance revenant avec le score 6/4 mais toujours deux points d’avance pour son adversaire 9/7 temps mort de la slovaque avec son service derrière et qui se rue sur les deux derniers points en top et remporte le match. C’est la fin de l’après midi nous rentrons tous maintenant à l’hôtel après cette belle et longue journée d’émotion une bonne douche est indispensable.les simples sont terminées pour tout le petit groupe et les résultats sont satisfaisants. Nous apprenons que deux françaises Éliane et Nicole sont qualifiées en demi-finale samedi dans les catégories 60/65, 75/80ans bravo !
Demain place à la journée des doubles et encore peut-être une belle journée de compétition. Corinne attend avec impatience ma collaboration avec mon camarade de double Jean -louis et nous surnomme « Loulou et Chouchou » je soigne mon dos par des anti-inflammatoire que notre amie Éliane m’a donné. Après un bon diner que Sophie a préparé la fatigue est présente il est temps d’aller se reposer
Demain nous partons à 9h pour la salle nous sommes exemptés du 1er tour en double, nous commençons en 64ème de final .11h30 h c’est le premier tour face à une équipe tchèque que nous battons 3/0 sans difficulté .la stratégie reste toute simple je prépare, je place et jean- louis termine les points par ses tops frappés percutants et toujours son petit cris « bonheur » en tibétain Direction avec Patricia pour consulter les horaires et nos prochains adversaires en 32ème de finale. Déjeuner avec Patricia et échauffement.13h30 les suisses sont nos adversaires du début de l’après midi Jean- louis à bien récupéré de son voyage apocalyptique et sous l’œil de ses supporters inconditionnels, je veux parler de ses enfants Tom et Florian il conclut les points avec brio.je commence à croire que nous pouvons envisager un avenir lointain dans ce tableau. Je cherche nos prochains adversaires que j’observe avec attention sur la table voisine et bien se sera des suédois que nous rencontrerons en 1/8ème de finale vers 15h. Je retrouve l’immense suédois que j’avais rencontré en simple. Le niveau est monté d’un cran nous remportons le 1er set facilement. Le jeu des deux équipes se ressert et les points de fin de set coutent très chers. A ce jeu notre volonté est plus forte que tout. Notre entente est parfaite et jamais nous paniquons sur les points importants et 13 /11dans le 2ème set. Le 3ème repart sur la même tactique les points gagnants sont difficiles et à 9/9 sur service adversaire je place deux retours au ventre ouf 11/9 et la victoire. Nous sommes maintenant qualifiés en ¼ et je n’ai jamais été aussi proche de tenir ma promesse.je rencontre Corinne qui m’annonce leur défaite 3/2! Un peu triste alors que je pensais quelle pouvait envisager un podium quand à Isabelle dans la catégorie V1 elle est aux anges ‘je vais avoir une médaille » me dit ‘elle. 16h nous sommes opposés à une équipe turc l’atmosphère et la pression est montée d’un cran et beaucoup de français sont venus autour de la table il y a même René sur sa chaise roulante (qui a eu un accident pendant la compétition) Patricia à bien du mal à trouver sa petite place indispensable pour nous et ses conseils précieux.je n’entends plus rien c’est le silence dans ma tête , nous sommes si proche de la fin de la journée Jean-Louis est au « max « prêt à dégainer ses scuds et ses cris de bonheur en tibétain. Les premiers points se jouent sur les remises courtes chacun cherchant à empêcher l’autre de démarrer à ce petit jeu nous prenons l’ascendant avec nos démarrages en petite rotation lorsque nous menons à 10/7 je perds le file du jeu je vais pour tourner pensant que nous avons gagné .ma concentration à disparu les points défilent et nos adversaires reviennent au score à 10 partout par ma faute mais Jean-Louis me regonfle et je cherche de jouer en mettant doucement la balle sur la table ouf 14/12 pour nous. Nous décidons d’ouvrir le jeu avec des services longs, leurs attaques ne nous semblant pas dangereuses et nous gagnons beaucoup de points Jean -louis continuant son travail de « sape » avec son top coup droit dévastateur et sa condition physique de triathlète faisant le reste11/5 nos adversaires sont ko et le 3ème est le reflet du 2ème set 11/3 Jean-Louis et ses enfants sont heureux, les poignées de mains, les bravos et cette solidarité entre français aussi fait plaisir, l’embrassade avec Patricia cet instant que l’on veut partager mais je suis loin de cet euphorie ,j’avais tout simplement choisi….
.
My way


And now, the end is near and so I got to face
The final curtain,
Friends I say clear and state her case of which I'm uncertain
I've lived a life that's full of travelled each and every highway
And more, much more than this, I did it my way

Yeah, regrets, I've had a few
But then again, who feel to me uncertain.
I did what I had to do and saw it through without exemption
I planned each other course, each careful footstep along the byway,
Yeah, and more, much more than this,
I did my way

Yes, there were times, I'm sure you know
When I did all much more than I could do
But threw it all, when there was doubt, on everyday
And it's not enough, I faced it all
And as big as all did my way.

Oh, I've laughed and cried, had my fill my share of losing
And now, as tears subside, counted also music
To think like the old lad
And may I say not in a sky away,
Oh, no no no, You're not me, I did it my way.
Nina Simone (my way)

Je pars avec mon sac de plage, avec ce devoir accompli que mon camarade repartira avec une médaille samedi après midi. Je termine cette journée en regardant la dernière rencontre de nos camarades V1 Marc et Sébastien en ¼ de final de double, mais défaite des français 3/1 dommage le podium n’était pas loin. Nous repartons à l’hôtel en cette fin de journée remplit par la fatigue de ces deux jours de compétition. Pascale et Corinne vont diner à la soirée de Gala. Quand à Sophie et Élodie, elles partent avec le reste du groupe .je propose ce soir à Paul et Patricia de leur offrir un verre au 25ème étage de la tour du centre ville.
Les soirs d’été dans les rues de Tampere, les nuits n’existent pas. L’air frais qui vient des lacs presse nos pas vers les bars. Ce soir on va rire, on va boire
Du haut de cette tour, ce ciel qui nous regarde me donne un peu d’espoir. Ce soir on va rire, on va boire en regardant la terre
Samedi, dernière journée de compétition pour les derniers qualifiés. La matinée est consacrée aux demi-finales en simple et double.il est 10h quand nous nous retrouvons avec mon camarade Jean-Louis à la salle d’échauffement, il garde toujours en lui ce feu sacré, cette foi intemporelle comme cette obsession permanente qui le pousse à vouloir gagner ou peut-être se dépasser je comprends mieux « le Ping c’est toute sa vie « 11h nos adversaires du jour, des russes je retrouve Patricia assise sur sa chaise et sa patience permanente car il ne faut pas penser que c’est si facile de supporter le stress des autres on doit garder son calme et le regard permanent sur le jeu et sur ses équipiers « oui la confiance se lit dans les yeux « j’ai avalé deux anti inflammatoires hier soir et ce matin pour le mal de dos , je remercie Pascal mon infirmière sa gentillesse n’a pas d’égal ,pommade massage pour mon élongation au petit rond et au triceps maintenant elle mérite définitivement de rentrer dans ma mémoire comme toutes ces amitiés que j’ai rencontré tout au long de cette vie de Ping jalonnée parfois par de belles rencontres humaines . Dés les premiers points nous sommes déjà à fond et bien concentrés et notre entente est parfaite, nous remportons ainsi le 1er set. Dans le 2ème set nos adversaires montrent leur force la capacité de bien s’adapter. Leur système de jeu variant la défense et l’attaque nous bousculent on repart à zéro 1partout. Le 3ème set débute comme le premier, nous menons au score constamment nous arrivons à posé calmement notre jeu et je lis bien la coupe de balle du défenseur avec sa raquette combi, revers friendship, coup droit tibhar Grass d.tecs et à chaque fois je l’assène par un top frappé ou mon camarade terminant les points par ses tops frappés ou frappes dont il le secret mais alors que nous nous retrouvons à égalité au score 10/10 les arbitres se perdent sur le lanceur et le relanceur et cela va durer 2minutes ! Je tente de rester concentré, alors que jusqu'à maintenant je n’avais commis aucune faute en retour sur les services de l’attaquant je place la balle directement dans le filet. Comment perdre le fil et le sens d’une partie ainsi que ce set si important !dans le 4ème set le cœur n’est plus présent et nos adversaires ont bien compris que la victoire est proche, les meilleurs ont gagnés. Poignée de main amère mais respect pour les vainqueurs et bien non nous n’irons pas en finale la vie continue mais que j’ai mal oui j’ai mal. Je pensais pourtant ne plus ressentir ce sentiment aussi si fort, signe que le sport de compétition possède cette humilité qui est en nous

I hurt myself today
To see if I still feel
I focus on the pain
The only thing that's real
The needle tears a hole
The old familiar sting
Try to kill it all away
But I remember everything

What have I become
My sweetest friend
Everyone I know goes away
In the end
And you could have it all
My empire of dirt
I will let you down
Hurt Johnny Cash

J’embrasse et je remercie une dernière fois Patricia. Maintenant il ne me reste plus qu’a regarder la fin de se spectacle dans les tribunes. Isabelle et sa camarade turc perdent aussi en demi-finale ainsi que Nicolle et sa partenaire estonienne. Mais Michelle et Éliane ainsi que Louis et Yves remporte leur demi-finale! Deux équipes française en finale pour cette après midi .Il est déjà midi et l’heure d’aller déjeuner au self avec Patricia et Pascale.14h finales de toutes les catégories et toutes les parties sont acharnées. Je pose mes yeux de presbyte sur la table des femmes de 60ans et tous les points sont durs et les scores parlent pour eux 9 -7-8 personne ne souhaite céder et pourtant les françaises mènent 2/1 ! Et viennent s’échouer comme sur une ile déserte à 9 à la belle sur cette dernière table en jeu dans cet immense hall dans la solitude de la défaite et bien il n’y aura pas d’équipe française championne d’Europe puisque Yves et Louis dans la catégorie 85 ans perdent eux aussi mais 3/0.15h c’est la pause pour la remise des médailles en double avec la fanfare présente . Nous sommes assis sur la place indiquée sur la feuille que nous a donné l’arbitre lors de notre défaite en fin de matinée.la remise des médailles commencent par les âges décroissant, j’ai le temps de regarder ces grands enfants heureux et impatiens de recevoir leur récompense. Isabelle est aux anges elle qui rêvait tant de grimper sur les marches.je me trouve à côté de cet allemand qui semble garder un sourire éternel et son camarade danois j’aimerais tant discuter avec lui mais mon anglais est vraiment mauvais. C’est à notre tour entouré des russes Champion d’Europe à la surprise générale 9 à la belle face à Ding Yi et son partenaire un autre russe ainsi que l’allemand et le danois. Nous sommes les premiers à recevoir notre médaille ma joie est en premier pour mon camarade Jean-Louis. Alors que nous sommes tous chacun réunis sur notre marche respective et sans s’attendre à ce moment peut être unique, les russes demandent à toutes les équipes de venir les rejoindre sur la première marche du podium à cet instant je me suis oublié je vole et je me dis

Et, crois-moi, si le temps passe, laisse-le partir où il veut.
Ce qu'il écrit tu l'effaces et tu gardes ce que tu veux.
Les jours de joie, laisse-les vivre.
Les souvenirs, laisse-les courir.
Quand ils sont là, laisse-toi vivre, laisse-toi vivre.
Les jours de joie, laisse-les rire.
Les souvenirs, laisse-les mourir.
Ne t'en fais pas, laisse-les rire, laisse-les rire, laisse-les rire.
Les jours de joie, laisse-les rire.
Les souvenirs, laisse-les mourir.
Ne t'en fais pas, laisse-les rire, laisse-les rire.
Les jours de joie ...
Les jours de joie Julien Clerc

Place aux photos, pascale notre photographe se donne à cœur joie de cliquer sur son belle appareil moderne avec les toutes dernières technologies pour tous les médaillés. Je demande à Patricia que nous soyons ensemble sur la photo car partager ces moments forts et si rares me semble avec l’âge un souvenir que l’on doit garder dans son cœur à jamais .Je décide de ranger rapidement ma médaille dans ma pochette et de ne pas m’éterniser sur la performance car ne l’oublions pas ce n’est que du plaisir avant tout. Place aux simples Nicole est en finale dans la catégorie 75ans et encore une fois notre championne vient échouer 9 à la belle après un superbe match plein de suspens ! Si prés du Graal, mais deux médailles pour cette grande dame. Ding yi mitraille de son coup droit dévastateur le danois en 4 sets chez les v2 ainsi que la croate Batinic qui ne perd pas un seul set du tournoi. le russe Mazunov favori en v1 remporte le titre. Décidément L’estonien Lindmäe qui mène 2set à rien n’arrive pas à conclure et perd sa finale à 14 à la belle ! Lentement mais surement le hall se vide après les remises de récompenses des derniers simples nous nous quittons en partant chacun de notre côté Quand à notre groupe (10 personnes) nous partons en direction du sud de la Finlande où nous allons vivre pendant une semaine dans notre chalet au bord d’un lac.

Alors chers vétérans de tous les âges et quelque soit votre niveau
Venez partager ensemble un moment d’amitié, de convivialité, de solidarité et de fraternité

Toi qui es seul et qui réclames
un peu d'amour et d'amitié
un peu de chaleur pour ton âme
Pour toi tout seul je veux chanter

Le transistor sera complice
d'un secret entre toi et moi
et sur les ondes je me glisse
pour t'apporter un peu de joie.

Toi dans ton bateau sur la mer
toi dans ton village lointain
t'as un problème insurmontable?
Tiens, pose-le là, sur la table

Gilbert Bécaud un peu d’amour et d’amitié
Et je vous dis
Hasta luego!
À bientôt, si Dieu le veut
Hasta luego!
On se reverra sous peu
On a trois mois de réserves au fond des cales
Allez, les gars! On va hisser la grande voile
Hugues Aufray Hasta luego

Il y avait Corinne, Paul, Pascale, Thierry, Patricia, Yves, louis, Nicole, Sophie, claude, Joël, Éliane, Michelle, Gérard, Élodie, Brigitte, Gérard, Bruno, Jean-Louis, Tom, Florent et les autres………………………………..

Je tiens à remercier personnellement tabletennis11 et son gérant Jean-Charles pour son soutien ainsi que le Club de ACCBB, son directeur sportif Cyril Camion et son entraineur Lucian Filimon d’avoir accepter de m’accueillir gentiment dans leur club et de m’avoir permis de me préparer pendant ces 6 semaines d’entrainement

PS : ce texte a été composé d’un seul trait sur les musiques en boucle de :

Il était une fois la révolution (Ennio Morricone)
Parce que le compétiteur est un révolté permanent

La Solitude (Léo ferré) thème orchestral
Parce que le compétiteur est toujours seul

Histoire sans paroles (le groupe Harmonium)
Parce que le compétiteur est toujours à la recherche de sa concentration intérieure

Dreamland (Robert Miles)
Parce que les grandes victoires sont des rêves

Et sur la reprise de la chanson « John and Mary » par Bryan Ferry

Parce qu’au-delà de tous ces mots l’amour est plus fort que tout

The end

Vendredi 26 Juin 2015 09:53

Chansons Le Vent Nous Portera - Noir Désir


Je n' ai pas peur de la route
Faudra voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien (là)
Le vent nous portera
Ton message à la Grande Ourse
Et la trajectoire de la course
Un instantané de velours
Même s'il ne sert à rien (va)
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera

La caresse et la mitraille
et Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain
Le vent les portera

Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant dis ?
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient ?
Le vent l'emportera
Pendant que la marée monte
et Que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi
Le vent les portera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera

Mercredi 29 Avril 2015 20:18

adepte du matériel chinois depuis 35 ans , je viens d'essayer la plaque DHS sky line 2 mil à effet colle rapide sur le conseil de Jean-Charles . les sensations sur le contrôle de la balles sont bonnes l'effet catapulte sur l’accélération aussi quand au caoutchouc il accroche assez pour mettre de l'effet et doser son service.c'est une bonne plaque pour ceux qui veulent à la fois contrer et accélérer dans l'échange

Dimanche 01 Février 2015 20:56

très beau site un grand club l'EPI

Vendredi 31 Octobre 2014 19:25

Je suis passé avec une amie au magasin pour lui montrer cette jolie boutique. Au centre de la pièce une table neuve de couleur bleu semble attendre des adeptes pour essayer ou apprivoiser leur nouveau matériel .dans un coin rangé en en rang bien serré de nombreux bois anciens de la collection de jean Charles .au hasard j’ai pioché un bois de la marque Stiga dans un état neuf, sur le manche conique une petite photo en couleur du champion suédois des années70 Kjell Johansson j’ai serré dans ma main ce bois avec beaucoup d’émotion et de nostalgie avec lequel j’avais débuté en 1973 le tennis de table. C’est un bois d’une très belle qualité et d’un contrôle remarquable. Avec Hans Alser ils formaient un duo de choc en simple et en double à la fin des années 60 Des titres européens et mondiaux ont couronné leur très belle carrière. Kjell Johansson arrêta de jouer au niveau international en 1977 aux championnats du monde à Birmingham. Son style de jeu basé sur le bloc revers et sa frappe du coup droit lui ont permis de devenir avec la suède, les premiers pongistes européens champions du monde par équipe en 1973 ,avec le tout jeune et grande étoile des années 70 Stellan Bengtsson. Un jour par un hasard improbable j’eus le privilège de rencontrer ce grand champion pongiste à haute taille venu du nord, entrainé par son frère Christer, considéré à l’époque comme l’un des meilleurs entraineurs du monde. Les suédois jouaient avec le matériel Stiga et les revêtements MarkV quand aux pays de l’est ils jouaient pratiquement tous avec Le matériel butterfly et le revêtement mondialement connu Scriver La marque thibar et sa plaque mythique speedy spin était surtout utilisée par les joueurs allemands. A ce jour il existe une multitude de revêtements différents et de bois et je constate que beaucoup de pongistes recherchent, le meilleur matériel et le plus efficace pour leur jeu mais qu’ils ne se trompent pas, il faut adapter sa technique à son matériel et non l’inverse. Certains pensent que en jouant avec un picot long ou mi long ou un soft ou une anti top, ils vont gagner des dizaines de classements mais contrôler ces revêtements est tellement difficile et demande beaucoup de temps et on s’aperçoit assez vite ses propres limites cependant l’intérêt de ce sports de raquette est bien sur cette diversité des styles de jeux avec ces combinaisons de bois et de revêtement s beaucoup de pongistes pestent lorsqu’ils rencontrent un adversaire avec une raquette dite « combinée » moi je trouve au contraire que c’est enrichissant comprendre la balle adversaire s’adapter à son jeu aux différents effets de la balle et trouver des solutions pour gagner. A partir de 50ans beaucoup de pongistes jouent avec des raquettes combinées pour casser l’échange il est vrai qu’à cet âge, jouer avec des revêtements en mousse demande une bonne condition physique .face à cette grande diversité de bois et de revêtements les conseils d’un vendeur passionné ( comme c’est le cas)sont très importants , chez tabletennis11,l’idée d’installer une table et de pouvoir essayer ses futurs plaquent ou bois me semble une excellente approche ,encore faut ‘il prendre quelques minutes et le conseil que je pourrais me permettre de donner est de tester rapidement ,ses services et ses retours , essentiel aujourd’hui dans le jeu moderne Dans le dernier magazine Ping Pong Mag que je considère comme l’organe de la FFTT mais qui n’apporte rien au peuples des pongistes licenciés que nous sommes , seul un bel article sur ce champion atypique Stéphane Ouaiche est intéressant et à ma connaissance c’est la première qu’un pongiste de ce niveau explique que son changement de matériel lui a permis de progresser dans son jeu

Samedi 04 Octobre 2014 19:44

Merci compagnon de route belvitre, maintenant tu fais partie du paysage restreins de mes amis pongistes de ma mémoire collective (avec Jean-Claude). Je suis à un carrefour des mille routes
Au carrefour du cœur du monde
Mille routes se rejoignent
Et ceux qui marchent sur les routes
Ce sont mes amis de partout
(paroles musique Georges Moustaki)
Mais notre chemin se sépare
Ce voyage énigmatique en Nouvelle -Zélande m’a transformé et le regard spirituel que je porte sur le monde est différent.et va vers l’au-delà
Je suis certain que si nous avons été capable individuellement avec cet esprit collectif de remporter des victoires et des médailles, demain d’autres vétérans hommes et femmes de toutes les catégories d’âges seront à leur tour prendre leur chance .Comme disait un ancien Champion du monde japonais Ichiro Ogimura « YOU CAN »
Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont encouragés durant cette semaine palpitante car je sais que vous avez été nombreux
Merci à mes sponsors pour leur générosité et leur acte philanthropique (et oui cela existe !)

Cette année par équipe je porterai le maillot de mon nouveau club de Châtenay -Malabry

En simple celui de mon sponsor TABLETENNIS11
Et quelques fois celui de ma cause la Maladie de Parkinson en hommage à mon père
Je participerai aux Championnats d’Europe Vétérans en Finlande

Alors Chers Vétérans à Bientôt pour de Nouvelles aventures et bonne saison

Tu as peur des gens qui passent
Dans ta vie ou sur le trottoir d'en face
Tu as besoin qu'ils te regardent
Et pourtant tu restes là sur tes gardes

Raconte-toi

Tu écris aux visages que tu as vus
En quadrichromie, à la une des revues
Tu leur dis je te regarde est-ce que tu me vois
Dans le brouillard de ma ville où j'ai si froid

Raconte-toi

Envoie toutes sortes de messages
Aux inconnus et lucioles de passage
Prends le parti du risque de l'erreur
Le silence est toujours complice ou trompeur

Raconte-toi

Prends des feuilles 21 x 27, un stylo
Une caméra super 8, un magnéto
Regarde à l'intérieur de tes rêves et dans les journaux
Toute la folie du monde est dans ton cerveau

Raconte-toi
Paroles et musique Yves Simon
FD

Dimanche 14 Septembre 2014 19:45

je trouve cette balle amusante on va revenir au ping des années 70 le top démarrage balle tardive et le mouvement rectiligne bref je ne connais pas un sport de raquette qui change autant les règles et le matériel. Demain on va augmenter la hauteur du filet ou la longueur de la table. La difficulté c'est qu'il faut rapidement s'adapter et cela pause des problèmes psychologique pour certains pongistes

Mercredi 13 Août 2014 07:45

Le tennis de table est un sport de longévité, on peu commencer cette activité au-delà de 40 ans en loisir ou en compétition. Quand au progrès ce n’est pas seulement une question d’âge avec un bon professeur et un bon matériel adapté à votre niveau. Voila une jolie boutique , conviviale et qui donne envie de commencer ce merveilleux sport

Samedi 28 Juin 2014 06:52

Vol SQ 33 pour Auckland (en chansons)

Cher, Yves, chers, pongistes vétérans

Quand
La poésie
La musique
Le voyage
Le sport
Se superposent
Notre vie prend tout son sens(FD

Les championnats du monde à Auckland sont terminés, 25 français étaient présents et ont participé à au plus grand événement mondial de la petite balle blanche 1665 engagés, 61 tables neuves de la marque Stag (le sponsor de l’épreuve) alignées sur tout la longueur, des 180 mètres de l’immense the Trusts Aréna. Pour l’Asie le plus grand nombre de participants revient au pays du soleil levant 365 japonais et 126 chinois pour la plus grande nation du monde pour ce sport. Avec 184 inscrits pour l’Australie et 143 la Nouvelle Zélande l’Océanie arrive en deuxième position. Comme à l’accoutumée pour l’Europe, c’est l’Allemagne avec ses 203 inscrits (sa fédération en compte 200000 !) qui représentait le plus grand nombre de pongistes présents Le dimanche soir la cérémonie d’ouverture fut rapide et d’une grande simplicité, chants et danses Maorie entrecoupés par quelques discours rapides, le tout en anglais bien sur ! Pour se terminer par un appel à tout le public présent dans les gradins de descendre et de venir danser avec les maories dans l’antre du trust aréna. Lundi matin début du tournoi avec les poules pour toutes les catégories d’âges sauf pour les hommes de 40 ans ainsi que pour les femmes de 40 et 50 ans. Le chant des balles blanches est au firmament ça tape, ça crie dans tous les sens mais il reste le plus difficile parmi cette foule de passionnés, se frayer un chemin pour trouver le numéro de sa table. Pour certains le début du tournoi à commencer à 9h et c’est le cas de notre ami Jean-Louis (v2) que nous reconnaissons au loin par son maillot France Il vient de remporter son premier match non sans mal 3/1 face à un solide chinois, il ne le sait pas encore mais il va écrire une belle page de son histoire. Enfin je trouve le numéro de ma table, mais ou est Patricia ? Elle est déjà assise sur sa chaise ouf ! Je suis soulagé. Voila plus de deux ans que nous collaborons ensemble dans la catégorie des vétérans (v2) et je suis toujours invaincu. Ma confiance est sans limite, et ses conseils me sont précieux et réconfortants Mon premier adversaire est présent un japonais du nom de Tokai, deux fois champion du monde de double en v1 et v2.De haute taille et gaucher, un toucher de balle d’une grande fluidité, il parait si facile. À chaque début de rencontre c’est toujours et se sera jusqu'à la fin de ce tournoi mondial le même rituel, l’accolade avec Patricia par un simple merci. Je prends conscience que j’ai en face de moi un adversaire solide et que je dois serrer mon jeu, dès le premier point du premier set, mais j’ai confiance en moi et surtout de mes services qui me rapportent des points directs. Ses remises souvent approximatives me donnent facilement des balles pour placer des tops spins en rotation sur toute la table. Je remporte la rencontre par3/0. C’est bon pour le moral et pour la suite du tournoi. J’offre une tour Eiffel à mon adversaire en échange il me donne un porte-clefs Butterfly made in Japan que je range aussitôt précieusement dans mon sac .le 4ème adversaire n’étant pas présent je rejoue directement contre un sympathique australien de faible niveau. Je remporte la partie rapidement par 3/0.Je termine premier, le prochain tour en simple se jouera jeudi en 64ème de final. Très vite je file voir mon ami Jean-mi et Agnès sa compagne et fidèle supportrice pour connaitre ses premier résultats. Je lis sur son visage souriant et décontracté sa satisfaction en m’expliquant qu’il a déjà remporté deux matchs dont l’un contre un très bon chinois à sa première rencontre et qui s’avèrera exact par la suite puisqu’il deviendra champion du monde de double. Décidément les asiatiques sont omniprésents avec leur façon de tenir leur raquette si particulière en porte plume mais tellement efficace au service.Jean-mi !% est certain de terminer premier, je décide de continuer ma route dans les allées ou les tables de ping-pong se suivent et s’ensuivent à perte de vue. J’aperçois Bruno le 4ème représentant dans la catégorie v2 il semble en difficulté et ne passera pas le cap des qualifications. Plus tard il m’expliquera qu’une douleur persistante au bras l’handicap depuis des mois, mais ne serais ce pas le mal des sports de raquettes la tendinite ? Je retrouve Jean-mi et Agnès ainsi que Patricia au restaurant de la salle pour déjeuner. Les assiettes coûtent 10 ou 12 dollars néozélandais (6 ou 7 euros) le menu est simple c’est un buffet asiatique Enfermé, emmuré volontairement depuis le matin dans ce temple de la petite balle blanche Soudain la notion du temps disparait et ce fond dans l’indifférence des pongistes. Ici à Auckland c’est l’automne au mois de mai, bientôt l’hiver va percer son mystère alors que dans l’hémisphère nord le printemps va s’effacer pour laisser la place à son frère l’été. Préfériez-vous commencer l’année par l’été ou l’hiver ? Antonio Vivaldi n’a t’il pas composé ses quatre saisons pour comprendre ce que la nature à bien voulu nous offrir ? Cette bénédiction qui dure depuis la nuit des temps
Les Frères
Je suis la fourbu, agonisant avec des spasmes de mauvaises humeurs que je poursuivrai le plus longtemps possible. Je meure lentement pendant que toi tu te réveilles. On me déteste jusqu’au plus profond de moi-même, je fais mourir les vieillards, les enfants je n’apporte que peine et désarroi, pendant que toi moi mon frère tu fais chanter la vie, l’amour. Au travers de ma carcasse de neige tu me déchires, tu me perces avec ta sève et la beauté de tes fleurs et de tes plantes. Combien je suis malheureux ?combien je t’envie d’être aimer
Ne pleure pas mon frère tu es un grand général. Si tes blessures nous meurtrissent si tu sélectionnes les faibles et les puissants si tu apportes la joie aux riches et la peine aux pauvres, un jour viendra ou nous t’aimerons tous très fort, les privilèges n’existeront plus .Chacun de nous pourra glisser sur ta peau. Nous goûterons la quiétude des repos chauds dans l’atmosphère des chalets .Mon frère n’oublie jamais la nature à des droits que l’homme de pourra jamais changer Je t’aime
(Texte FD)
Il est 17h30 quand Patricia débute sa première rencontre dans sa catégorie 65/69ans. La petite bande soudée du groupe France que nous formons est présente sur le banc, Jean-mi, Agnès, Pascale qui joue le rôle de photographe, Claire, Denis et Corinne qui conseille Patricia. Quoi de plus logique de venir soutenir et encourager notre amie qui donne tant pour les autres. Donner sans retour, c’est donner pour mieux recevoir. Je profite après la fin de la rencontre pour m’échapper quelques minutes et aller regarder Nicolle Pillière reconnaissable avec son maillot France mais elle ne semble pas en grande forme face à ses adversaires du jour des asiatiques. Son mari m’explique que sa femme souffre d’un Zona dans le dos et souffre d’une brulure récurrente. N’y a-t-il pas un magnétiseur dans la salle pour arrêter ce feu ? Patricia termine 3ème de son groupe non sans se battre. Elle décide de participer à la consolante. Je suis vraiment surpris par le niveau du jeu de ces femmes à cet âge ! Il est 19h30 quand nous décidons de quitter le trust Aréna, la nuit est tombée depuis bien longtemps, nous partons en direction de notre villégiature Nous retrouvons nos propriétaires Jerry et Janette. Une courte pause et une douche rapide, nous repartons en direction d’Auckland pour nous restaurer. Après un plat de pâtes pour quelques dollars, nous rentrons définitivement de notre première journée de compétition. Nous convenons avec Janette de prendre notre petit déjeuner à partir de 8h.Voila déjà trois jours que nous sommes arrivés presque au bout du monde et je n’arrive toujours pas à trouver mon équilibre pour le sommeil, réveillé, à 2h, 4h, 6h Bon sang 10 h de décalage avec la France ! La nuit c’est le jour, le jour c’est la nuit. Il est minuit, ma pensée est tournée sur ce nouveau jour Mardi 13 mai, Alban va passer le cap de deux décennies, l’adolescence se termine, l’âge adulte commence .J’écris quelques mots sur mon téléphone
« Pendant un an tu auras vingt ans profite de cette année si unique. »Et le message est parti à 19mille kms
Je ne peux m’empêcher pour la énième fois d’écouter avec toujours cette émotion si forte ce texte admirable de Léo ferré


Vingt Ans - Léo Ferré
Auteurs: Léo Ferre
Compositeurs: Léo Ferre

Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérienc' des parents
On se fout du tiers comm' du quart
On prend l' bonheur toujours en r'tard
Quand on aim' c'est pour tout' la vie
Cett' vie qui dur' l'espac' d'un cri
D'un' permanent' ou d'un blue jean
Et pour le reste on imagine
Pour tout bagage on a sa gueul'
Quand elle est bath ça va tout seul
Quand elle est moche on s'habitue
On s' dit qu'on est pas mal foutu
On bat son destin comm' les brèmes
On touche à tout on dit je t'aime
Qu'on soit d' la Balanc' ou du Lion
On s'en balance on est des lions...

Pour tout bagage on a vingt ans
On a des réserv's de printemps
Qu'on jett'rait comm' des miett's de pain
A des oiseaux sur le chemin
Quand on aim' c'est jusqu'à la mort
On meurt souvent et puis l'on sort
On va griller un' cigarette
L'amour ça s' prend et puis ça s' jette
Pour tout bagage on a sa gueul'
Qui caus' des fois quand on est seul
C'est c' qu'on appell' la voix du d'dans
Ça fait parfois un d' ces boucans
Pas moyen de tourner le bouton
De cett' radio on est marron
On passe à l'examen d' minuit
Et quand on pleure on dit qu'on rit...

Pour tout bagage on a vingt ans
On a un' rose au bout des dents
Qui vit l'espace d'un soupir
Et qui vous pique avant d' mourir
Quand on aim' c'est pour tout ou rien
C'est jamais tout c'est jamais rien
Ce rien qui fait sonner la vie
Comme un réveil au coin du lit
Pour tout bagage on a sa gueule
Devant la glac' quand on est seul
Qu'on ait été chouette ou tordu
Avec les ans tout est foutu
Alors on maquill' le problème
On s' dit qu' y'a pas d'âg' pour qui s'aime
Et en cherchant son coeur d'enfant
On dit qu'on a toujours vingt ans...


Et oui chers vétérans on dit qu’on a toujours vingt quand on joue au Ping, n’est ce pas ?
Mardi 13 mai il est 8 h le petit déjeuner copieux préparé par Janette est prêt sur la table du salon Au menu des fruits frais coupés en petits morceaux, corn flakes, fromage blanc, marmelade, beurre de cacao et le fameux Honey Manuka véritable spécialité du pays. Je profite de ce rare moment pour aller sur la terrasse en bois regarder la mer .Pas un bruit, pas un souffle, pas une âme viennent troubler cette atmosphère si paisible. Au lointain, on aperçoit quelques oiseaux dans la brume qui traverse la berge pour aller se reposer sur le petit ilot situé au milieu de cette eau si calme. Chaque matin avec les différentes marées la vie prend tout son sens avec cette nature sauvage et intemporelle. Je comprends mieux pourquoi maintenant Janette et Jerry regarde cette mer tous les matins .Ils savent qu’elle ne les quittera jamais. En tournant ma tête sur la droite j’aperçois la ville, Auckland et sa célèbre Sky Tower plantée entre les quelques buildings qui cherchent à vouloir s’accrocher à la hauteur de ses 300 mètres Son architecture entre l’ancien et le moderne semble tout droit sortir d’une BD de science fiction. Sa pointe vers le ciel lui donne l’aspect d’une mosquée futuriste Tissé comme une toile d’araignée Auckland est une ville entourée de verdure, et de nombreux parcs. De grands arbres magiques en forme de parasol s’étendent à perte de vue lorsque nous trouvons sur le célèbre Mt Eden
9h départ pour la salle. Début des groupes pour les dernières catégories en simple hommes et femmes ainsi que des doubles à partir de 11h30 Je décide d’aller à la rencontre de mes amies Corinne, Claire, Pascale jouer le rôle de supporter et de coach si cela est nécessaire. Patricia est déjà assise sur sa chaise concentrée sur la partie qui va commencer et prête à soutenir moralement et donner les bons conseils à Corinne la championne de France v2 Claire est tombée dans un groupe très difficile malgré son courage et sa belle défense ,elle ne peut que constater son manque de compétition face à ses adversaires du jour Pascale qui revient pour la première fois à la compétition après plus d’un an d’arrêt sur blessure n’est pas en mesure de retrouver son tennis de table d’avant mais revenir à cet niveau de compétition est déjà courageux. Corinne termine 1ère et se qualifie mais non sans difficulté. Il lui faudra toute son énergie pour venir à bout de la japonaise qui menait pourtant 2/0 ! Son calme, sa patience, son flegme, son sens de la tactique et son refus de perdre, ont eu raison des attaques de son adversaire. Corinne sera la seule joueuse française à pouvoir rivaliser avec les asiatiques Le niveau de jeu chez les femmes est impressionnant surtout sur le plan technique, seule Antonian la russe Arménienne pour l’Europe semble survoler sa catégorie.11h, début des doubles toutes catégories confondues. Associé avec mon camarade jean-mi, nous rencontrons au premier match une sympathique équipe Néozélandaise que nous battons facilement 3 /0 ainsi qu’une paire irlandaise, anglaise sur le même score. Quand à la 4ème paire indienne, elle ne s’est pas présentée. Nous terminons par la photo souvenir avec les trois équipes puis par la remise de nos éternelles miniatures tours Eiffel. Nous décidons d’aller rejoindre Pascale et Corinne qui se qualifient en terminant 2ème de leur groupe malgré leur défaite sur une paire australienne. Un peu plus loin j’aperçois Serge (excusez du peu Gilles) un ami et un fidèle supporter depuis les Championnats d’Europe 2007 à Rotterdam. Nous partageons ensemble quelques bons souvenirs du temps passé, ce simple plaisir de se retrouver. Il me demande quand sera ma prochaine rencontre en simple je lui réponds jeudi à 10h30. Il me promet qu’il sera présent à mes côtés. Je retrouve Christine sa femme ainsi que sa partenaire de double Christine Patte. Elles termineront 3ème de leur groupe. Il est 13h quand nous quittons l’Aréna. Nous nous arrêtons sur la route dans un petit restaurant ; le moment d’apprécier un verre de sauvignon du pays. Il fait encore beau, le ciel est dégagé mais nous ne devons pas tarder, la nuit tombe vite vers 17h. Après quelques lacets sinueux nous arrivons au Mt Eden le plus élevé d’Auckland avec ses 196m Du haut du cône Volcanique, nous embrassons une vue extraordinaire de 360degré ce qui permet d’apprécier l’isthme et les baies de Manakau et de Waitemata. Du haut de cette colline entourée de verdure, les amoureux prennent le temps de vivre
C'est beau la vie




Le vent dans tes cheveux blonds
Le soleil à l'horizon
Quelques mots d'une chanson
Que c'est beau, c'est beau la vie !
Un oiseau qui fait la roue
Sur un arbre déjà roux
Et son cri par-dessus tout
Que c'est beau, c'est beau la vie !

Tout ce qui tremble et palpite
Tout ce qui lutte et se bat
Tout ce que j'ai cru trop vite
À jamais perdu pour moi.

Pouvoir encore regarder
Pouvoir encore écouter
Et surtout pouvoir chanter
Que c'est beau, c'est beau la vie !

Extrait : c’est beau la vie (Jean Ferrat)

J’aperçois le stade mythique Eden Park, ce sanctuaire des dieux du ballon ovale les All Blacks Qui auraient oublié ce match historique gagné pour la première fois contre fois contre les All blacks 24/19 en 1979 ? Nous aimerions tant rester ici à regarder cet horizon lointain où l’océan Pacifique se perd à l’infini. Le soleil à décider de baisser pavillon, La nature reprend ses droits, nous reprenons notre route en direction de notre hébergement. Ce soir nous dinons au Soul Bar, restaurant au bord de l’eau, réputé pour le poisson et ses fruits de mer parmi les meilleurs d’Auckland. Patricia et claire nous ont rejoints. Nous passons une agréable soirée ensemble évoquant nos différents voyages de notre vie. 22h nous quittons le restaurant, demain c’est la journée de repos avant la grande bataille des simples jeudi. Patricia me rappel que je joue à 10h30 à la table une
Mercredi au lever du jour, c’est avec tristesse et amertume que je constate au travers de la fenêtre de ma chambre les lourds nuages gris dans le ciel et cette pluie incessante qui fixe mon regard


Le bruit de la pluie sur le bitume,
En panne d'essuie-glace
Mon pare brise pleure,
Mon humeur durcit la glace
Ceux qui disent "le temps c'est de l'argent"
Sont dans l'erreur,
Si on met les euros de côté, pas les heures
Je commande un café avant le texte pondu
Demande mon dû, car j'ai trop posé
Avant que le sucre ait fondu
Souvent en avance, le temps m'importe mon pote !!
Si tu ne peux pas être à l'heure il faut que tu te télé portes
Quand on se rate, y'a pas de prochainement
La vie est courte et la mort a tout le temps,
Né le matin, majeur à midi, vieux dès vingt heures
L'histoire oublie les héros pas les vainqueurs

Refrain :
365 jours puis 700
Le temps commence à compter tu l'espionne
365 jours puis 700
Le temps commence à compter tu te questionnes
Extrait 365 jours : Oxmo Puccino

Jean-Michel et Agnès dorment encore, sans bruit je me dirige dans le salon pour aller prendre mon petit déjeuner. Je suis toujours à la fois ébahi et scotché devant la vue de cet océan. Comme à mon habitude, Janette me propose du thé avec une goutte de lait puis une belle cuillère de Honey de Manuka que je verse dans ma tasse. Janette me parle toujours en anglais quoi de plus normal et tente bien avec gentillesse de faire des efforts pour se faire comprendre mais j’avoue que je ne suis pas très doué avec la langue de Shakespeare. Aujourd’hui malgré « le vent mauvais comme disait si bien Verlaine » nous allons visiter l’ile de Waiheké, considérée par les insulaires comme un petit paradis. Nous garons la voiture prés du port d’Auckland puis nous achetons à la gare nos billets pour la traversée en bateau qui dure 40 minutes ainsi que pour la visite de l’ile en bus. Dés notre débarquement, un homme à la carrure de « Mr Propre » tient dans sa main une pancarte indiquant le numéro de notre bus. Avec l’accent britannique et d’une voix grave il nous souhaite bonjour en français. A ma grande surprise je remarque que nous sommes que six dans le bus ! Tout en conduisant sur cette petite route sinueuse et escarpée, notre chauffeur bien sympathique, joue aussi le rôle de guide et cherche parfois à commenter en français. L’ile n’est pas très grande et sa superficie ne fait que 93km2. Ils se côtoient ici des millionnaires, des hippies, et des artistes .il y a même des maisons qui n’ont ni eau ni électricité !mais sa particularité ce sont ses célèbres vignobles. Le microclimat chaud et sec donne des vins rouges et secs issus du bordelais et de la syrah. Nous faisons un cours arrêt sur la plage de Onetongi, le temps de faire quelques photos. Nous sommes sur la plus longue étendue de sable blanc sur cette ile. 14h l’heure de déjeuner à Onera et à 16h nous reprenons pour une dernière fois le bus en direction de la gare de départ pour notre retour. A notre arrivée reconnaissable avec sa nouvelle couleur de cheveux blond nous saluons notre ami Jean-Louis mais ne sont ‘ils pas de la même couleur que sa compagne qu’il surnomme « Patou »


En toi
Quand mon corps sur ton corps
Au jeu de nos nuits blanches
Tranquillement s’en dort
Comme on dort le dimanche
Si j’ignorais, ma mie
Que notre terre est ronde
Et que le monde est gris
Autant que tu es blonde
Je resterais en toi jusqu’à la fin du monde
Marc Ogeret
Extrait Admirable texte que l’on trouve nulle part sauf sur ce vinyle, interprété par Marc Ogeret
Le bateau accoste sur la jetée, et se vide rapidement de ses passagers pressés de rentrer chez eux au calme, loin du mouvement de la ville. Jean-Louis est venu s’assoir près de moi sur le bateau. Tout au long du trajet, il me conte sa carrière sportive et j’ai droit à un récit complet. Je l’écoute avec beaucoup d’attention, et je lis dans ses yeux, sa ferveur, son engagement et sa pugnacité d’aller toujours plus haut, me dépasse un peu, à chercher à revivre son passé. Tu me comprends me dit ‘il en cadet, je suis allé en 1/8 de final aux championnats d’Europe. J’aimerais faire mieux, remporter une médaille, et monter sur un podium ! Mais ne l’a-t-il pas écrit dans un message adressé à tous les vétérans en Novembre 2013 ? Nous n’avons certainement pas la même philosophie sur la performance, mais nous recherchons le même chemin celui de la victoire. À l’arrivée nous nous quittons et chacun reprend sa route. Avec Agnès et jean-mi nous décidons de faire un peu de shopping et acheter quelques souvenirs pour nos proches et amis. Les boutiques sont chics et joliment décorées et les tarifs sont à la hauteur du niveau de vie du pays. Les all Blacks sont partout sur les devantures des vitrines ainsi que le Honey de Manuka. J’envois un petit message à Corinne et ses amies en anglais pour leur proposer de diner avec nous ce soir, sans réponse de leur part nous partons à leur hôtel mais toujours sans réponse. Nous terminons notre diner tous les trois vers 21h quand je reçois un message de Corinne pour m’expliquer qu’elles viennent tout juste de rentrer de leur voyage fatiguées et épuisées Arrivée à notre hébergement Janette nous demande à qu’elle heure nous souhaitons prendre notre petit déjeuner. Jean-mi propose 7h30 pour un départ de la maison à 8h30 et une arrivée à 9h à la salle pour s’échauffer. Comme tous les soirs.je prépare méticuleusement mes affaire pour le lendemain, mon maillot France et mon dossard, mon short, mon pantalon de survêtement ainsi que mon inséparable coupe vent que je possède depuis deux décennies. J’essaie de ne rien laisser au hasard ni de rien oublier et surtout le plus important celle que j’aime ma raquette, mais aussi mes chaussures de salle, ma petite bouteille d’eau, un peu d’argent, et les bananes que Janette ma gentiment donnée. Tout doit rentrer dans mon cabas en imitation paillette ou mon sac que je nomme Msc avec cette obsession du détail et cette maniaquerie difficile pour mes proches dans la vie de tous les jours mais je dois vivre avec, et cette solitude dans le sport individuel me rassure Mais pourquoi n’as-tu pas un sac de sport comme tout le monde me dit ‘il ? Nous rions bien ensemble et notre entente est vraiment bonne. Je lui explique que Msc est une compagnie de croisière bien connue pour ses traversées en bateaux en Europe et dans le monde. C’est lors d’un voyage autour de la méditerranée se terminant par le dernier port à Haïfa que nous sommes allés visiter avec mon fils Jérusalem. Ville sainte, riche en histoire et tragique mais tellement difficile à comprendre. Pourquoi les hommes se battent depuis des siècles pour les droits d’une terre que chaque communauté religieuse revendique. Je ne suis pourtant ni juif, ni musulman, ni pratiquant mais ce lieu est le sanctuaire de la prière. Au mont des oliviers, des gens pleurent, implore le ciel avec ces chants lointains qui résonne sur la ville puis à l’intérieur de ses remparts des hommes et des femmes rejouent la scène où Jésus porte sa croix sur le chemin de la crucifixion, le spectacle est encore plus bouleversant quand une foule de personnes embrasse ce sépulcre taillé dans le roc où le corps du messie fut déposé. Enfin quand ce théâtre bien réel se termine par le mur des lamentations on comprend pourquoi la foi et la prière sont le moteur de la vie



Il voyage en solitaire

Et nul ne l'oblige à se taire.
Il chante la terre.
Il chante la terre

Et c'est une vie sans mystère
Qui se passe de commentaires.
Pendant des journées entières,
Il chante la terre.

Mais il est seul.
Un jour,
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour de l'autre côté
D'une ville où y'avait pas de place
Pour se garer.

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire.
Il sait ce qu'il a à faire.
Il chante la terre.

Il reste le seul volontaire
Et, puisqu'il n'a plus rien à faire,
Plus fort qu'un armée entière,
Il chante la terre

Mais il est seul.
Un jour,
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour de l'autre côté
D'une ville où y'avait pas de place
Pour se garer
Et voilà le miracle en somme,
C'est lorsque sa chanson est bonne,
Car c'est pour la joie qu'elle lui donne
Qu'il chante la terre

(paroles/musique Gérard Manset)

Quand nous pénétrons tous les trois dans le trust t Aréna, il est 9h……
Un matin

comme tous les autres
Un nouveau pari
Rechercher un peu de magie
Dans cette inertie morose

Clopin clopan sous la pluie
Jouer le rôle de sa vie
Puis un soir le rideau tombe
C'est pareil pour tout l'monde

Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus essentielles

Mais tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel

Pourquoi vouloir toujours plus beau
Plus loin plus haut
Et vouloir décrocher la lune
Quand on a les étoiles

Quand les certitudes s'effondrent
En quelques secondes
Sache que du berceau à la tombe
C'est dur pour tout l'monde

Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus confidentielles

Mais tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
C'est providentiel

Debout peu importe le prix
Suivre son instinct et ses envies
Les plus essentielles

Tu peux exploser aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Non accidentel

Oui tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel
Le premier jour /Etienne Daho/
Nous cherchons parmi cette foule de passionnés, une table pour s’échauffer mais nous ne sommes pas les seuls, la bataille à déjà commencé, l’assaut est éminent. Après quelques tentatives infructueuses, nous pouvons enfin nous échauffer pendant 30 minutes. Il est 9h45 quand nous décidons de nous séparer. Comme avant chaque rencontre, je vais me reposer seul et chercher le calme intérieur dans les gradins. Mon regard se tourne sur le numéro de ma table là où quatre chinois s’échauffent et frappe dans la balle comme dans un punching Ball. Je vais regarder mon tableau pour mémoriser le dossard de mon adversaire et à ma surprise il est déjà sur sa table. Gaucher, en prise porte plume avec un soft il frappe, il frappe, je comprends que je ne dois pas m’attendre à une partie de plaisir. Comme je l’avais annoncé à mon camarade Jean-Mi pour battre ce type de système de jeu, il faudra bien servir, et lire correctement le service adverse mais surtout ne pas imprimer de la vitesse à la balle et chercher à varier ses effets et ses courbes. Il est 10h passé jean- mi attend toujours son adversaire qui ne viendra pas, il est déjà qualifié pour les 1/32ème. Quand à Jean -louis il remporte sa rencontre 3/1.il est l’heure, le premier match est toujours difficile et c’est à mon tour, la tension est montée d’un cran, Patricia est présente et mes amis aussi. Deux minutes et l’arbitre annonce le début de la rencontre. Des les premier points je suis déjà en difficulté par les services adverses que je n’arrive pas à lire et que je place directement dans le filet ou trop haut, la punition devient instantanée. Je suis mené 7/2 et je ne panique pas, je remonte doucement pour remporter ce set 12/10. Le deuxième set est la copie conforme du premier que je remporte aussi sur le même score. Je mène 2sets à zéro mais l’inverse aurait pu être pareil. Tout ce joue sur les services. Mon adversaire est enfin récompensé par le gain de cette 3ème manche. Dans le 4ème set, la bataille des services continue et à ce petit jeu, je prends un léger avantage en menant 6/4 puis à l’échange suivant, le jeu prend une autre dimension alors que je suis acculé par les frappes adverses, je tente de renvoyer avec désespoir cette balle qui tourbillonne dans l’air.après plusieurs tentatives mon adversaire capitule sa balle viens de sortir de la table. Délivrance est le mot qu’il conviendrait d’exprimer, je sens le public averti qui est venu autour de la table observer la fin de cette rencontre. Le pongiste du pays de Confucius semble ko mais n’abdique pas, je remporte la victoire 11/8. Patricia m’annonce que ma prochaine rencontre est à 13h30, direction le bar pour prendre ensemble un capuccino bien mérité. Il est 12h quand nous décidons de déjeuner ensemble. Jean-mi semble déçu de ne pas avoir joué mais je lui dis que ce n’est pas plus mal, cela va lui permettre de se préserver physiquement et psychiquement. J’apprends que je vais jouer un suédois et mon camarade un tchèque. Après un repas rapide, direction la salle pour l’échauffement. Le tournoi individuel dans le sport de compétition c’est l’école de la vie, souvent cruel il n’y a pas de place pour les perdants mais on y revient toujours. 13h30 mon second adversaire est déjà dans l’air de jeu, impatient, nerveux. Après 15 minutes d’attente, l’arbitre arrive enfin et oui en Nouvelle Zélande les gens sont d’une décontraction étonnante ! Quelle est rapide la raquette de ce suédois, bizarre, comme c’est bizarre ! Nouveau style de jeu à l’européenne cette fois, c’est un bloqueur qui aime l’échange et distribué le jeu à son compte. Départ dans les starting block, tout est dans le rythme de l’échange, je cours sur toute les balles mais mes services et ma condition physique font la différence et le suédois ne peut que subir mon jeu. Corinne est venue m’encourager et c’est bien réconfortant je remporte ce match par 3/0. Notre chemin continu avec Patricia et sa présence me donne de plus en plus confiance en moi. Ma prochaine rencontre est à 18h30 me dit ‘elle. 4h de pause peut-être que le plus dur va commencer. il va falloir gérer son impatience et surtout ses émotions. Un coup de tonnerre vient de résonner dans le stadium, l’Autrichien Ding, yi, le grand favori de sa catégorie est éliminé par un illustre inconnu chinois 3/1 ! Je rencontre Jean-Louis qui vient de remporter son match lui aussi par 3/0 sur un singapourien et m’annonce que sa prochaine rencontre en 1/16ème ne sera pas Ding, yi à sa stupéfaction Patricia est partie donner des conseils à Corinne qui joue contre une anglaise en 1/32ème, nous sommes présents à ses côtés .elle remporte facilement sa rencontre par 3/0. Maintenant, il est temps d’aller se reposer mais surtout ne pas dormir. Je décide de sortir de l’aréna pour aller en direction de la tribune du stade où se trouve l’accréditation des pongistes. Je peux observer au travers de ces grandes et larges fenêtres, ce magnifique stade de rugby, habillé de son manteau de verdure, et tondu d’un rasage presque parfait. Quelques badauds et sportifs se promènent ou trottinent autour de la piste en tartan. Le temps doit passer sans que l’on s’ennuie, je n’ai pas de mp3, ni de livre alors je chante ou je lis des poèmes dans ma tête

Oui pour passer le temps je chante
Au violon s'use l'archet
La pierre au jeu des ricochets
Et que mon amour est touchante
Près de moi dans l'ombre penchante
Oui pour passer le temps je chante


Je chante pour passer le temps
Oui pour passer le temps je chante

Extrait « je chante pour passer le temps » poème Louis Aragon musique Léo Ferré
La poésie et le tennis de table sont de belles découvertes, je ne dissocie jamais les deux. En débutant en 1973cette activité sportives et la poésie avec la solitude de Léo Ferré, je n’aurais pu imaginer que ma fidélité serait toujours intacte encore aujourd’hui. Jouer au tennis de table à l’autre bout du monde est un grand bonheur. Il est 17h quand je décide de rentrer dans l’aréna retrouver mon ami Jean-mi pour s’échauffer un long moment mais toujours dans la bonne humeur. 18h30 table 18, je retrouve le continent de l’Asie avec comme adversaire un chinois de Hong Kong, droitier en prise porte plume avec une mousse. Je prends très vite la mesure du jeu à mon compte et je retrouve le plaisir de l’échange. Mes services et mes tops placés m’assure une victoire aisée par le score de 3/0 Jean-mi suit ma trace encore 3/0 sur un suédois. Nous continuons ensemble notre route. Impossible d’avancer dans l’allée centrale, les pongistes spectateurs se sont regroupés autour d’une table. Mais ne serais pas notre camarade Jean-Louis que j’aperçois au loin ? À entendre les applaudissements ; le match semble spectaculaire et d’une grande intensité. A notre grande surprise le lorrain crée l’exploit du jour en battant ce chinois par 3/1. C’est le second coup tonnerre de la journée mais nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises. Transcendé, surchauffé par l’adversaire et cet évènement mondial, notre ami devient l’un des grands favoris de cette épreuve. Pendant ce temps Corinne toujours dans la course remporte son match sur une américaine par 3/0. Quatre français sont encore en lice en 1/8ème de final ! 4ème rencontre à 19h30, j’ai peu de temps pour récupérer, Patricia me demande d’aller me mettre comme d’habitude dans ma bulle. A ce stade de la compétition, la tension monte crescendo, l’approche de la fin de la journée arrive et la concentration devient de plus en plus difficile pour les compétiteurs. Le 1/8ème de finale est un tour difficile, un cap aussi, la possibilité de jouer un ¼ de final synonyme d’un podium. Depuis le début de cette journée, j’essaie de ne penser qu’à la rencontre suivante et rien de plus. J’ai cette conviction que l’histoire est écrite à l’avance. Comme le temps passe vite maintenant déjà 19h30, pas moyen de dire stop j’arrête, non il faut repartir à la bagarre encore une nouvelle fois. Mon adversaire est un chinois porte plume gaucher et une mousse. J’ai en face de moi un gros serveur et sa première balle est lourde. Le premier set est à mon avantage et une formalité. Dans le deuxième set je sombre, je perds pieds, son regard en dit long à mon égard et un partout. La confiance toujours la confiance ! Dans le 3ème set c’est lui qui s’écroule à son tour, il ne marque que deux points ! Dans le quatrième il faut tenir face à ses terribles services, ne rien lâcher, ne rien laisser transparaitre comme émotion et se battre 11/8 ouf je peux enfin respirer. A cet instant je suis certain que ma journée est terminée et je suis satisfait, je remercie une nouvelle fois Patricia pour sa patience mais à ma surprise, elle m’annonce que mon ¼ de final est dans 1h, impossible lui dis je c’est vendredi ? Elle regarde une nouvelle fois sur le programme qui est écrit que le ¼ de final ce joue bien le jeudi.je suis déboussolé à l’idée que cette dernière rencontre sera la plus dure. Je file voir Jean -Mi qui joue contre le Japonais Tokai mon adversaire dans mon groupe du lundi Agnès me glisse à l’oreille que jean mi à perdu le premier set et qu’il n’arrive pas à renvoyer le service du revers adverse. À la pause du deuxième set je dis à jean- mi de ne pas démarrer sur son service du revers coupé, taillé comme des ciseaux pointus mais simplement de renvoyer la balle en poussette pour le laisser prendre l’initiative. Malheureusement je ne peux pas rester, je suis épuisé, harassé à la pensée que je dois encore jouer mais cette fois pour mon histoire. Je vais m’assoir dans les gradins afin de regarder la fin du match de jean- mi quand soudain à 10/9 mon camarade se blesse au genou. Dans l’impossibilité sur le moment de repartir, la douleur semble impitoyable. Le japonais reste de marbre. Après un long temps mort, la rencontre repart et jean-mi décide de jouer en bloc, scotché à la table sans bouger. Le japonais grand et puissant assène de violents top spin coup droit et revers, le set semble ne pas vouloir s’arrêter mais devant la souffrance jean -mi réussit des blocs incroyables laissant le japonais sur sa ligne de sol et remporte le set et le match par le cri de la victoire du courage, superbe !j’apprends que Corinne a perdu sa rencontre 3/1 face à une japonaise. Je sais ce que l’on peut ressentir à ce stade de la compétition, si près mais si loin aussi du but. Elle me parlera plus tard de son match et de son adversaire qu’elle surnommera sa « crevette » pour sa petite taille et qui deviendra championne du monde ! 21h début des premiers ¼ de final. Nous ne sommes plus que 8 et chacun d’entre nous a remporté son tableau. Cette fois c’est pour de bon, la dernière accolade avec Patricia de la journée. Je ne change rien à mes habitudes, ma petite bouteille d’eau, ma barre de céréale, ma serviette bien pliée dans son bac. Encore un chinois ! Droitier, prise porte plume et soft. Aujourd’hui j’aurais joué contre tous les styles de jeu avec cette forme de raquette bien particulière aux pongistes de l’Asie. En l’espace de quelques minutes le score affiche 11/3 en ma défaveur, je suis incapable de bien servir et encore moins de retourner correctement le service adverse et à la moindre occasion je suis transpercé par les frappes adverses. Patricia me remotive. Je décide de jouer l’attaque et de prendre le jeu à mon compte, l’intention est payante et ma confiance reprend le dessus. Mes services, mes tops sont de retour avec à la clef ce score flatteur de 11/5 ? Le début du 3ème set le combat est rude mais dans un Bon esprit chacun tente de prendre l’ascendant sur l’autre je suis mené 9/6 quand soudain je m’accroche à l’espoir que je peux remonter point par point et dans un ultime sursaut je remporte miraculeusement le set 11/9. Pendant ma minute de repos je dis à Patricia que chaque point joué sera un match, je continue sur ma lancée, les points défilent en ma faveur, j’ai en ligne de mire le regard de Patricia et je communique par télépathie. Ce set est un rêve mes balles fusent sur toute la table adverse et ce grand gaillard en face de moi est ko debout par le score qui affiche 11/1. Ma joie est immense, les larmes se confondent avec la sueur, cette accolade avec Patricia est interminable
Mais à cet instant

Comme elle est longue à mourir ma jeunesse,
Ma jeunesse dans mon cœur
Ne l'ai-je jamais trahie ma jeunesse
Qui me laisse à mon émoi
Et qui s'en va de moi
Comme elle est longue à mourir cette rose
Cette rose de la vie
La plus belle du jardin des folies
Une rose,
La dernière du jardin qu'on oublie
Comme ils sont lourds à porter dans l'automne
Dans l'automne de la vie
Ces rêves qui vont sombrer sans personne,
Sans personne pour les soigner
Il faut se résigner
Mais je regarde fleurir une rose,
Une rose du printemps
Et je retrouve soudain quelque chose
Sous ma main
Oui je sens, je sens encore en moi cette flamme
d’un jeune homme
Qui ne veut pas mourir

Michel Legrand
Je remercie tous les amis présents pour leur soutient. Le temps de respirer et de récupérer afin de reprendre tranquillement mes esprits, Jean -mi passe rapidement et me félicite il n’a pas encore joué son ¼ de final. Patricia est partie le conseillé avec son accord. Ce soir un vent de solidarité habite notre groupe. Quelques minutes plus tard, un cri de joie vient se briser sur les murs de l’Aréna, jean- Louis vient de remporter sa dernière rencontre. Je reprends mon sac Msc avec mes affaires placées en vrac, en direction des tribunes. Je suis submergé par mes sentiments qui m’emportent dans un flot de souvenirs. Le temps où j’apprenais le tennis de table par le regard, à lire et relire les articles dans technique pour tous, véritable bible sur ma table de chevet.les entraineurs étaient des pionniers et souvent bénévoles. Ce soir je suis allé au bout de mon destin, je suis fier du tennis table de mon époque
Nous n’avons de châteaux qu’engloutis en nous-mêmes
La musique du siècle bourdonne à nos oreilles
Les moteurs de la mort échauffent en nous leurs bielles
Et nous cherchons en vain de nos destins l’emblème
Extrait : Nous n’avons de châteaux (Jean Vasca)
Mais la soirée n’est pas finie et le spectacle aussi, il reste le dernier simple en ¼ de final. Jean-mi est déjà installé dans l’aire de jeu avec un grand strapping qui entoure son genou droit, il boite son inquiétude ne se lit pas sur son visage cela ne l’empêche pas de donner l’impression d’être toujours aussi décontracté. Face à lui un chinois son premier de la journée, droitier, en prise européenne avec deux mousses. Dès les premiers échanges, le niveau de jeu s’élève. Le français a décidé de jouer près de la table, et ce malgré son handicap, sa confiance est inébranlable. Le chinois balance ses tops en coup droit tout azimut sur toute la table mais le bloc revers agressif de jean-mi perturbe son adversaire et il remporte le set 11/8. Le 2ème set confirme le premier, le chinois ne change pas de stratégie en pivot il envois ses tops coup droits sur le revers adverse qui subit mais qui ne plie pas. Jean- mi continue de varier ses services, et ses démarrages en top revers et coup droit lui permet d’ouvrir le jeu pour mieux imposer son rythme en bloc. Le score du 2ème set ne change pas Jean-mi est un joueur complet capable de s’adapter au jeu adverse, sa blessure lui oblige d’être agressif et d’écourter l’échange rapidement Le 3ème set ne changera pas, il est déjà bien tard et plus de 22h quand un cri de victoire résonne pour la 3ème fois dans le camp des français. Il est 22h30 quand nous nous retrouvons tous les trois à la sortie de l’Aréna. Quelle journée de compétition ! Qui restera gravée certainement à jamais dans notre mémoire et bien c’est pour cela que nous jouons en compétition pour ces moments uniques. Jean-Louis est le héros de cette journée comme dans la chanson « il a allumé le feu » hier encore, il me parlait, dans son discours de mal chance ! Il a accomplit son souhait et vaincu son pessimisme. Tel un petit poucet qui a semé sans faire de bruit ses 3/0 comme des cailloux tout au long de son parcours jean-mi est aussi un héros dans la langue de Shakespeare
Heroes
I, I will be king
And you, you will be queen
Though nothing will drive them away
We can beat them, just for one day
We can be heroes, just for one day
Extrait David Bowie
IL est déjà bien tard quand avec le petit cercle d’amies intimes, Claire, Pascale, Corinne nous décidons de trouver un restaurant. Patricia nous a quitté fatiguée, nous la reverrons demain pour la journée des doubles. Si le mot égoïsme tient plus du vocabulaire de l’individu à des degrés différents, l’altruisme s’inscrits davantage dans l’esprit de Patricia Le temps de boire un verre et de trinquer à cette journée mémorable, de grignoter quelques bonnes frites car à cette heure ci les cuisines sont déjà fermées Minuit, nous rentrons à la maison retrouver nos quartiers et tenter de trouver un repos bien mérité car demain une autre journée de compétition nous attend. Jean-mi s’inquiète pour son genou car la douleur est toujours présente « je ne sais pas si je pourrai bien jouer demain me dit ‘il. Je le réconforte et le rassure rapidement « tu feras ce que tu peux » n’oublie pas tu as déjà une médaille. Après une bonne douche pour détendre la fatigue du corps, la tension nerveuse reste présente par moment. Impossible d’échapper à ces balles qui tournent dans la tête. Je n’ai envoyé de messages à personne. À présent mon seul souhait, dormir
Vendredi 8h30 nous prenons tous ensemble le petit déjeuner. Jean-mi m’annonce que la douleur à son genou s’est atténuée. Janette et Jerry sont agréablement surpris que nous soyons en demi-finale. Notre départ est prévu pour 10h30. 11h à notre arrivée à l’aréna, nous sommes apostrophés par un journaliste de la télévision Néozélandaise. Puis toujours en anglais de nombreux pongistes nous félicitent. Maintenant nous savons qu’un français sera en final dans ce tournoi mondial samedi.Jean-mi sera opposé à Jean-Louis et Denis à un chinois mais avez-vous vu joué ce pongiste ? Avec mon camarade nous cherchons une table pour nous échauffer Nous déjeunons ensuite avec Patricia au self Corinne et pascale passe leur premier tour en double par Wo.jean-louis est descendu dans la catégorieV1 avec pour partenaire Sébastien Douaran un breton qui a perdu en simple en 1/16 de final dans le tableau V1 14h début du premier tour en double que nous remportons par 3/0 sur deux chinois Néozélandais.15h Corinne et pascale battent deux chinoise de Hong-Kong en 3set. En 1/16 nous sommes opposés à deux très bons Australiens mais nous conservons notre tennis de table du Jeudi, le score est sans appel 3/0. Nous enchainons rapidement contre deux allemands que nous remportons sur le même score, notre association est complémentaire et surtout nous prenons du plaisir à jouer ensemble. Je pars aller encourager Pascal et Corinne mais cette fois les Japonaises sont trop fortes, la défaite en 3 sets est logique. Jean -louis et Sébastien arrache la victoire sur deux pongistes du Chili 11/9 au 5ème ! Il ne reste plus que deux équipes françaises en ¼ de final, tous est encore possible. Une partie du groupe France est venue nous soutenir avec nos amis belges, Serge Adant et ses copains. Nous sommes opposés à une équipe chinoise avec deux styles de jeux différents, l’un droitier avec une prise classique, une mousse d’un côté, et de l’autre un picot long avec une petite mousse et son camarade droitier aussi, adepte de la prise porte plume avec un soft. Patricia est déjà assisse sur sa chaise concentrée comme à son habitude. Dans le premier set nous subissons les attaques de nos adversaires et nous commettons trop de fautes directes. Notre entente n’est pas synchronisée et nous n’avons aucune stratégie, nous perdons ce premier set 11/7. Le deuxième set est repartie sur les mêmes bases que le premier, pire encore les points défilent le score en dit long 11/3. Patricia nous demande de jouer en rotation, il faut que Jean-mi démarre et top spin avec son revers ou son cd et que je termine le point avec mon top coup droit. Maintenant nous avons un plan d’attaque. Le jeu s’est durci et nous arrachons le set facilement 11/5. La confiance vient de changer de camp et dans le quatrième set, nos adversaires s’effondrent 11/6. Les compteurs sont remis à zéro. Le plus dur va commencer, nous menons 4/1 quand soudain nous sommes stoppés net sur place. En quelques secondes tous nos efforts s’envolent et le score indique 6/4 pour nos adversaires qui ont pris un sérieux ascendant psychologique. Mené 10/7, nous revenons à 10/9. jean-mi semble avoir dans sa raquette une balle facile en top cd mais le destin en décidera autrement, pour quelques millimètres la balle sort de la table. Notre déception est grande et ce malgré tous les amis autour de la table qui tente de nous réconforter et elle le sera autant plus forte quand demain nos vainqueurs deviendront champions du monde. C’est la fin de l’après midi, le soleil rentre doucement en léthargie. Afin d’oublier notre défaite nous partons tous les trois en direction du quartier branché d’Auckland Ponsinby pour prendre un verre. De nombreux bars à vin et restaurants de différentes nationalités, italiens, japonais, thaïlandais jalonnent ses ruelles. Ici c’est le quartier de la jeunesse. La soirée se termine après un diner rapide, nous rentrons chez Janette et Jerry
Samedi 17 mai dernier jour de compétition. Vous connaissez le bonheur ? Qu’est ce que sais ?
Les demi-finales sont programmées pour 11h. Nous partons pour 9h. La disposition de la salle à changé avec beaucoup moins de tables mais plus d’espace dans les aires de jeu. Nous partons dans les bas fonds de l’Aréna dans une toute petite salle, je propose à jean-mi d’écouter les chansons de David Bowie l’un de ses chanteurs préférés pendant la durée de notre échauffement
Ground control to major tom

Ground control to major tom
Take your protein pills and put your helmet on

Ground control to major tom
Commencing countdown, engines on
Check ignition and may god’s love be with you

Ten, nine, eight, seven, six, five,
Four, three, two, one, liftoff
Extrait Space oddity (David Bowie)

Nous remontons à la surface de la réalité du temps présent. Nicole Pillière associés en double à l’australienne Bird Betty termine sa demi-finale par une défaite 3/0 sur une équipe australienne mais c’est une médaille supplémentaire pour la France. J’informe jean-mi que dans le fond de la salle, des tables sont réservées pour l’échauffement pour les derniers participants. Le suédois Peter Karlsson 5 fois Champion du monde échanges quelques balles avec un ami et nous salue. J’aperçois Jean-Louis qui termine son échauffement, j’essaie à plusieurs reprises de lui faire signe de la main mais il semble déjà concentré sur son futur match. Jean -louis vient à notre rencontre et nous souhaite bonne chance. La façon dont s’est exprimé notre camarade, son assurance et sa sureté tout au long de cette semaine lui font défaut à cet instant et son anxiété se lit sur son visage. Je dis à mon ami, ton destin est dans ta raquette. 10h45 nous nous quittons pour un long moment. Indubitablement, la fin de la compétition arrive à son terme. Je crois que notre force et ce qui nous a unit pendant ces quelques jours, c’est l’amour que nous portons à notre sport. Amis soyez toujours
Amis soyez toujours l’ombre d’un bateau ivre
Ce vieux rêve têtu qui nous tenait debout
Peut-être vivrons-nous des lambeaux d’avenir
Et puis nous vieillirons comme le veut l’usage
Je suis là cœur battant à tous les carrefours
A vous tendre les mains dans l’axe du soleil
Extrait Jean Vasca (amis soyez toujours)
Il est 11h quand je pénètre dans l’aire de jeu, à cet instant je ne connais pas le jeu de mon adversaire chinois, je vois seulement que sur son maillot rouge, il est écrit China. L’accolade fraternelle avec Patricia puis nous commençons notre échauffement pendant les deux minutes autorisées. En l’espace de quelques échanges avec sa prise classique et ses deux mousses rapides, je comprends très vite que la partie va être difficile les points défilent à la vitesse de ses tops frappés près de la table ou à mi-distance. Son service coupé mou à deux rebonds dans la diagonale est une spécialité chinoise. Je ne trouve aucune solution le score est de 11/3. Dans le deuxième set je me révolte dans ma tête, je veux bien mourir mais avec les honneurs, je m’encourage sur tous les points. J’arrive maintenant à lire son service même si Je continue de subir et je place des blocs du revers frappés sur ses tops qui laisse pantois mon adversaire, je remporte le 3ème set 11/5. Le 3ème set débute sur le même rythme, agressif sur tous les points quand je mène 6/4 et que tout s’écroule comme un château de sable, mon jeu part en fumée et le score avec 11/7. Dans le 4ème set je ne suis que l’ombre de moi-même, mon cœur n’y croit plus, comme un boxeur à l’agonie, Patricia aurait dû jeter la serviette, le score fait mal 11/3 mais c’est la dure loi du sport de compétition. Je ne serai certainement jamais champion du monde Je remercie Patricia une dernière fois. Le vainqueur me demande mon âge et me flatte en m’expliquant avec un anglais approximatif que mon revers est excellent. Je reprends mon sac Msc en direction des tribunes avec Patricia pour regarder la rencontre des deux français qui n’a pas encore débuté. J’envois un message à Sylvie qui m’avait soutenu pendant toute la durée de la compétition jusqu’à 2h30 du matin heure le vendredi française! et lui décrire ma défaite. Pour me consoler elle me répondra « tu es le seul à avoir remporté un set ! » il est déjà midi quand le public déserte le trust Arena, malgré la dernière demi-finale entre Jean-Louis et Jean-Michel. Corinne, studieuse avec ses petites lunettes est sur sa chaise, concentrée à donner les bons conseils et à soutenir jean-mi. Je suis resté avec Patricia et sans dire un mot nous regardons ensemble la rencontre, à cet instant je n’ai pas de regrets, ils viendront plus tard

Des regrets
Je voudrais que tout revienne
Alors que tout est passé
Et je chante à perdre haleine
Que je n'ai que des regrets,
Des regrets.
Oh, des regrets, des regrets, des regrets,
Des regrets.
Oh, des regrets, des regrets, des regrets,
Des regrets.
Extrait : Alain Souchon (des regrets)
Le début de la rencontre confirme la volonté de vaincre de Jean-mi. Il a posé son jeu, il sait exactement comment jouer tactiquement son adversaire.il a une confiance en lui inébranlable. Mais où est passé la flamme de Jean-Louis lors du jeudi et du vendredi ? Le 1er et le 2ème set sont remportés sur le même score 11/8 par jean-mi et toujours sur un rythme assez lent. Alors que le point fort de Jean-Louis est son revers, il est débordé par celui de son adversaire. Le 3ème set semble un peu plus équilibré et la tension se rapproche vers une fin de match inéluctable Les services de jean-mi, bien variés et placés achèvent le set et le cri d’une victoire sans contestation. Magnifique Jean- Michel Carquin est en finale des Championnats du monde dans la catégorie 50/59 ans
Tout le petit noyau solidaire de notre belle semaine, se retrouve à la sortie du trust aréna pour aller déjeuner ensemble, Claire, Pascale, Corinne, Patricia, Agnès, Denis, Jean-Michel et à ma grande Surprise Janette et Jerry. C’est un moment de fraternité et d’une grande amitié
Richard

Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
A certaines heures pâles de la nuit
Près d´une machine à sous, avec des problèmes d´hommes simplement
Des problèmes de mélancolie
Alors, on boit un verre, en regardant loin derrière la glace du comptoir
Et l´on se dit qu´il est bien tard...

Richard, ça va?
Extrait Richard : Léo ferré
C’est dans un écrin de verdure qui porte le nom de jardinerie que nous déjeunons tous ensemble. Le repas se passe dans la bonne humeur et la convivialité. Jean-mi ne change pas ses habitudes, il mange des frites. Après cette petite pause bien sympathique, nous repartons à la salle. Les premières finales en doubles ont déjà commencé. Je reste à la disposition de mon camarade pour s’échauffer et lui donner quelques conseils en finale face au chinois Huang min. 15h débuts de toutes les finales féminines en simple, impossible de fixer mon regard sur une table définitivement. Le spectacle est beau et le niveau de jeu de ces « jeunes dames » est impressionnant. Le tennis de table est vraiment un sport de longévité. 16h début de toutes les finales hommes. Corinne, toujours aussi sérieuse et imperturbable est dans le coin de l’aire de jeu. Après la présentation de tous les finalistes place au spectacle. Le début du 1er set est l’avantage de Huang 11/8 qui n’hésite pas à prendre l’initiative en top ,derrière ses services coupés et mou dont seuls ses pongistes chinois de haut niveau ont le secret mais jean- mi reste agressif avec son revers ce qui lui permet de marquer des points. Dans le 2ème set Huang appuie ses coups et transperce les blocs de jean- mi qui reste trop passif le score est sans appel 11/5 dans le 3ème set alors que notre camarade est mené 5/0 un sursaut de bravoure sonne le glas et le score passe à 5/5 jean-mi prend de vitesse son adversaire en revers avec sa prise de balle au rebond. Tout ce joue maintenant dans la diagonale en revers. Mené encore 10/8, un point superbe puis un service bombe relance de l’espoir à 10 partout et le public applaudit. Mais Huang reste solide derrière son service et conclut le set par une victoire 13/11. Oui Déception, jean- mi avait probablement trouvé la solution, prendre la balle plus tôt et faire douter son adversaire. Je quitte les tribunes pour aller le réconforter mais quel parcours pour ce copain de 50 ans, une finale mondial dans la catégorie la plus représentée en nombre de participants. Notre accolade sincère, ensemble nous sommes allés au bout du chemin. Nous sommes conviés maintenant à la remise des médailles pour toutes les catégories d’âges. Nicolle pillière nous propose de faire une photo tous les quatre et oui le groupe France traverse les générations et cette grande dame du tennis de table va recevoir une nouvelle médaille mondiale Huang min est assis à coté de nous trois, nous attendons d’être appelé à notre tour. Jean -mi est ému quand il me dit « je viens de recevoir les félicitations de l’autrichien Ding, yi » et tu sais quand je pense que j’aurai pu inscrire mon nom Carquin pour l’histoire ! Mais je crois que son histoire il vient tout simplement de l’écrire pour lui et pour la vie. C’est le moment attendu, les frissons, l’émotivité, ce sentiment unique et personnel que l’on ne peut pas décrire tant il est introspectif. Je dis à mon camarade Jean-Louis prés de moi « vivons cet instant exceptionnel » et puis c’est au tour de Jean- mi puis de Huang de recevoir leur médaille ce dernier nous demande de venir le rejoindre sur la plus haute marche puis comme un magicien qui sait étonné son public Jean- louis sort de sa poche son merveilleux cerf volant bleu blanc rouge qu’il étend autour de nos têtes à tout les quatre

Un jour je ferai mon grand cerf-volant
Un côté rouge, un côté blanc
Un jour je ferai mon grand cerf-volant
Un côté rouge, un côté blanc, un côté tendre
Un jour je ferai mon grand cerf-volant
J´y ferai monter vos cent mille enfants, ils vont m´entendre
Je les vois venir du soleil levant
Extrait le grand cerf volant Gilles Vigneault

J’ai 53 ans et que l’on me pardonne à cet instant de parler à la première personne Je suis sur la plus haute marche du podium et je ne suis pas champion du monde mais je crois que j’ai gagné aujourd’hui le droit de devenir un citoyen du monde

Au-dessus des frontières, l´air est frais,
Les lois et les identités top secret,
Nos amitiés dorées, colorées,
On s´aime bleu, blanc, rouge et plus, si affinités...

Échanger d´égale à égal, le monde devient idéal;
Les mélanges salueront encore...

Au -dessus de la mer des glaciers,
L´indigo vire en rouge, et puis clair, azuré;
Nos baisers sont confiants, inspirés,
On s´aime bleu, blanc, rouge et plus, si affinités...

Échanger d´égale à égal, le monde devient idéal;
Les mélanges salueront encore... plus fort...

Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
Et même si ces nouveaux échanges te sont étrangers,
Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
C´est ces silences que ce vieux monde étrange sait valoriser...

Avoir chaud au cœur et au corps, encore, dans un monde multicolore,
Les mélanges salueront encore... plus fort...

Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
Et même si ces nouveaux échanges te sont étrangers,
Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
C´est ces silences que ce vieux monde explose, sait valoriser...

Et même si le monde change, tu n´y es pas étranger,
Si ça coince, on y peut tous quelque chose, pour le faire bouger...

Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
Et même si ces nouveaux échanges te sont étrangers...

Et même si le monde change, tu n´y es pas étranger,
Si ça coince, on y peut tous quelque chose, pour le faire bouger..
Idéal Etienne Daho
Nous nous retrouvons tous pour les photos Jean- louis ne quitte plus son jolie cerf volant, jean- mi est souriant, c’est un moment très fort avec tout le groupe pour partager ensemble ce moment de joie et de bonheur. Je demande à Pascale de bien vouloir faire quelques photos avec Patricia que je remercie une dernière fois car je tiens à lui exprimer toute ma gratitude avec un bout de ma médaille, elle a su tout simplement me surpasser Notre médaillé d’argent, ce champenois de cœur n’a pas oublié sa dernière bouteille de champagne qu’il avait bien gardé au frais, avec ce fameux verre de l’amitié. Nous sommes les derniers à rester quand une voix puissante en anglais nous demande de partir. Nous quittons pour la dernière fois le trust Arena avec nos médailles autour du coup. Je ne veux pas me retourner, j’ai trop peur d’oublier ces instants si forts, je laisse maintenant l’avenir au hasard

Si on m’avait dit un jour que je traverserais la planète pour seulement 3,2 grammes « FD »

THE END

Samedi 28 Juin 2014 06:48

Vol SQ 33 pour Auckland (en chansons)

Cher, Yves, chers, pongistes vétérans

Quand
La poésie
La musique
Le voyage
Le sport
Se superposent
Notre vie prend tout son sens(FD

Les championnats du monde à Auckland sont terminés, 25 français étaient présents et ont participé à au plus grand événement mondial de la petite balle blanche 1665 engagés, 61 tables neuves de la marque Stag (le sponsor de l’épreuve) alignées sur tout la longueur, des 180 mètres de l’immense the Trusts Aréna. Pour l’Asie le plus grand nombre de participants revient au pays du soleil levant 365 japonais et 126 chinois pour la plus grande nation du monde pour ce sport. Avec 184 inscrits pour l’Australie et 143 la Nouvelle Zélande l’Océanie arrive en deuxième position. Comme à l’accoutumée pour l’Europe, c’est l’Allemagne avec ses 203 inscrits (sa fédération en compte 200000 !) qui représentait le plus grand nombre de pongistes présents Le dimanche soir la cérémonie d’ouverture fut rapide et d’une grande simplicité, chants et danses Maorie entrecoupés par quelques discours rapides, le tout en anglais bien sur ! Pour se terminer par un appel à tout le public présent dans les gradins de descendre et de venir danser avec les maories dans l’antre du trust aréna. Lundi matin début du tournoi avec les poules pour toutes les catégories d’âges sauf pour les hommes de 40 ans ainsi que pour les femmes de 40 et 50 ans. Le chant des balles blanches est au firmament ça tape, ça crie dans tous les sens mais il reste le plus difficile parmi cette foule de passionnés, se frayer un chemin pour trouver le numéro de sa table. Pour certains le début du tournoi à commencer à 9h et c’est le cas de notre ami Jean-Louis (v2) que nous reconnaissons au loin par son maillot France Il vient de remporter son premier match non sans mal 3/1 face à un solide chinois, il ne le sait pas encore mais il va écrire une belle page de son histoire. Enfin je trouve le numéro de ma table, mais ou est Patricia ? Elle est déjà assise sur sa chaise ouf ! Je suis soulagé. Voila plus de deux ans que nous collaborons ensemble dans la catégorie des vétérans (v2) et je suis toujours invaincu. Ma confiance est sans limite, et ses conseils me sont précieux et réconfortants Mon premier adversaire est présent un japonais du nom de Tokai, deux fois champion du monde de double en v1 et v2.De haute taille et gaucher, un toucher de balle d’une grande fluidité, il parait si facile. À chaque début de rencontre c’est toujours et se sera jusqu'à la fin de ce tournoi mondial le même rituel, l’accolade avec Patricia par un simple merci. Je prends conscience que j’ai en face de moi un adversaire solide et que je dois serrer mon jeu, dès le premier point du premier set, mais j’ai confiance en moi et surtout de mes services qui me rapportent des points directs. Ses remises souvent approximatives me donnent facilement des balles pour placer des tops spins en rotation sur toute la table. Je remporte la rencontre par3/0. C’est bon pour le moral et pour la suite du tournoi. J’offre une tour Eiffel à mon adversaire en échange il me donne un porte-clefs Butterfly made in Japan que je range aussitôt précieusement dans mon sac .le 4ème adversaire n’étant pas présent je rejoue directement contre un sympathique australien de faible niveau. Je remporte la partie rapidement par 3/0.Je termine premier, le prochain tour en simple se jouera jeudi en 64ème de final. Très vite je file voir mon ami Jean-mi et Agnès sa compagne et fidèle supportrice pour connaitre ses premier résultats. Je lis sur son visage souriant et décontracté sa satisfaction en m’expliquant qu’il a déjà remporté deux matchs dont l’un contre un très bon chinois à sa première rencontre et qui s’avèrera exact par la suite puisqu’il deviendra champion du monde de double. Décidément les asiatiques sont omniprésents avec leur façon de tenir leur raquette si particulière en porte plume mais tellement efficace au service.Jean-mi !% est certain de terminer premier, je décide de continuer ma route dans les allées ou les tables de ping-pong se suivent et s’ensuivent à perte de vue. J’aperçois Bruno le 4ème représentant dans la catégorie v2 il semble en difficulté et ne passera pas le cap des qualifications. Plus tard il m’expliquera qu’une douleur persistante au bras l’handicap depuis des mois, mais ne serais ce pas le mal des sports de raquettes la tendinite ? Je retrouve Jean-mi et Agnès ainsi que Patricia au restaurant de la salle pour déjeuner. Les assiettes coûtent 10 ou 12 dollars néozélandais (6 ou 7 euros) le menu est simple c’est un buffet asiatique Enfermé, emmuré volontairement depuis le matin dans ce temple de la petite balle blanche Soudain la notion du temps disparait et ce fond dans l’indifférence des pongistes. Ici à Auckland c’est l’automne au mois de mai, bientôt l’hiver va percer son mystère alors que dans l’hémisphère nord le printemps va s’effacer pour laisser la place à son frère l’été. Préfériez-vous commencer l’année par l’été ou l’hiver ? Antonio Vivaldi n’a t’il pas composé ses quatre saisons pour comprendre ce que la nature à bien voulu nous offrir ? Cette bénédiction qui dure depuis la nuit des temps
Les Frères
Je suis la fourbu, agonisant avec des spasmes de mauvaises humeurs que je poursuivrai le plus longtemps possible. Je meure lentement pendant que toi tu te réveilles. On me déteste jusqu’au plus profond de moi-même, je fais mourir les vieillards, les enfants je n’apporte que peine et désarroi, pendant que toi moi mon frère tu fais chanter la vie, l’amour. Au travers de ma carcasse de neige tu me déchires, tu me perces avec ta sève et la beauté de tes fleurs et de tes plantes. Combien je suis malheureux ?combien je t’envie d’être aimer
Ne pleure pas mon frère tu es un grand général. Si tes blessures nous meurtrissent si tu sélectionnes les faibles et les puissants si tu apportes la joie aux riches et la peine aux pauvres, un jour viendra ou nous t’aimerons tous très fort, les privilèges n’existeront plus .Chacun de nous pourra glisser sur ta peau. Nous goûterons la quiétude des repos chauds dans l’atmosphère des chalets .Mon frère n’oublie jamais la nature à des droits que l’homme de pourra jamais changer Je t’aime
(Texte FD)
Il est 17h30 quand Patricia débute sa première rencontre dans sa catégorie 65/69ans. La petite bande soudée du groupe France que nous formons est présente sur le banc, Jean-mi, Agnès, Pascale qui joue le rôle de photographe, Claire, Denis et Corinne qui conseille Patricia. Quoi de plus logique de venir soutenir et encourager notre amie qui donne tant pour les autres. Donner sans retour, c’est donner pour mieux recevoir. Je profite après la fin de la rencontre pour m’échapper quelques minutes et aller regarder Nicolle Pillière reconnaissable avec son maillot France mais elle ne semble pas en grande forme face à ses adversaires du jour des asiatiques. Son mari m’explique que sa femme souffre d’un Zona dans le dos et souffre d’une brulure récurrente. N’y a-t-il pas un magnétiseur dans la salle pour arrêter ce feu ? Patricia termine 3ème de son groupe non sans se battre. Elle décide de participer à la consolante. Je suis vraiment surpris par le niveau du jeu de ces femmes à cet âge ! Il est 19h30 quand nous décidons de quitter le trust Aréna, la nuit est tombée depuis bien longtemps, nous partons en direction de notre villégiature Nous retrouvons nos propriétaires Jerry et Janette. Une courte pause et une douche rapide, nous repartons en direction d’Auckland pour nous restaurer. Après un plat de pâtes pour quelques dollars, nous rentrons définitivement de notre première journée de compétition. Nous convenons avec Janette de prendre notre petit déjeuner à partir de 8h.Voila déjà trois jours que nous sommes arrivés presque au bout du monde et je n’arrive toujours pas à trouver mon équilibre pour le sommeil, réveillé, à 2h, 4h, 6h Bon sang 10 h de décalage avec la France ! La nuit c’est le jour, le jour c’est la nuit. Il est minuit, ma pensée est tournée sur ce nouveau jour Mardi 13 mai, Alban va passer le cap de deux décennies, l’adolescence se termine, l’âge adulte commence .J’écris quelques mots sur mon téléphone
« Pendant un an tu auras vingt ans profite de cette année si unique. »Et le message est parti à 19mille kms
Je ne peux m’empêcher pour la énième fois d’écouter avec toujours cette émotion si forte ce texte admirable de Léo ferré


Vingt Ans - Léo Ferré
Auteurs: Léo Ferre
Compositeurs: Léo Ferre

Pour tout bagage on a vingt ans
On a l'expérienc' des parents
On se fout du tiers comm' du quart
On prend l' bonheur toujours en r'tard
Quand on aim' c'est pour tout' la vie
Cett' vie qui dur' l'espac' d'un cri
D'un' permanent' ou d'un blue jean
Et pour le reste on imagine
Pour tout bagage on a sa gueul'
Quand elle est bath ça va tout seul
Quand elle est moche on s'habitue
On s' dit qu'on est pas mal foutu
On bat son destin comm' les brèmes
On touche à tout on dit je t'aime
Qu'on soit d' la Balanc' ou du Lion
On s'en balance on est des lions...

Pour tout bagage on a vingt ans
On a des réserv's de printemps
Qu'on jett'rait comm' des miett's de pain
A des oiseaux sur le chemin
Quand on aim' c'est jusqu'à la mort
On meurt souvent et puis l'on sort
On va griller un' cigarette
L'amour ça s' prend et puis ça s' jette
Pour tout bagage on a sa gueul'
Qui caus' des fois quand on est seul
C'est c' qu'on appell' la voix du d'dans
Ça fait parfois un d' ces boucans
Pas moyen de tourner le bouton
De cett' radio on est marron
On passe à l'examen d' minuit
Et quand on pleure on dit qu'on rit...

Pour tout bagage on a vingt ans
On a un' rose au bout des dents
Qui vit l'espace d'un soupir
Et qui vous pique avant d' mourir
Quand on aim' c'est pour tout ou rien
C'est jamais tout c'est jamais rien
Ce rien qui fait sonner la vie
Comme un réveil au coin du lit
Pour tout bagage on a sa gueule
Devant la glac' quand on est seul
Qu'on ait été chouette ou tordu
Avec les ans tout est foutu
Alors on maquill' le problème
On s' dit qu' y'a pas d'âg' pour qui s'aime
Et en cherchant son coeur d'enfant
On dit qu'on a toujours vingt ans...


Et oui chers vétérans on dit qu’on a toujours vingt quand on joue au Ping, n’est ce pas ?
Mardi 13 mai il est 8 h le petit déjeuner copieux préparé par Janette est prêt sur la table du salon Au menu des fruits frais coupés en petits morceaux, corn flakes, fromage blanc, marmelade, beurre de cacao et le fameux Honey Manuka véritable spécialité du pays. Je profite de ce rare moment pour aller sur la terrasse en bois regarder la mer .Pas un bruit, pas un souffle, pas une âme viennent troubler cette atmosphère si paisible. Au lointain, on aperçoit quelques oiseaux dans la brume qui traverse la berge pour aller se reposer sur le petit ilot situé au milieu de cette eau si calme. Chaque matin avec les différentes marées la vie prend tout son sens avec cette nature sauvage et intemporelle. Je comprends mieux pourquoi maintenant Janette et Jerry regarde cette mer tous les matins .Ils savent qu’elle ne les quittera jamais. En tournant ma tête sur la droite j’aperçois la ville, Auckland et sa célèbre Sky Tower plantée entre les quelques buildings qui cherchent à vouloir s’accrocher à la hauteur de ses 300 mètres Son architecture entre l’ancien et le moderne semble tout droit sortir d’une BD de science fiction. Sa pointe vers le ciel lui donne l’aspect d’une mosquée futuriste Tissé comme une toile d’araignée Auckland est une ville entourée de verdure, et de nombreux parcs. De grands arbres magiques en forme de parasol s’étendent à perte de vue lorsque nous trouvons sur le célèbre Mt Eden
9h départ pour la salle. Début des groupes pour les dernières catégories en simple hommes et femmes ainsi que des doubles à partir de 11h30 Je décide d’aller à la rencontre de mes amies Corinne, Claire, Pascale jouer le rôle de supporter et de coach si cela est nécessaire. Patricia est déjà assise sur sa chaise concentrée sur la partie qui va commencer et prête à soutenir moralement et donner les bons conseils à Corinne la championne de France v2 Claire est tombée dans un groupe très difficile malgré son courage et sa belle défense ,elle ne peut que constater son manque de compétition face à ses adversaires du jour Pascale qui revient pour la première fois à la compétition après plus d’un an d’arrêt sur blessure n’est pas en mesure de retrouver son tennis de table d’avant mais revenir à cet niveau de compétition est déjà courageux. Corinne termine 1ère et se qualifie mais non sans difficulté. Il lui faudra toute son énergie pour venir à bout de la japonaise qui menait pourtant 2/0 ! Son calme, sa patience, son flegme, son sens de la tactique et son refus de perdre, ont eu raison des attaques de son adversaire. Corinne sera la seule joueuse française à pouvoir rivaliser avec les asiatiques Le niveau de jeu chez les femmes est impressionnant surtout sur le plan technique, seule Antonian la russe Arménienne pour l’Europe semble survoler sa catégorie.11h, début des doubles toutes catégories confondues. Associé avec mon camarade jean-mi, nous rencontrons au premier match une sympathique équipe Néozélandaise que nous battons facilement 3 /0 ainsi qu’une paire irlandaise, anglaise sur le même score. Quand à la 4ème paire indienne, elle ne s’est pas présentée. Nous terminons par la photo souvenir avec les trois équipes puis par la remise de nos éternelles miniatures tours Eiffel. Nous décidons d’aller rejoindre Pascale et Corinne qui se qualifient en terminant 2ème de leur groupe malgré leur défaite sur une paire australienne. Un peu plus loin j’aperçois Serge (excusez du peu Gilles) un ami et un fidèle supporter depuis les Championnats d’Europe 2007 à Rotterdam. Nous partageons ensemble quelques bons souvenirs du temps passé, ce simple plaisir de se retrouver. Il me demande quand sera ma prochaine rencontre en simple je lui réponds jeudi à 10h30. Il me promet qu’il sera présent à mes côtés. Je retrouve Christine sa femme ainsi que sa partenaire de double Christine Patte. Elles termineront 3ème de leur groupe. Il est 13h quand nous quittons l’Aréna. Nous nous arrêtons sur la route dans un petit restaurant ; le moment d’apprécier un verre de sauvignon du pays. Il fait encore beau, le ciel est dégagé mais nous ne devons pas tarder, la nuit tombe vite vers 17h. Après quelques lacets sinueux nous arrivons au Mt Eden le plus élevé d’Auckland avec ses 196m Du haut du cône Volcanique, nous embrassons une vue extraordinaire de 360degré ce qui permet d’apprécier l’isthme et les baies de Manakau et de Waitemata. Du haut de cette colline entourée de verdure, les amoureux prennent le temps de vivre
C'est beau la vie




Le vent dans tes cheveux blonds
Le soleil à l'horizon
Quelques mots d'une chanson
Que c'est beau, c'est beau la vie !
Un oiseau qui fait la roue
Sur un arbre déjà roux
Et son cri par-dessus tout
Que c'est beau, c'est beau la vie !

Tout ce qui tremble et palpite
Tout ce qui lutte et se bat
Tout ce que j'ai cru trop vite
À jamais perdu pour moi.

Pouvoir encore regarder
Pouvoir encore écouter
Et surtout pouvoir chanter
Que c'est beau, c'est beau la vie !

Extrait : c’est beau la vie (Jean Ferrat)

J’aperçois le stade mythique Eden Park, ce sanctuaire des dieux du ballon ovale les All Blacks Qui auraient oublié ce match historique gagné pour la première fois contre fois contre les All blacks 24/19 en 1979 ? Nous aimerions tant rester ici à regarder cet horizon lointain où l’océan Pacifique se perd à l’infini. Le soleil à décider de baisser pavillon, La nature reprend ses droits, nous reprenons notre route en direction de notre hébergement. Ce soir nous dinons au Soul Bar, restaurant au bord de l’eau, réputé pour le poisson et ses fruits de mer parmi les meilleurs d’Auckland. Patricia et claire nous ont rejoints. Nous passons une agréable soirée ensemble évoquant nos différents voyages de notre vie. 22h nous quittons le restaurant, demain c’est la journée de repos avant la grande bataille des simples jeudi. Patricia me rappel que je joue à 10h30 à la table une
Mercredi au lever du jour, c’est avec tristesse et amertume que je constate au travers de la fenêtre de ma chambre les lourds nuages gris dans le ciel et cette pluie incessante qui fixe mon regard


Le bruit de la pluie sur le bitume,
En panne d'essuie-glace
Mon pare brise pleure,
Mon humeur durcit la glace
Ceux qui disent "le temps c'est de l'argent"
Sont dans l'erreur,
Si on met les euros de côté, pas les heures
Je commande un café avant le texte pondu
Demande mon dû, car j'ai trop posé
Avant que le sucre ait fondu
Souvent en avance, le temps m'importe mon pote !!
Si tu ne peux pas être à l'heure il faut que tu te télé portes
Quand on se rate, y'a pas de prochainement
La vie est courte et la mort a tout le temps,
Né le matin, majeur à midi, vieux dès vingt heures
L'histoire oublie les héros pas les vainqueurs

Refrain :
365 jours puis 700
Le temps commence à compter tu l'espionne
365 jours puis 700
Le temps commence à compter tu te questionnes
Extrait 365 jours : Oxmo Puccino

Jean-Michel et Agnès dorment encore, sans bruit je me dirige dans le salon pour aller prendre mon petit déjeuner. Je suis toujours à la fois ébahi et scotché devant la vue de cet océan. Comme à mon habitude, Janette me propose du thé avec une goutte de lait puis une belle cuillère de Honey de Manuka que je verse dans ma tasse. Janette me parle toujours en anglais quoi de plus normal et tente bien avec gentillesse de faire des efforts pour se faire comprendre mais j’avoue que je ne suis pas très doué avec la langue de Shakespeare. Aujourd’hui malgré « le vent mauvais comme disait si bien Verlaine » nous allons visiter l’ile de Waiheké, considérée par les insulaires comme un petit paradis. Nous garons la voiture prés du port d’Auckland puis nous achetons à la gare nos billets pour la traversée en bateau qui dure 40 minutes ainsi que pour la visite de l’ile en bus. Dés notre débarquement, un homme à la carrure de « Mr Propre » tient dans sa main une pancarte indiquant le numéro de notre bus. Avec l’accent britannique et d’une voix grave il nous souhaite bonjour en français. A ma grande surprise je remarque que nous sommes que six dans le bus ! Tout en conduisant sur cette petite route sinueuse et escarpée, notre chauffeur bien sympathique, joue aussi le rôle de guide et cherche parfois à commenter en français. L’ile n’est pas très grande et sa superficie ne fait que 93km2. Ils se côtoient ici des millionnaires, des hippies, et des artistes .il y a même des maisons qui n’ont ni eau ni électricité !mais sa particularité ce sont ses célèbres vignobles. Le microclimat chaud et sec donne des vins rouges et secs issus du bordelais et de la syrah. Nous faisons un cours arrêt sur la plage de Onetongi, le temps de faire quelques photos. Nous sommes sur la plus longue étendue de sable blanc sur cette ile. 14h l’heure de déjeuner à Onera et à 16h nous reprenons pour une dernière fois le bus en direction de la gare de départ pour notre retour. A notre arrivée reconnaissable avec sa nouvelle couleur de cheveux blond nous saluons notre ami Jean-Louis mais ne sont ‘ils pas de la même couleur que sa compagne qu’il surnomme « Patou »


En toi
Quand mon corps sur ton corps
Au jeu de nos nuits blanches
Tranquillement s’en dort
Comme on dort le dimanche
Si j’ignorais, ma mie
Que notre terre est ronde
Et que le monde est gris
Autant que tu es blonde
Je resterais en toi jusqu’à la fin du monde
Marc Ogeret
Extrait Admirable texte que l’on trouve nulle part sauf sur ce vinyle, interprété par Marc Ogeret
Le bateau accoste sur la jetée, et se vide rapidement de ses passagers pressés de rentrer chez eux au calme, loin du mouvement de la ville. Jean-Louis est venu s’assoir près de moi sur le bateau. Tout au long du trajet, il me conte sa carrière sportive et j’ai droit à un récit complet. Je l’écoute avec beaucoup d’attention, et je lis dans ses yeux, sa ferveur, son engagement et sa pugnacité d’aller toujours plus haut, me dépasse un peu, à chercher à revivre son passé. Tu me comprends me dit ‘il en cadet, je suis allé en 1/8 de final aux championnats d’Europe. J’aimerais faire mieux, remporter une médaille, et monter sur un podium ! Mais ne l’a-t-il pas écrit dans un message adressé à tous les vétérans en Novembre 2013 ? Nous n’avons certainement pas la même philosophie sur la performance, mais nous recherchons le même chemin celui de la victoire. À l’arrivée nous nous quittons et chacun reprend sa route. Avec Agnès et jean-mi nous décidons de faire un peu de shopping et acheter quelques souvenirs pour nos proches et amis. Les boutiques sont chics et joliment décorées et les tarifs sont à la hauteur du niveau de vie du pays. Les all Blacks sont partout sur les devantures des vitrines ainsi que le Honey de Manuka. J’envois un petit message à Corinne et ses amies en anglais pour leur proposer de diner avec nous ce soir, sans réponse de leur part nous partons à leur hôtel mais toujours sans réponse. Nous terminons notre diner tous les trois vers 21h quand je reçois un message de Corinne pour m’expliquer qu’elles viennent tout juste de rentrer de leur voyage fatiguées et épuisées Arrivée à notre hébergement Janette nous demande à qu’elle heure nous souhaitons prendre notre petit déjeuner. Jean-mi propose 7h30 pour un départ de la maison à 8h30 et une arrivée à 9h à la salle pour s’échauffer. Comme tous les soirs.je prépare méticuleusement mes affaire pour le lendemain, mon maillot France et mon dossard, mon short, mon pantalon de survêtement ainsi que mon inséparable coupe vent que je possède depuis deux décennies. J’essaie de ne rien laisser au hasard ni de rien oublier et surtout le plus important celle que j’aime ma raquette, mais aussi mes chaussures de salle, ma petite bouteille d’eau, un peu d’argent, et les bananes que Janette ma gentiment donnée. Tout doit rentrer dans mon cabas en imitation paillette ou mon sac que je nomme Msc avec cette obsession du détail et cette maniaquerie difficile pour mes proches dans la vie de tous les jours mais je dois vivre avec, et cette solitude dans le sport individuel me rassure Mais pourquoi n’as-tu pas un sac de sport comme tout le monde me dit ‘il ? Nous rions bien ensemble et notre entente est vraiment bonne. Je lui explique que Msc est une compagnie de croisière bien connue pour ses traversées en bateaux en Europe et dans le monde. C’est lors d’un voyage autour de la méditerranée se terminant par le dernier port à Haïfa que nous sommes allés visiter avec mon fils Jérusalem. Ville sainte, riche en histoire et tragique mais tellement difficile à comprendre. Pourquoi les hommes se battent depuis des siècles pour les droits d’une terre que chaque communauté religieuse revendique. Je ne suis pourtant ni juif, ni musulman, ni pratiquant mais ce lieu est le sanctuaire de la prière. Au mont des oliviers, des gens pleurent, implore le ciel avec ces chants lointains qui résonne sur la ville puis à l’intérieur de ses remparts des hommes et des femmes rejouent la scène où Jésus porte sa croix sur le chemin de la crucifixion, le spectacle est encore plus bouleversant quand une foule de personnes embrasse ce sépulcre taillé dans le roc où le corps du messie fut déposé. Enfin quand ce théâtre bien réel se termine par le mur des lamentations on comprend pourquoi la foi et la prière sont le moteur de la vie



Il voyage en solitaire

Et nul ne l'oblige à se taire.
Il chante la terre.
Il chante la terre

Et c'est une vie sans mystère
Qui se passe de commentaires.
Pendant des journées entières,
Il chante la terre.

Mais il est seul.
Un jour,
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour de l'autre côté
D'une ville où y'avait pas de place
Pour se garer.

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire.
Il sait ce qu'il a à faire.
Il chante la terre.

Il reste le seul volontaire
Et, puisqu'il n'a plus rien à faire,
Plus fort qu'un armée entière,
Il chante la terre

Mais il est seul.
Un jour,
L'amour
L'a quitté, s'en est allé
Faire un tour de l'autre côté
D'une ville où y'avait pas de place
Pour se garer
Et voilà le miracle en somme,
C'est lorsque sa chanson est bonne,
Car c'est pour la joie qu'elle lui donne
Qu'il chante la terre

(paroles/musique Gérard Manset)

Quand nous pénétrons tous les trois dans le trust t Aréna, il est 9h……
Un matin

comme tous les autres
Un nouveau pari
Rechercher un peu de magie
Dans cette inertie morose

Clopin clopan sous la pluie
Jouer le rôle de sa vie
Puis un soir le rideau tombe
C'est pareil pour tout l'monde

Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus essentielles

Mais tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel

Pourquoi vouloir toujours plus beau
Plus loin plus haut
Et vouloir décrocher la lune
Quand on a les étoiles

Quand les certitudes s'effondrent
En quelques secondes
Sache que du berceau à la tombe
C'est dur pour tout l'monde

Rester debout mais à quel prix
Sacrifier son instinct et ses envies
Les plus confidentielles

Mais tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
C'est providentiel

Debout peu importe le prix
Suivre son instinct et ses envies
Les plus essentielles

Tu peux exploser aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Non accidentel

Oui tout peut changer aujourd'hui
Et le premier jour du reste de ta vie
Plus confidentiel
Le premier jour /Etienne Daho/
Nous cherchons parmi cette foule de passionnés, une table pour s’échauffer mais nous ne sommes pas les seuls, la bataille à déjà commencé, l’assaut est éminent. Après quelques tentatives infructueuses, nous pouvons enfin nous échauffer pendant 30 minutes. Il est 9h45 quand nous décidons de nous séparer. Comme avant chaque rencontre, je vais me reposer seul et chercher le calme intérieur dans les gradins. Mon regard se tourne sur le numéro de ma table là où quatre chinois s’échauffent et frappe dans la balle comme dans un punching Ball. Je vais regarder mon tableau pour mémoriser le dossard de mon adversaire et à ma surprise il est déjà sur sa table. Gaucher, en prise porte plume avec un soft il frappe, il frappe, je comprends que je ne dois pas m’attendre à une partie de plaisir. Comme je l’avais annoncé à mon camarade Jean-Mi pour battre ce type de système de jeu, il faudra bien servir, et lire correctement le service adverse mais surtout ne pas imprimer de la vitesse à la balle et chercher à varier ses effets et ses courbes. Il est 10h passé jean- mi attend toujours son adversaire qui ne viendra pas, il est déjà qualifié pour les 1/32ème. Quand à Jean -louis il remporte sa rencontre 3/1.il est l’heure, le premier match est toujours difficile et c’est à mon tour, la tension est montée d’un cran, Patricia est présente et mes amis aussi. Deux minutes et l’arbitre annonce le début de la rencontre. Des les premier points je suis déjà en difficulté par les services adverses que je n’arrive pas à lire et que je place directement dans le filet ou trop haut, la punition devient instantanée. Je suis mené 7/2 et je ne panique pas, je remonte doucement pour remporter ce set 12/10. Le deuxième set est la copie conforme du premier que je remporte aussi sur le même score. Je mène 2sets à zéro mais l’inverse aurait pu être pareil. Tout ce joue sur les services. Mon adversaire est enfin récompensé par le gain de cette 3ème manche. Dans le 4ème set, la bataille des services continue et à ce petit jeu, je prends un léger avantage en menant 6/4 puis à l’échange suivant, le jeu prend une autre dimension alors que je suis acculé par les frappes adverses, je tente de renvoyer avec désespoir cette balle qui tourbillonne dans l’air.après plusieurs tentatives mon adversaire capitule sa balle viens de sortir de la table. Délivrance est le mot qu’il conviendrait d’exprimer, je sens le public averti qui est venu autour de la table observer la fin de cette rencontre. Le pongiste du pays de Confucius semble ko mais n’abdique pas, je remporte la victoire 11/8. Patricia m’annonce que ma prochaine rencontre est à 13h30, direction le bar pour prendre ensemble un capuccino bien mérité. Il est 12h quand nous décidons de déjeuner ensemble. Jean-mi semble déçu de ne pas avoir joué mais je lui dis que ce n’est pas plus mal, cela va lui permettre de se préserver physiquement et psychiquement. J’apprends que je vais jouer un suédois et mon camarade un tchèque. Après un repas rapide, direction la salle pour l’échauffement. Le tournoi individuel dans le sport de compétition c’est l’école de la vie, souvent cruel il n’y a pas de place pour les perdants mais on y revient toujours. 13h30 mon second adversaire est déjà dans l’air de jeu, impatient, nerveux. Après 15 minutes d’attente, l’arbitre arrive enfin et oui en Nouvelle Zélande les gens sont d’une décontraction étonnante ! Quelle est rapide la raquette de ce suédois, bizarre, comme c’est bizarre ! Nouveau style de jeu à l’européenne cette fois, c’est un bloqueur qui aime l’échange et distribué le jeu à son compte. Départ dans les starting block, tout est dans le rythme de l’échange, je cours sur toute les balles mais mes services et ma condition physique font la différence et le suédois ne peut que subir mon jeu. Corinne est venue m’encourager et c’est bien réconfortant je remporte ce match par 3/0. Notre chemin continu avec Patricia et sa présence me donne de plus en plus confiance en moi. Ma prochaine rencontre est à 18h30 me dit ‘elle. 4h de pause peut-être que le plus dur va commencer. il va falloir gérer son impatience et surtout ses émotions. Un coup de tonnerre vient de résonner dans le stadium, l’Autrichien Ding, yi, le grand favori de sa catégorie est éliminé par un illustre inconnu chinois 3/1 ! Je rencontre Jean-Louis qui vient de remporter son match lui aussi par 3/0 sur un singapourien et m’annonce que sa prochaine rencontre en 1/16ème ne sera pas Ding, yi à sa stupéfaction Patricia est partie donner des conseils à Corinne qui joue contre une anglaise en 1/32ème, nous sommes présents à ses côtés .elle remporte facilement sa rencontre par 3/0. Maintenant, il est temps d’aller se reposer mais surtout ne pas dormir. Je décide de sortir de l’aréna pour aller en direction de la tribune du stade où se trouve l’accréditation des pongistes. Je peux observer au travers de ces grandes et larges fenêtres, ce magnifique stade de rugby, habillé de son manteau de verdure, et tondu d’un rasage presque parfait. Quelques badauds et sportifs se promènent ou trottinent autour de la piste en tartan. Le temps doit passer sans que l’on s’ennuie, je n’ai pas de mp3, ni de livre alors je chante ou je lis des poèmes dans ma tête

Oui pour passer le temps je chante
Au violon s'use l'archet
La pierre au jeu des ricochets
Et que mon amour est touchante
Près de moi dans l'ombre penchante
Oui pour passer le temps je chante


Je chante pour passer le temps
Oui pour passer le temps je chante

Extrait « je chante pour passer le temps » poème Louis Aragon musique Léo Ferré
La poésie et le tennis de table sont de belles découvertes, je ne dissocie jamais les deux. En débutant en 1973cette activité sportives et la poésie avec la solitude de Léo Ferré, je n’aurais pu imaginer que ma fidélité serait toujours intacte encore aujourd’hui. Jouer au tennis de table à l’autre bout du monde est un grand bonheur. Il est 17h quand je décide de rentrer dans l’aréna retrouver mon ami Jean-mi pour s’échauffer un long moment mais toujours dans la bonne humeur. 18h30 table 18, je retrouve le continent de l’Asie avec comme adversaire un chinois de Hong Kong, droitier en prise porte plume avec une mousse. Je prends très vite la mesure du jeu à mon compte et je retrouve le plaisir de l’échange. Mes services et mes tops placés m’assure une victoire aisée par le score de 3/0 Jean-mi suit ma trace encore 3/0 sur un suédois. Nous continuons ensemble notre route. Impossible d’avancer dans l’allée centrale, les pongistes spectateurs se sont regroupés autour d’une table. Mais ne serais pas notre camarade Jean-Louis que j’aperçois au loin ? À entendre les applaudissements ; le match semble spectaculaire et d’une grande intensité. A notre grande surprise le lorrain crée l’exploit du jour en battant ce chinois par 3/1. C’est le second coup tonnerre de la journée mais nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises. Transcendé, surchauffé par l’adversaire et cet évènement mondial, notre ami devient l’un des grands favoris de cette épreuve. Pendant ce temps Corinne toujours dans la course remporte son match sur une américaine par 3/0. Quatre français sont encore en lice en 1/8ème de final ! 4ème rencontre à 19h30, j’ai peu de temps pour récupérer, Patricia me demande d’aller me mettre comme d’habitude dans ma bulle. A ce stade de la compétition, la tension monte crescendo, l’approche de la fin de la journée arrive et la concentration devient de plus en plus difficile pour les compétiteurs. Le 1/8ème de finale est un tour difficile, un cap aussi, la possibilité de jouer un ¼ de final synonyme d’un podium. Depuis le début de cette journée, j’essaie de ne penser qu’à la rencontre suivante et rien de plus. J’ai cette conviction que l’histoire est écrite à l’avance. Comme le temps passe vite maintenant déjà 19h30, pas moyen de dire stop j’arrête, non il faut repartir à la bagarre encore une nouvelle fois. Mon adversaire est un chinois porte plume gaucher et une mousse. J’ai en face de moi un gros serveur et sa première balle est lourde. Le premier set est à mon avantage et une formalité. Dans le deuxième set je sombre, je perds pieds, son regard en dit long à mon égard et un partout. La confiance toujours la confiance ! Dans le 3ème set c’est lui qui s’écroule à son tour, il ne marque que deux points ! Dans le quatrième il faut tenir face à ses terribles services, ne rien lâcher, ne rien laisser transparaitre comme émotion et se battre 11/8 ouf je peux enfin respirer. A cet instant je suis certain que ma journée est terminée et je suis satisfait, je remercie une nouvelle fois Patricia pour sa patience mais à ma surprise, elle m’annonce que mon ¼ de final est dans 1h, impossible lui dis je c’est vendredi ? Elle regarde une nouvelle fois sur le programme qui est écrit que le ¼ de final ce joue bien le jeudi.je suis déboussolé à l’idée que cette dernière rencontre sera la plus dure. Je file voir Jean -Mi qui joue contre le Japonais Tokai mon adversaire dans mon groupe du lundi Agnès me glisse à l’oreille que jean mi à perdu le premier set et qu’il n’arrive pas à renvoyer le service du revers adverse. À la pause du deuxième set je dis à jean- mi de ne pas démarrer sur son service du revers coupé, taillé comme des ciseaux pointus mais simplement de renvoyer la balle en poussette pour le laisser prendre l’initiative. Malheureusement je ne peux pas rester, je suis épuisé, harassé à la pensée que je dois encore jouer mais cette fois pour mon histoire. Je vais m’assoir dans les gradins afin de regarder la fin du match de jean- mi quand soudain à 10/9 mon camarade se blesse au genou. Dans l’impossibilité sur le moment de repartir, la douleur semble impitoyable. Le japonais reste de marbre. Après un long temps mort, la rencontre repart et jean-mi décide de jouer en bloc, scotché à la table sans bouger. Le japonais grand et puissant assène de violents top spin coup droit et revers, le set semble ne pas vouloir s’arrêter mais devant la souffrance jean -mi réussit des blocs incroyables laissant le japonais sur sa ligne de sol et remporte le set et le match par le cri de la victoire du courage, superbe !j’apprends que Corinne a perdu sa rencontre 3/1 face à une japonaise. Je sais ce que l’on peut ressentir à ce stade de la compétition, si près mais si loin aussi du but. Elle me parlera plus tard de son match et de son adversaire qu’elle surnommera sa « crevette » pour sa petite taille et qui deviendra championne du monde ! 21h début des premiers ¼ de final. Nous ne sommes plus que 8 et chacun d’entre nous a remporté son tableau. Cette fois c’est pour de bon, la dernière accolade avec Patricia de la journée. Je ne change rien à mes habitudes, ma petite bouteille d’eau, ma barre de céréale, ma serviette bien pliée dans son bac. Encore un chinois ! Droitier, prise porte plume et soft. Aujourd’hui j’aurais joué contre tous les styles de jeu avec cette forme de raquette bien particulière aux pongistes de l’Asie. En l’espace de quelques minutes le score affiche 11/3 en ma défaveur, je suis incapable de bien servir et encore moins de retourner correctement le service adverse et à la moindre occasion je suis transpercé par les frappes adverses. Patricia me remotive. Je décide de jouer l’attaque et de prendre le jeu à mon compte, l’intention est payante et ma confiance reprend le dessus. Mes services, mes tops sont de retour avec à la clef ce score flatteur de 11/5 ? Le début du 3ème set le combat est rude mais dans un Bon esprit chacun tente de prendre l’ascendant sur l’autre je suis mené 9/6 quand soudain je m’accroche à l’espoir que je peux remonter point par point et dans un ultime sursaut je remporte miraculeusement le set 11/9. Pendant ma minute de repos je dis à Patricia que chaque point joué sera un match, je continue sur ma lancée, les points défilent en ma faveur, j’ai en ligne de mire le regard de Patricia et je communique par télépathie. Ce set est un rêve mes balles fusent sur toute la table adverse et ce grand gaillard en face de moi est ko debout par le score qui affiche 11/1. Ma joie est immense, les larmes se confondent avec la sueur, cette accolade avec Patricia est interminable
Mais à cet instant

Comme elle est longue à mourir ma jeunesse,
Ma jeunesse dans mon cœur
Ne l'ai-je jamais trahie ma jeunesse
Qui me laisse à mon émoi
Et qui s'en va de moi
Comme elle est longue à mourir cette rose
Cette rose de la vie
La plus belle du jardin des folies
Une rose,
La dernière du jardin qu'on oublie
Comme ils sont lourds à porter dans l'automne
Dans l'automne de la vie
Ces rêves qui vont sombrer sans personne,
Sans personne pour les soigner
Il faut se résigner
Mais je regarde fleurir une rose,
Une rose du printemps
Et je retrouve soudain quelque chose
Sous ma main
Oui je sens, je sens encore en moi cette flamme
d’un jeune homme
Qui ne veut pas mourir

Michel Legrand
Je remercie tous les amis présents pour leur soutient. Le temps de respirer et de récupérer afin de reprendre tranquillement mes esprits, Jean -mi passe rapidement et me félicite il n’a pas encore joué son ¼ de final. Patricia est partie le conseillé avec son accord. Ce soir un vent de solidarité habite notre groupe. Quelques minutes plus tard, un cri de joie vient se briser sur les murs de l’Aréna, jean- Louis vient de remporter sa dernière rencontre. Je reprends mon sac Msc avec mes affaires placées en vrac, en direction des tribunes. Je suis submergé par mes sentiments qui m’emportent dans un flot de souvenirs. Le temps où j’apprenais le tennis de table par le regard, à lire et relire les articles dans technique pour tous, véritable bible sur ma table de chevet.les entraineurs étaient des pionniers et souvent bénévoles. Ce soir je suis allé au bout de mon destin, je suis fier du tennis table de mon époque
Nous n’avons de châteaux qu’engloutis en nous-mêmes
La musique du siècle bourdonne à nos oreilles
Les moteurs de la mort échauffent en nous leurs bielles
Et nous cherchons en vain de nos destins l’emblème
Extrait : Nous n’avons de châteaux (Jean Vasca)
Mais la soirée n’est pas finie et le spectacle aussi, il reste le dernier simple en ¼ de final. Jean-mi est déjà installé dans l’aire de jeu avec un grand strapping qui entoure son genou droit, il boite son inquiétude ne se lit pas sur son visage cela ne l’empêche pas de donner l’impression d’être toujours aussi décontracté. Face à lui un chinois son premier de la journée, droitier, en prise européenne avec deux mousses. Dès les premiers échanges, le niveau de jeu s’élève. Le français a décidé de jouer près de la table, et ce malgré son handicap, sa confiance est inébranlable. Le chinois balance ses tops en coup droit tout azimut sur toute la table mais le bloc revers agressif de jean-mi perturbe son adversaire et il remporte le set 11/8. Le 2ème set confirme le premier, le chinois ne change pas de stratégie en pivot il envois ses tops coup droits sur le revers adverse qui subit mais qui ne plie pas. Jean- mi continue de varier ses services, et ses démarrages en top revers et coup droit lui permet d’ouvrir le jeu pour mieux imposer son rythme en bloc. Le score du 2ème set ne change pas Jean-mi est un joueur complet capable de s’adapter au jeu adverse, sa blessure lui oblige d’être agressif et d’écourter l’échange rapidement Le 3ème set ne changera pas, il est déjà bien tard et plus de 22h quand un cri de victoire résonne pour la 3ème fois dans le camp des français. Il est 22h30 quand nous nous retrouvons tous les trois à la sortie de l’Aréna. Quelle journée de compétition ! Qui restera gravée certainement à jamais dans notre mémoire et bien c’est pour cela que nous jouons en compétition pour ces moments uniques. Jean-Louis est le héros de cette journée comme dans la chanson « il a allumé le feu » hier encore, il me parlait, dans son discours de mal chance ! Il a accomplit son souhait et vaincu son pessimisme. Tel un petit poucet qui a semé sans faire de bruit ses 3/0 comme des cailloux tout au long de son parcours jean-mi est aussi un héros dans la langue de Shakespeare
Heroes
I, I will be king
And you, you will be queen
Though nothing will drive them away
We can beat them, just for one day
We can be heroes, just for one day
Extrait David Bowie
IL est déjà bien tard quand avec le petit cercle d’amies intimes, Claire, Pascale, Corinne nous décidons de trouver un restaurant. Patricia nous a quitté fatiguée, nous la reverrons demain pour la journée des doubles. Si le mot égoïsme tient plus du vocabulaire de l’individu à des degrés différents, l’altruisme s’inscrits davantage dans l’esprit de Patricia Le temps de boire un verre et de trinquer à cette journée mémorable, de grignoter quelques bonnes frites car à cette heure ci les cuisines sont déjà fermées Minuit, nous rentrons à la maison retrouver nos quartiers et tenter de trouver un repos bien mérité car demain une autre journée de compétition nous attend. Jean-mi s’inquiète pour son genou car la douleur est toujours présente « je ne sais pas si je pourrai bien jouer demain me dit ‘il. Je le réconforte et le rassure rapidement « tu feras ce que tu peux » n’oublie pas tu as déjà une médaille. Après une bonne douche pour détendre la fatigue du corps, la tension nerveuse reste présente par moment. Impossible d’échapper à ces balles qui tournent dans la tête. Je n’ai envoyé de messages à personne. À présent mon seul souhait, dormir
Vendredi 8h30 nous prenons tous ensemble le petit déjeuner. Jean-mi m’annonce que la douleur à son genou s’est atténuée. Janette et Jerry sont agréablement surpris que nous soyons en demi-finale. Notre départ est prévu pour 10h30. 11h à notre arrivée à l’aréna, nous sommes apostrophés par un journaliste de la télévision Néozélandaise. Puis toujours en anglais de nombreux pongistes nous félicitent. Maintenant nous savons qu’un français sera en final dans ce tournoi mondial samedi.Jean-mi sera opposé à Jean-Louis et Denis à un chinois mais avez-vous vu joué ce pongiste ? Avec mon camarade nous cherchons une table pour nous échauffer Nous déjeunons ensuite avec Patricia au self Corinne et pascale passe leur premier tour en double par Wo.jean-louis est descendu dans la catégorieV1 avec pour partenaire Sébastien Douaran un breton qui a perdu en simple en 1/16 de final dans le tableau V1 14h début du premier tour en double que nous remportons par 3/0 sur deux chinois Néozélandais.15h Corinne et pascale battent deux chinoise de Hong-Kong en 3set. En 1/16 nous sommes opposés à deux très bons Australiens mais nous conservons notre tennis de table du Jeudi, le score est sans appel 3/0. Nous enchainons rapidement contre deux allemands que nous remportons sur le même score, notre association est complémentaire et surtout nous prenons du plaisir à jouer ensemble. Je pars aller encourager Pascal et Corinne mais cette fois les Japonaises sont trop fortes, la défaite en 3 sets est logique. Jean -louis et Sébastien arrache la victoire sur deux pongistes du Chili 11/9 au 5ème ! Il ne reste plus que deux équipes françaises en ¼ de final, tous est encore possible. Une partie du groupe France est venue nous soutenir avec nos amis belges, Serge Adant et ses copains. Nous sommes opposés à une équipe chinoise avec deux styles de jeux différents, l’un droitier avec une prise classique, une mousse d’un côté, et de l’autre un picot long avec une petite mousse et son camarade droitier aussi, adepte de la prise porte plume avec un soft. Patricia est déjà assisse sur sa chaise concentrée comme à son habitude. Dans le premier set nous subissons les attaques de nos adversaires et nous commettons trop de fautes directes. Notre entente n’est pas synchronisée et nous n’avons aucune stratégie, nous perdons ce premier set 11/7. Le deuxième set est repartie sur les mêmes bases que le premier, pire encore les points défilent le score en dit long 11/3. Patricia nous demande de jouer en rotation, il faut que Jean-mi démarre et top spin avec son revers ou son cd et que je termine le point avec mon top coup droit. Maintenant nous avons un plan d’attaque. Le jeu s’est durci et nous arrachons le set facilement 11/5. La confiance vient de changer de camp et dans le quatrième set, nos adversaires s’effondrent 11/6. Les compteurs sont remis à zéro. Le plus dur va commencer, nous menons 4/1 quand soudain nous sommes stoppés net sur place. En quelques secondes tous nos efforts s’envolent et le score indique 6/4 pour nos adversaires qui ont pris un sérieux ascendant psychologique. Mené 10/7, nous revenons à 10/9. jean-mi semble avoir dans sa raquette une balle facile en top cd mais le destin en décidera autrement, pour quelques millimètres la balle sort de la table. Notre déception est grande et ce malgré tous les amis autour de la table qui tente de nous réconforter et elle le sera autant plus forte quand demain nos vainqueurs deviendront champions du monde. C’est la fin de l’après midi, le soleil rentre doucement en léthargie. Afin d’oublier notre défaite nous partons tous les trois en direction du quartier branché d’Auckland Ponsinby pour prendre un verre. De nombreux bars à vin et restaurants de différentes nationalités, italiens, japonais, thaïlandais jalonnent ses ruelles. Ici c’est le quartier de la jeunesse. La soirée se termine après un diner rapide, nous rentrons chez Janette et Jerry
Samedi 17 mai dernier jour de compétition. Vous connaissez le bonheur ? Qu’est ce que sais ?
Les demi-finales sont programmées pour 11h. Nous partons pour 9h. La disposition de la salle à changé avec beaucoup moins de tables mais plus d’espace dans les aires de jeu. Nous partons dans les bas fonds de l’Aréna dans une toute petite salle, je propose à jean-mi d’écouter les chansons de David Bowie l’un de ses chanteurs préférés pendant la durée de notre échauffement
Ground control to major tom

Ground control to major tom
Take your protein pills and put your helmet on

Ground control to major tom
Commencing countdown, engines on
Check ignition and may god’s love be with you

Ten, nine, eight, seven, six, five,
Four, three, two, one, liftoff
Extrait Space oddity (David Bowie)

Nous remontons à la surface de la réalité du temps présent. Nicole Pillière associés en double à l’australienne Bird Betty termine sa demi-finale par une défaite 3/0 sur une équipe australienne mais c’est une médaille supplémentaire pour la France. J’informe jean-mi que dans le fond de la salle, des tables sont réservées pour l’échauffement pour les derniers participants. Le suédois Peter Karlsson 5 fois Champion du monde échanges quelques balles avec un ami et nous salue. J’aperçois Jean-Louis qui termine son échauffement, j’essaie à plusieurs reprises de lui faire signe de la main mais il semble déjà concentré sur son futur match. Jean -louis vient à notre rencontre et nous souhaite bonne chance. La façon dont s’est exprimé notre camarade, son assurance et sa sureté tout au long de cette semaine lui font défaut à cet instant et son anxiété se lit sur son visage. Je dis à mon ami, ton destin est dans ta raquette. 10h45 nous nous quittons pour un long moment. Indubitablement, la fin de la compétition arrive à son terme. Je crois que notre force et ce qui nous a unit pendant ces quelques jours, c’est l’amour que nous portons à notre sport. Amis soyez toujours
Amis soyez toujours l’ombre d’un bateau ivre
Ce vieux rêve têtu qui nous tenait debout
Peut-être vivrons-nous des lambeaux d’avenir
Et puis nous vieillirons comme le veut l’usage
Je suis là cœur battant à tous les carrefours
A vous tendre les mains dans l’axe du soleil
Extrait Jean Vasca (amis soyez toujours)
Il est 11h quand je pénètre dans l’aire de jeu, à cet instant je ne connais pas le jeu de mon adversaire chinois, je vois seulement que sur son maillot rouge, il est écrit China. L’accolade fraternelle avec Patricia puis nous commençons notre échauffement pendant les deux minutes autorisées. En l’espace de quelques échanges avec sa prise classique et ses deux mousses rapides, je comprends très vite que la partie va être difficile les points défilent à la vitesse de ses tops frappés près de la table ou à mi-distance. Son service coupé mou à deux rebonds dans la diagonale est une spécialité chinoise. Je ne trouve aucune solution le score est de 11/3. Dans le deuxième set je me révolte dans ma tête, je veux bien mourir mais avec les honneurs, je m’encourage sur tous les points. J’arrive maintenant à lire son service même si Je continue de subir et je place des blocs du revers frappés sur ses tops qui laisse pantois mon adversaire, je remporte le 3ème set 11/5. Le 3ème set débute sur le même rythme, agressif sur tous les points quand je mène 6/4 et que tout s’écroule comme un château de sable, mon jeu part en fumée et le score avec 11/7. Dans le 4ème set je ne suis que l’ombre de moi-même, mon cœur n’y croit plus, comme un boxeur à l’agonie, Patricia aurait dû jeter la serviette, le score fait mal 11/3 mais c’est la dure loi du sport de compétition. Je ne serai certainement jamais champion du monde Je remercie Patricia une dernière fois. Le vainqueur me demande mon âge et me flatte en m’expliquant avec un anglais approximatif que mon revers est excellent. Je reprends mon sac Msc en direction des tribunes avec Patricia pour regarder la rencontre des deux français qui n’a pas encore débuté. J’envois un message à Sylvie qui m’avait soutenu pendant toute la durée de la compétition jusqu’à 2h30 du matin heure le vendredi française! et lui décrire ma défaite. Pour me consoler elle me répondra « tu es le seul à avoir remporté un set ! » il est déjà midi quand le public déserte le trust Arena, malgré la dernière demi-finale entre Jean-Louis et Jean-Michel. Corinne, studieuse avec ses petites lunettes est sur sa chaise, concentrée à donner les bons conseils et à soutenir jean-mi. Je suis resté avec Patricia et sans dire un mot nous regardons ensemble la rencontre, à cet instant je n’ai pas de regrets, ils viendront plus tard

Des regrets
Je voudrais que tout revienne
Alors que tout est passé
Et je chante à perdre haleine
Que je n'ai que des regrets,
Des regrets.
Oh, des regrets, des regrets, des regrets,
Des regrets.
Oh, des regrets, des regrets, des regrets,
Des regrets.
Extrait : Alain Souchon (des regrets)
Le début de la rencontre confirme la volonté de vaincre de Jean-mi. Il a posé son jeu, il sait exactement comment jouer tactiquement son adversaire.il a une confiance en lui inébranlable. Mais où est passé la flamme de Jean-Louis lors du jeudi et du vendredi ? Le 1er et le 2ème set sont remportés sur le même score 11/8 par jean-mi et toujours sur un rythme assez lent. Alors que le point fort de Jean-Louis est son revers, il est débordé par celui de son adversaire. Le 3ème set semble un peu plus équilibré et la tension se rapproche vers une fin de match inéluctable Les services de jean-mi, bien variés et placés achèvent le set et le cri d’une victoire sans contestation. Magnifique Jean- Michel Carquin est en finale des Championnats du monde dans la catégorie 50/59 ans
Tout le petit noyau solidaire de notre belle semaine, se retrouve à la sortie du trust aréna pour aller déjeuner ensemble, Claire, Pascale, Corinne, Patricia, Agnès, Denis, Jean-Michel et à ma grande Surprise Janette et Jerry. C’est un moment de fraternité et d’une grande amitié
Richard

Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
A certaines heures pâles de la nuit
Près d´une machine à sous, avec des problèmes d´hommes simplement
Des problèmes de mélancolie
Alors, on boit un verre, en regardant loin derrière la glace du comptoir
Et l´on se dit qu´il est bien tard...

Richard, ça va?
Extrait Richard : Léo ferré
C’est dans un écrin de verdure qui porte le nom de jardinerie que nous déjeunons tous ensemble. Le repas se passe dans la bonne humeur et la convivialité. Jean-mi ne change pas ses habitudes, il mange des frites. Après cette petite pause bien sympathique, nous repartons à la salle. Les premières finales en doubles ont déjà commencé. Je reste à la disposition de mon camarade pour s’échauffer et lui donner quelques conseils en finale face au chinois Huang min. 15h débuts de toutes les finales féminines en simple, impossible de fixer mon regard sur une table définitivement. Le spectacle est beau et le niveau de jeu de ces « jeunes dames » est impressionnant. Le tennis de table est vraiment un sport de longévité. 16h début de toutes les finales hommes. Corinne, toujours aussi sérieuse et imperturbable est dans le coin de l’aire de jeu. Après la présentation de tous les finalistes place au spectacle. Le début du 1er set est l’avantage de Huang 11/8 qui n’hésite pas à prendre l’initiative en top ,derrière ses services coupés et mou dont seuls ses pongistes chinois de haut niveau ont le secret mais jean- mi reste agressif avec son revers ce qui lui permet de marquer des points. Dans le 2ème set Huang appuie ses coups et transperce les blocs de jean- mi qui reste trop passif le score est sans appel 11/5 dans le 3ème set alors que notre camarade est mené 5/0 un sursaut de bravoure sonne le glas et le score passe à 5/5 jean-mi prend de vitesse son adversaire en revers avec sa prise de balle au rebond. Tout ce joue maintenant dans la diagonale en revers. Mené encore 10/8, un point superbe puis un service bombe relance de l’espoir à 10 partout et le public applaudit. Mais Huang reste solide derrière son service et conclut le set par une victoire 13/11. Oui Déception, jean- mi avait probablement trouvé la solution, prendre la balle plus tôt et faire douter son adversaire. Je quitte les tribunes pour aller le réconforter mais quel parcours pour ce copain de 50 ans, une finale mondial dans la catégorie la plus représentée en nombre de participants. Notre accolade sincère, ensemble nous sommes allés au bout du chemin. Nous sommes conviés maintenant à la remise des médailles pour toutes les catégories d’âges. Nicolle pillière nous propose de faire une photo tous les quatre et oui le groupe France traverse les générations et cette grande dame du tennis de table va recevoir une nouvelle médaille mondiale Huang min est assis à coté de nous trois, nous attendons d’être appelé à notre tour. Jean -mi est ému quand il me dit « je viens de recevoir les félicitations de l’autrichien Ding, yi » et tu sais quand je pense que j’aurai pu inscrire mon nom Carquin pour l’histoire ! Mais je crois que son histoire il vient tout simplement de l’écrire pour lui et pour la vie. C’est le moment attendu, les frissons, l’émotivité, ce sentiment unique et personnel que l’on ne peut pas décrire tant il est introspectif. Je dis à mon camarade Jean-Louis prés de moi « vivons cet instant exceptionnel » et puis c’est au tour de Jean- mi puis de Huang de recevoir leur médaille ce dernier nous demande de venir le rejoindre sur la plus haute marche puis comme un magicien qui sait étonné son public Jean- louis sort de sa poche son merveilleux cerf volant bleu blanc rouge qu’il étend autour de nos têtes à tout les quatre

Un jour je ferai mon grand cerf-volant
Un côté rouge, un côté blanc
Un jour je ferai mon grand cerf-volant
Un côté rouge, un côté blanc, un côté tendre
Un jour je ferai mon grand cerf-volant
J´y ferai monter vos cent mille enfants, ils vont m´entendre
Je les vois venir du soleil levant
Extrait le grand cerf volant Gilles Vigneault

J’ai 53 ans et que l’on me pardonne à cet instant de parler à la première personne Je suis sur la plus haute marche du podium et je ne suis pas champion du monde mais je crois que j’ai gagné aujourd’hui le droit de devenir un citoyen du monde

Au-dessus des frontières, l´air est frais,
Les lois et les identités top secret,
Nos amitiés dorées, colorées,
On s´aime bleu, blanc, rouge et plus, si affinités...

Échanger d´égale à égal, le monde devient idéal;
Les mélanges salueront encore...

Au -dessus de la mer des glaciers,
L´indigo vire en rouge, et puis clair, azuré;
Nos baisers sont confiants, inspirés,
On s´aime bleu, blanc, rouge et plus, si affinités...

Échanger d´égale à égal, le monde devient idéal;
Les mélanges salueront encore... plus fort...

Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
Et même si ces nouveaux échanges te sont étrangers,
Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
C´est ces silences que ce vieux monde étrange sait valoriser...

Avoir chaud au cœur et au corps, encore, dans un monde multicolore,
Les mélanges salueront encore... plus fort...

Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
Et même si ces nouveaux échanges te sont étrangers,
Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
C´est ces silences que ce vieux monde explose, sait valoriser...

Et même si le monde change, tu n´y es pas étranger,
Si ça coince, on y peut tous quelque chose, pour le faire bouger...

Regarde autour de toi, vois les masses tomber,
Et même si ces nouveaux échanges te sont étrangers...

Et même si le monde change, tu n´y es pas étranger,
Si ça coince, on y peut tous quelque chose, pour le faire bouger..
Idéal Etienne Daho
Nous nous retrouvons tous pour les photos Jean- louis ne quitte plus son jolie cerf volant, jean- mi est souriant, c’est un moment très fort avec tout le groupe pour partager ensemble ce moment de joie et de bonheur. Je demande à Pascale de bien vouloir faire quelques photos avec Patricia que je remercie une dernière fois car je tiens à lui exprimer toute ma gratitude avec un bout de ma médaille, elle a su tout simplement me surpasser Notre médaillé d’argent, ce champenois de cœur n’a pas oublié sa dernière bouteille de champagne qu’il avait bien gardé au frais, avec ce fameux verre de l’amitié. Nous sommes les derniers à rester quand une voix puissante en anglais nous demande de partir. Nous quittons pour la dernière fois le trust Arena avec nos médailles autour du coup. Je ne veux pas me retourner, j’ai trop peur d’oublier ces instants si forts, je laisse maintenant l’avenir au hasard

Si on m’avait dit un jour que je traverserais la planète pour seulement 3,2 grammes « FD »

THE END

Vendredi 30 Mai 2014 20:47

en réponse à violoniste J'ai eu la chance de rencontrer et de jouer avec l'un des plus grand joueur du monde de double des années 70 Dragutin Surbeck il m'avait dit 'écoute français "le progrès n'est pas une question d'âge" cette phrase je ne l'ai jamais oubliée pour répondre la vieillesse est terrible ce qui m'importe c'est de la reculée c'est pour cela que je joue avec les vétérans( et j'aime regarder les autres catégories d'âges v3/v4/v5 il me donne 'envie de me dépasser et de continuer)j’essaie de repousser mes limites si mon corps accepte les souffrances avec mon team manager"ma femme ma nutritionniste et qui s'occupe de mon poids ,les conseils de mon ancien préparateur physique ,Jean et puis Patricia mon coach et ses précieux conseils qui me donne envie de me surpasser dans les compétitions vétérans quand à mon classement peu importe je reviens d'Auckland du plus grand tournoi du monde de tennis de table vétérans et j'ai terminé 3ème dans ma catégorie v2 cela suffit à mon bonheur

Vendredi 30 Mai 2014 16:17

Hugo ton père c'est énorme et si peu dire!un exemple pour les jeunes et puis quel combattant en match. dommage qu'il ne joue pas à l’international

Lundi 16 Décembre 2013 12:46

Il y a un temps pour l’espoir, un temps pour la victoire et un temps pour le désespoir.je ne cherche pas à faire de la moral, loin s’en faut de ma part même si la défaite est dure pour tous les acteurs sportif de la 4S. Mais qui ne rêve pas un jour de jouer dans un grand club comme le votre ? Deux nationales, une salle spécifique, des éducateurs et une belle histoire pour ce club qui dure depuis tant d’années .Un verre de sauvignon, une matelote d’anguille et pour terminer un morceau de sainte-maure de Touraine avec un verre de vouvray et rien que du plaisir à la table.la 2ème phase va commencer et je suis certain que les victoires effaceront les défaites qui seront vite oubliées

Jeudi 28 Novembre 2013 17:20

Stéphane Hucliez est un homme exigeant tant vers lui-même que pour les autres. Ce titre, de conseiller technique national est plus tôt une reconnaissance pour son travail au sein du groupe France .il revient dans sa région de toujours, c’est un choix,parce qu’il’aime sa terre, ses mines et ses corons. Je ne suis pas certain qu’il aurait préféré cette voie, après avoir été l’entraineur numéro un en France. C’est un personnage qui ne nous laisse pas indifférent

Vendredi 18 Octobre 2013 15:04

Ah ce sacré Dr Dr Neubauer avec ses gestes d’une autre époque, d’un autre temps mais je vous le dis à tous « jouer cette adversaire c’est l’enfer pour tous ceux qui n’aiment pas les picots longs » et des styles de jeux comme cela, ils sont nombreux à partir de la catégorie v2 qui participent aux championnats du monde ou d’Europe chez les vétérans. Ce pongiste est remarquable, il à su maitriser son matériel à la perfection et avec intelligence à sa propre gestuelle et c’est un champion

Vendredi 06 Septembre 2013 20:40

J’ai l’impression que certains d’entre vous ne comprennent pas que le changement c’est de la politique et que le monde est politique. Le problème n’est pas de savoir si cette personne est compétente ou pas mais si elle marche dans le bon sens du chemin suivez le guide et vous aurez tout compris le patron c’est le président de notre fédération et il choisit les gens avec lesquels il veut travailler que chacun en tire les conclusions c’est normal et donne son avis et puis quand on est entraîneur de haut niveau on est sur un siège éjectable c’est le métier et c’est ainsi. Mais j’aime bien Jacques Mommessin, c’est un garçon qui aime et qui a le Ping dans le sang et sa vie c’est le Ping que devient ‘il ?

Vendredi 14 Juin 2013 13:45

et oui chers pongistes Maxime Le forestier à Habiter Fontenay -aux roses
le temps des vaches maigres

"Fontenay-aux-roses"
Vous êtes si jolies
Quand vous passez le soir
À l´angle de ma rue,
Parfumées et fleuries
Avec un ruban noir,
Toutes de bleu vêtues.
Quand je vous vois passer,
J´imagine parfois
Des choses insensées,
Les rendez-vous secrets
Au fond d´un jardin froid,
Des serments murmurés.

Le soir, dans votre lit,
Je vous devine nues.
Un roman à la main,
Monsieur Audiberti
Vous parle d´inconnu.
Vout êtes déjà loin.
Vos rêves, cette nuit,
De quoi parleront-ils?
Le soleil fut si lourd.
Demain, c´est samedi.
Je guetterai fébrile
Votre sortie du cours.

Dimanche sera gris.
Je ne vous verrai pas,
Pas avant lundi soir.
Où serez-vous parties?
Qui vous tiendra la bras?
Que vous fera-t-on croire?
Je crois que je vous dois
De vous faire un aveu :
Petites, écoutez-moi.
C´est la première fois
Que je suis amoureux
De tout un pensionnat.

Jeudi 23 Mai 2013 13:52

"A ceux qui ne croient plus
Voir s'accomplir leur idéal
Dis leur qu'un oeillet rouge
À fleuri au Portugal"
Homme de liberté et grand artiste et d’une immense gentillesse

Lundi 15 Avril 2013 22:09

C’est un jardin
Jouer avec les vétérans me permet d’accepter de vieillir
Marc Antony
Après Ceyrat entouré de ses volcans, ou le Puy de Dôme, roi dominant de l’auvergne culmine ce paysage lunaire il ya déjà plusieurs milliers d’années c’est à Joué-Lès-Tours banlieue de la ville de Tours que ce déroule les Championnats de France Vétérans 2013. Du département 37 l’Indre et Loire riche par son histoire moyenâgeuse et ses merveilleux châteaux bordés par ses rivières et classé patrimoine mondial de l’Unesco. Le tuffeau pierre calcaire à grain fin, constituée de restes d'organismes et de fragments de roches apportés jusqu'à la mer par les cours d'eau sous forme d'alluvions forme ses maisons troglodytes et confère un caractère unique à cette région du centre. Le vouvray, le sauvignon et surtout le gamay de Touraine trouve légitimement leur place dans le monde du vin. (Une matelote d’anguille avec un petit verre de gamay !)La gastronomie n’est pas en reste les rillons, et le Sainte-Maure de Touraine fromage de chèvre se présentant sous la forme d'une bûche allongée tronconique et traversée par une paille lui donne une personnalité à part
Les chambres d’hôtes ne manquent pas ainsi qu’un grand nombre de relais châteaux et seulement à 2 heures de Paris ! Bourgeoise et ostentatoire par son architecture ancienne Tours mérite une visite
Le rendez vous est fixé le vendredi à 15h chez Sylvie, départ éminent en voiture vers notre destination finale Joué-Lès-Tours. Je suis entouré de femmes et le seul homme du groupe. Je prends place à l’arrière de la voiture avec Corinne quand à Sylvie elle est déjà installée et prête à en découdre avec son trajet. Virginie a pris la place du copilote. Très rapidement Corinne et ses lunettes noires sur le nez est emportée vers d’autres cieux, Sylvie passe son temps avec son kit main libre et dans l’impossibilité de se séparer de son téléphone portable quand à virginie elle tient compagnie à sa pilote et mange des bombons anglais .17h arrivée à notre destination et direction l’accueil pour confirmer notre inscription en présentant notre licence et recevoir ainsi notre dossier. Rapidement je vais prendre contact avec l’ambiance de la compétition, les v3 et les v4 sont déjà dans leur combat. Deux salles sont juxtaposées l’une principale ou se trouve à l’entrée le corps arbitral, l’autre plus volumineuse ou la lumière artificiel et naturelle se mélangent et laisse la place à des reflets sur les tables bleu de la marque cornilleau.Inévitablement quelques poignées de mains et des bonjours se succèdent je décide de ressortir de la salle à peine ai-je le temps de prendre l’aire que je suis happé par un monsieur qui se présente être le papa de Christophe Le corvec.Il m’explique qu’il vient de terminer la lecture de mon livre »histoire d’un pongiste ordinaire »( www.cd94tt.com dans "Téléchargements" "Publications) que son fils lui a téléchargé sur son ipad.Nous évoquons ensemble pendant un long moment l’histoire du tennis de table et de la poésie au travers du passé des années 1970.Je vois que dans ses yeux brillent un amour profond pour ce sport et pour la vie à cette instant notre émotion est si forte que malgré nos générations différentes il semble que nous cherchions la même route Le temps de reprendre nos esprits pendant quelques instants, je ne suis pas prêt d’oublier notre rencontre
Direction les hôtels afin que chacun dépose ses bagages, Sylvie joue les » taxis driver » et fait un petit détour pour me laisser à mon hôtel où je retrouve un grand nombre de pongistes.la chambre pour deux personnes est spartiate mais que cela ne tienne, pour deux nuits cela n à vraiment peu d’importance Comme un rituel, rapidement je prépare mes affaires accrochant mon dossard sur mon maillot noir de prédilection pour le lendemain matin en pensant à ne rien oublier. Mon camarade val de marnais Gilles prend sa place à son tour dans la chambre. Après s’être rencontré en finale départementale, et régionale allons-nous nous rencontrer de nouveau une troisième fois consécutivement ? Une semaine auparavant Véronique me demande de m’associer avec Gilles pour partager la chambre .Signe du destin ou fatalité ?l’histoire l’écrira peut être dimanche
Ça commence
Comme un rêve d’enfant
On croit que c’est dimanche
Et que c’est le printemps
(Ça commence comme un rêve d’enfant)
(Interprète Julien Clerc
Le vendredi soir je prends un repas léger avec mes amis de Chatenay à l’hôtel Campanile, l’ambiance est familiale et décontractée. Les conversations se tournent déjà sur les horaires et les groupes du samedi matin, pour les v1 début 8h30 et les v2 11h30.22h30 retour à mon hôtel, je rencontre Gérard mon partenaire de double et sa femme Brigitte sa fidèle supportrice, ainsi que son ami de toujours Michel accompagné aussi de sa femme, ami d’enfance, ami adolescent, ami adulte, ami pour la vie, ami, amitié?
Entre l’amour et l’amitié, il n y a qu’un lit de différence, un simple pageot, un pucier ou deux animaux se dépensent et quand s’installe la tendresse entre nos corps qui s’apprivoisent, que platoniquement je caresse »entre l’amour et l’amitié dites donc la différence(paroles et musique Henri Tachan)
Après une bonne nuit de sommeil, c’est à 9h30 que je prends mon petit déjeuner avec mon collègue de chambre puis le départ imminent en direction de la salle avec notre chauffeur habituel Sylvie qui joue aussi à 11h30.Rapidement nous trouvons une table pour nous échauffer pendant 30minutes, le temps d’essayer de comprendre ,d’apprivoiser le rebond de la balle, l’humidité, la lumière, le bruit et le claquement incessant des balles sur la mousse des raquettes des pongistes renforcent ma conviction que je dois m’adapter à cette ambiance, de ne pas sortir de la salle avant que je finisse de rencontrer les adversaires de mon groupe. Je cherche une petite place dans les gradins déjà bien rempli par les compétiteurs, entraineurs, spectateurs. Comme une petite souris je me faufile incognito afin de trouver un siège pour poser mon sac et me reposer 11h30 je dois aller à ma table pour découvrir mon premier adversaire qui me présente sa raquette appelée combinée soft en revers et backside en coup droit je ne suis pas surpris car à partir de cette catégorie d’âge (50ans) ce genre de raquette est fréquent et ne me pose aucun problème, contrairement à la catégorie dite reine V1 hommes et femmes ce matériel est très peu utilisé. Deux minutes d’échauffement et embarquement immédiat vers la bagarre codifiée, très vite je mène 2 sets à zéro, malgré son style de jeu efficace en bloc et maitrisant son matériel avec une certaine dextérité. Je perds 11/9 le 3ème set me laissant déconcentrer par la table de mon voisin qui semble éprouver les pires difficultés contre son adversaire du jour .je retrouve ma concentration et remporte enfin la rencontre après la poignée de main sincère j’ai à peine le temps de récupérer que mon deuxième adversaire arrive dans l’air de jeu, homme de haute taille, nerveux et muni de sa raquette combinée et prêt à dégainer cette énergie débordante. Dès les premiers échanges il cherche le ko et la rupture du point rapidement s’encourageant verbalement et il réussit des coups incroyables derrière mes attaques en top spin dans son coup droit. La rencontre est palpable son regard en dit long commentant ses points gagnants et ses fautes avec son picot long en revers et cherchant parfois du regard et la voix à me parler. Mais malgré ses efforts de montrer sa volonté de vaincre je remporte la partie 3 sets à zéro. Terminant 1er de mon groupe je m’échappe vite pour aller à la rencontre de ma partenaire de double mixte qui joue dans l’autre salle, sur mon passage j’en profite pour regarder quelques échanges et prendre des nouvelles de mon collègue de chambre.il est 13h et c’est la pause pour tout le monde et ainsi de prendre le temps de se reposer, se restaurer et de discuter aussi avec des pongistes que l’on pas vu de depuis fort longtemps. J’en profite pour aller faire quelques courses au supermarché proche de la salle, les Sandwichs, les frites trop peu pour moi il faut que je colmate mon estomac avec des sucres lents car la journée est encore longue. Un kilo de banane fera l’affaire pour ce midi et l’après midi et puis j’achète quelques petit œufs de Pâque pour le café que je partage avec les amis du moment. Les tableaux en simple sont enfin affichés et je me retrouve bien que tête de série dans la partie des pongistes lents avec leur » raquette combi » à partir de 16h tout va s’enchaîner toutes les demi heures jusqu’ la fin des tableaux à condition de ne pas être éliminé soit une fin possible vers 19h.Mais je m’ennuie et il est 14h tiens si j’allais faire quelques balles avec mon camarade« Jean Mi » voila un plaisir car les Championnats de France c’est aussi un lieu de rencontre et de partage 30 minutes à s’envoyer de part et d’autre quelques échanges violents mais toujours avec le sourire. Nous prenons le temps de bavarder quelques instants, il me parle d’amour, un amour fou que je lis dans ses yeux» une femme exceptionnelle » sa compagne
L’amour fou
« La mer en vous comme un cadeau et dans vos vague enveloppée tandis que vos doigts glacés vous m’inventez sur un seul mot Ö ma frégate des hauts fonds petite frangine du mal remettez vous de la passion venez que je vous fasse mal je vous dirai des mots d’amour des mots de rien de tous les jours les mots du pire et du meilleurs et puis les mots venus d’ailleurs je vous dirai que je t’aimais tu me diras que vous m’aimiez vous me ferez ce que tu peux je vous dirai ce que tu veux »
Je vous aime d’amour, je vous aime d’amour
Paroles et musique Léo Ferré
On parle de voyages, un projet, participer aux Championnat du Monde Vétérans en Nouvelle Zélande à Auckland Nous prenons acte que nous pourrions nous associer en double il me propose que nous en parlions ce soir à l’hôtel autour d’un verre de Champagne « il n’est pas champenois pour rien »
Voyage voyage
Plus loin que nuit et le jour
Dans l’espace inouï de l’amour
Voyage voyage
Sur l’eau sacrée d’un fleuve indien
Voyage voyage
Et jamais ne revient
Auteurs compositeurs Jean-Michel Rivat –Dominique Dubois
Interprète Desireless
Après notre premier tour en double mixte que remportons facilement, je souhaite trouver quelqu'un pour me conseiller, mes amies de Chatenay me propose Patricia du club de Chelles qui accepte volontiers notre collaboration .La pression monte lorsque je dois affronter mon adversaire du jour Michel que j’avais rencontré en ¼ de final l’année dernière. Sans peur et sans reproche comme un chevalier vaillant il décide de prendre tous les risques n’hésitant pas à flipper avec son revers sur mon service « pomme » Je remporte les deux premiers sets grâce à mon tops pin que j’arrive à placer sur son point faible son coup droit et sur son ventre pongiste. Dans le 3ème set je sombre inexplicablement perdant complètements mes moyens, déconcentration, perte de lucidité, à notre âge cette situation est de plus en plus fréquente et ne pourra malheureusement pas s’améliorer. Avec le temps Michel reprend du poil de la bête et se déchaîne jouant son va tout et frappant tout azimut sur mes attaques en coup droit. En sur régime ? Mais surtout il apprécie mon style de jeu qui lui convient, en haussant mon niveau je parviens enfin à remporter la rencontre ouf !je me dis dans ma tête. Le respect est mutuel la poignée de main est chaleureuse, je remercie aussitôt Patricia qui a su me rappeler le sens du jeu. Maintenant il faut vite récupérer le prochain match en simple sera dimanche en 1/8 à 9h Assis sur le banc un long moment, je pose les yeux sur différentes tables j’aperçois le favoris du tableau V1 Dexter torpillant son adversaire par des tops frappés derrière ses services rentrants diaboliques et variés de gaucher, avec lui ça ne rigole pas les échanges sont de courtes durée. À côté le camarade Jean Christophe ancien partenaire de double, garçon d’une simplicité et d’une gentillesse est en difficulté face à un gaucher comme lui. Juste derrière » jean mi » se bagarre dur contre le nordiste Goedaer qui n’est pas dans un bon jour. Il est l’heure, d’autres matchs en double sont programmés, les sets, les points s’enchaînent et cela toutes les trente minutes.1/4 de final en mixte que nous remportons difficilement en 5 manches, la demi-finale sera pour demain matin à 10h .1/8ème avec « Gégé » que nous remportons facilement en 3sets secs, dimanche 9h30 ¼ de finale. Il est 19h la bonne fatigue est présente mais la joie reste intacte ainsi que la motivation Mes partenaires sont aussi qualifiés dans les trois tableaux. Sylvie à le sourire on a déjà une médaille me dit elle !à la sortie du gymnase je rencontre une vielle connaissance Fabrice qui participe dans la catégorie v1, camarade de club dans les années 90, dix années se sont écoulées avant notre dernière rencontre lui dis je ! Le plaisir de parler ensemble et de se remémorer quelques bons souvenirs d’antan pendant quelques minutes mais c’est déjà si loin ; la famille, les enfants, le travail, sont les sujets d’actualités et de notre âge
Les copains du ping
C’est un petit bonheur instantané
Souvent trop éphémère
Comme un regard sur la mer
Que l’on retrouve chaque année
(Marc Antony)
Sylvie nous raccompagne à notre hôtel, pendant le trajet nous évoquons les résultats du groupe le tennis de table est un sport individuel mais l’indifférence n’est pas dans notre esprit .Si tôt arrivé, direction la douche un moment privilégié pour notre corps qui s’impose comme une obligation pour se décontracter les muscles puis arrive mon camarade de chambre qui m’annonce qu’il s’est qualifié pour le tour suivant en simple mais à perdu en double et double mixte. Comme promis je fais un petit détour au bar ou m’attend mon ami « jean mi » pour boire un petit verre de champagne en toute amitié. J’ai décidé de prendre mon diner seul, la fatigue, la lassitude la récupération sont un bon sens naturel car demain la journée risque d’être longue et commence dés 9h par le simple. En commun accord avec les amis de circonstance Chevillais nous nous mettons d’accord pour un départ de l’hôtel à 7h45.Je commande une petite salade en entrée et en plat un confit de canard avec des pâtes. Des pongistes inconnus à ma connaissance se proposent de m’inviter à leur table, hésitant pendant un instant puis acceptant. Je reconnais mon adversaire du matin « l’homme de haute taille »je ne connais pas son nom mais peu importe, les amis du moment sont de la région de Rouen .Je leur explique que dans les années 70 et 80 j’ai participé à quelques tournois connus, Rouen, grand Quevilly et Eu prêt du Tréport Toutes ses villes me renvoie à des souvenirs d’adolescent quand « Jeff » bien plus âgé que moi et sans un rond dans mes poches nous emmenait avec sa Sirocco sillonnant sur les routes de Normandie, la cassette du poste de radio qui défilait en continu sur des Chansons de Michel Jonasz qu’il aimait
Les Wagonnets
Qu'on pousse l'un vers l'autre
Chargés remplis.
Les wagonnets
Qui nous éloignent l'un de l'autre
Erreur du destin qui choisit.
Les wagonnets
Les wagonnets qu'on pousse
Chargés remplis.
Les wagonnets
C'est l'aiguilleur qui tousse
L'erreur du destin qui choisit
(Paroles et musique Michel Jonasz)
Puis lorsque chacun avait terminé son tournoi, on allait manger les moules frites au Tréport quel bonheur !
Les conversations tournent bien sur autour et uniquement sur le tennis de table, sujet passionnant pour des passionnés comme nous et pour certains ont marqué à jamais leur vie. Je fais comme d’habitude l’impasse sur le dessert 22h30 après un au revoir définitif et un merci il est temps pour moi d’aller dormir Avant de fermer les yeux je prépare une dernière fois mon sac et mes affaires pour demain matin.7heures sera le réveil commun avec mon camarade de chambre. Le petit déjeuner est rapide et se fond dans le silence commun des compétiteurs toujours en course qui tentent de garder un visage détendu. Nous partons en direction du gymnase, il est 8h quand nous arrivons, la salle principale est pratiquement vide et il n’est pas difficile trouver une table pour s’échauffer.30minutes à fond les » manettes » le cœur doit monter en puissance. La sueur tombe sur nos fronts, la chaleur humaine augmente la température ambiante, tel un refuge, les pongistes de tous les âges commencent à afflués. Mes yeux se perdent dans la salle, je cherche désespérément Patricia sera t’elle bien à l’heure ? Elle me fait signe ma confiance est revenue.9heures tapantes mon adversaire Didier rentre dans l’aire de jeu avec sa raquette mousse en coup droit et un soft mi long revers .Présentation obligatoire à l’arbitre de nos raquettes ,la mienne ne semble pas conforme aux règlements, intervention du juge arbitre principal qui scrute ma raquette dans tous les sens.et dans les moindres détails Ne serait ‘elle pas assez plate ? Il hésite en hochant la tête puis donne son accord sans conviction Patricia cherche à me calmer et me demande de me concentrer. Dés les premiers points du premier set je tente de mettre sous pression mon adversaire en cherchant à l’agresser derrière mon service et le sien. Son soft mi long semble moins efficace que sur les tables Cornilleau en bois dans l’autre salle ou la balle fuse et plongeant rapidement dans le camp adverse.les points défilent en mon avantage et je constate vite qu’il se trouve dans l’impossibilité de prendre l’initiative en coup droit, le match se terminant en 3sets secs. À la fin de la rencontre nous échangeons quelques mots, il m’explique qu’une douleur persistante au genou l’empêche de plier sa jambe. Nous partons avec Patricia ou nous attend notre prochaine rencontre en double avec Gérard, j’aperçois Sylvie qui termine sa rencontre par une défaite Face à nous, deux défenseurs et bien sur deux picots long ! La patience est de mise face à ce style de jeu, placements, variation des effets et surtout une dose de malice. Nous remportons la partie 3/0.Sitôt fini je n’ai pas le temps de souffler que l’on nous attend pour le ¼ de final en simple sur une des tables du centre de la salle. Je retrouve mon adversaire de double un nordiste défenseur, le temps de mettre en place mon jeu je suis mené 7 à 3 dans le premier set je décide de jouer plus en finesse et moins en force. Je recolle sans paniquer en gardant à l’esprit que le défenseur déteste que l’on place la balle sur son ventre pongiste. À l’issu de la minute du repos je signale à Patricia qu’une douleur sous le bras droit au niveau du petit rond augmente le muscle n’est pas encore trop contracté mais cela ne saurait s’amplifier. Poussette, petit démarrage, ruse en laissant mon adversaire prendre parfois l’initiative en attaque pour mieux contre attaqué sont au menu de la tactique des deux dernier sets que je remporte facilement avec le sourire de mon adversaire qui accepte avec philosophie sa défaite.il me demande si sa femme peut nous prendre ensemble en photo, situation insolite qui n’existe que chez les vétérans mais qui nous renvoie dans les années 1930/1940 quand le tennis de table même au plus haut niveau gardait son aspect familiale Le temps de ranger mes affaires et de souffler quelques minutes, j’aperçois Corinne qui mène l’espace d’une minute 6/3 en ¼ de final face à Sylvie Plaisant Championne de France Séniors dans les années 1990 la différence de classement étant trop importante tant la joueuse du kremlin Bicêtre semble survoler sa catégorie v1 pour sa première année de participation. J’ai perdu ma petite bouteille d’eau, le temps d’aller en chercher une autre, je rencontre Gilles avec le sourire m’annonçant qu’il s’est qualifié en ¼ de final et jouera contre le numéro 2 de la catégorie Christian. On va peut être se jouer en finale me dit ‘il ? Réflexion faite de sa part à Ceyrat mais qui s’était soldé par une défaite en 1/8ème .Présomptueux ?il semble sur de lui, ma réponse ne changera pas je te le souhaite.lui dis je. Je retrouve ma partenaire de double mixte pour une place en finale, Virginie et Patricia sont présentes à nos côtés. Face à nous une équipe que nous avions déjà rencontré l’année dernière au même stade de la compétition. Nôtre entente dés le début semble parfaite et toutes nos attaques sont souvent gagnantes, désespérés nos adversaires sont dépassés par la vitesse de notre jeu .Le score est net et sans bavure 3/0.La finale se jouera à 13h30 mais le plus dur reste à faire défendre notre titre.11h je file rapidement à l’autre bout de la salle pour la demi-finale en double messieurs avec Gérard qui me dit qu’il s’est qualifié en battant Jean Claude en ¼. Face à nous Philippe et Christian qui vient de perdre en ¼ de final en simple à la surprise Générale face à Gilles. Le début de la rencontre n’est pas à notre avantage, nos adversaires mieux organisés et leur entente entre un gaucher et un droitier nous posent des problèmes tactiques. Curieusement c’est Philippe joueur sur le papier le plus faible de l’équipe qui prend des risques en top spin coup droit avec son immense geste rectiligne mais efficace marquant des points importants qui de nos jours n’existe plus dans les manuels d’apprentissage. Quand à Christian il se contente de placer la balle judicieusement avec sa patte de gaucher. Toujours en difficulté dans le début du 2ème set c’est avec les tripes et la hargne et sans réelle tactique que nous gagnons cette manche. Dans le set suivant nous perdons pieds littéralement en ne marquant que 3points mais tout va se jouer sur le service et son retour et les démarrages placés en top spin Comme souvent en double et à ce petit jeu du chat et de la souris nous trouvons rapidement les points faibles adverses. Cette fois la tactique est payante avec nos remises courtes et longues alternées. Nos adversaires sont muselés et c’est à notre compte que les points gagnants s’enchainent. Après 40 minutes de jeu intense, nous remportons ce 5ème set. La finale se jouera à 15H30.A peine le temps de souffler que d’autres arbitres prennent la place sur la même table avec un peu de retard. Il est 11h45, un morceau de banane, un peu d’eau, quelques mots réconfortants de Patricia qui depuis ce matin fait preuve d’une grande patience et me suit dans tous les sens géométrique de la salle Un « remake » de la finale de l’année dernière contre Gérard qui en quelques secondes n’est plus mon coéquipier mais mon adversaire. Les deux minutes sont écoulées, le jeu commence 1, 2, 3, 4,5 tout va très vite les points défilent comme ses « feuilles mortes qui se ramassent à la pelle » la balle de Gérard semble scotchée sur le côté de ma table et le score indique le point fatidique 10/0 une seconde terrible qui tourne dans ma tête. Pour la deuxième fois depuis que la règle du 11 point est appliquée, vais-je perdre 11/0 ? Je constate que l’arbitre indique cette fois ce score qui est vraiment réel sur le compteur. Retour au « bercail » la tête basse et dans l’incapacité d’expliquer, l’inexplicable mais » aujourd’hui ne meurt jamais » Patricia à cet instant m’explique que j’ai joué à contre sens des propos tactiques que j’avais exprimés à savoir jouer dans les ¾ du coup droit adverse. Comme un guerrier démuni de ses munitions, je repars au combat, au moment où je vais servir ma seul obsession sera cet unique premier point. Un puis deux services gagnants ouf ! Enfin je remercie mon service « pomme » que je surnomme trois franc en hommage aux pongistes des années 1970.Mon corps cherche le relâchement ces deux premiers points sont précieux et me donne un peu de confiance, comme un taureau blessé qui fonce sur son toréro je prends des risques en agressant mon adversaire et cherchant à le faire reculer. La confiance est revenue en remportant ce 2ème set.bis repetita dans le 3ème set je continue sur ma lancée pour pilonner son coup droit avec mon arme le top spin rotation et sur le même scénario je remporte ce 3ème set. J’ai le sentiment que mon adversaire va lâcher prise et pourtant aurais je commis une erreur de jugement face à un joueur que je connais depuis plus de 35 ans ?dans le 4ème set il retrouve la force nécessaire pour ce surpasser en écourtant les échanges avec son arme favorite la frappe du coup droit.5ème set tout est à recommencer et terrible pour les nerfs. Il n’y a plus de différence de classement tout va se jouer dans la tête.mené 2/0 puis 4/2 nous partons vers un échange long je trouve le moyen de forcer mon adversaire à reculer de quelques mètres, avec son soft en revers il chope la balle avec un terrible coup de poignet ,la balle semble suspendue dans son vol et tente d’atterrir de l’autre côté du filet dans mon camp mais s’arrête juste sur la bande blanche et se retourne en arrière .C’est le moment ou je profite de ce signe du destin pour attaquer et changer de côté à 5/4 en ma faveur Ses frappes ne sont plus aussi précises et 9/4 un dernier sursaut en demandant le temps mort pour revenir à deux points et je demande aussi le temps mort et reste lucide 11/7 quelle rencontre ! Souffrir est un doux euphémisme pour des compétiteurs comme nous .J’irai congratuler mon partenaire et adversaire malgré sa défaite. La finale est prévue à 16h.Nous partons avec Patricia en direction de l’autre salle. Sur le chemin je rencontre Jean Claude le visage fatigué et déçu de sa défaite en ¼ de final, l’organisation de cette compétition, la charge de son travail personnel ne lui ont pas permis d’être au meilleurs niveau pour cette épreuve me dira t’il. Certes je peux comprendre et pourtant il reviendra avec une belle médaille de bronze en double quand on sait que seule 12 médailles sont décernées dans chaque catégorie d’âge ! Le gymnase se vide, les organisateurs, démontent les tables pour commencer à préparer les premières finales qui débuteront à 13h30.Je retrouve un petit cercle d’amies autour de Sylvie avec Janine, Virginie, Kim dans un coin dans l’autre salle qui s’est vidée aussi de tous ses compétiteurs. J’ai seulement trente minutes pour me reposer de cette matinée pongistique où le temps m’est apparu inexistant. Le dos collé contre le mur près de ma partenaire sans chercher à discuter de nos futurs adversaires ces quelques minutes de silence sont des miettes de bonheur, c’est ici et sans un mot et peut-être sans le savoir que nous construisons notre victoire. Une banane, un petit café offert gentiment par Janine, un peu de pommade sur cette contracture sous le bras qui me fait de plus en plus souffrir et qui m’inquiète. Il est 13h déjà Sylvie me demande d’aller nous échauffer et prendre la température de la table.13h30 présentation des quatre finales en doubles mixtes. Nos adversaires Joël gaucher et mousse des deux côtés de la raquette, Éliane droitière picot long en coup droit et soft en revers .le début du 1er set ne tourne pas à notre avantage nous cherchons constamment à recoller au score de nos adversaires mais sur la fin quelques fautes d’inattentions et de déconcentration nous redonnent de l’espoir et nous arrachons ce set in extrémis 15/13 à notre surprise. Nous continuons sur notre lancée l’osmose de notre équipe est en marche et nous menons deux sets à zéro Dans le 3ème set inexplicablement nous commettons beaucoup de fautes sur des balles qui semblent faciles. Mais ne serait ce pas nos adversaires qui jouent mieux ? Le 4ème set reste équilibré jusqu’à 9 à 9 et nous restons au score. Tout est à recommencer, retour au point de départ dans ce dernier set. Nous écoutons les dernières recommandations de Patricia et de Virginie il nous faut reprendre la tactique du départ attaqué en top spin sur le coup droit d’Éliane. Sylvie a pris les commandes du double ; elle m’encourage, elle me porte, mon cerveau est une pile fatigué et la douleur de mon bras est omniprésente. J’aborde mon 15ème set consécutivement non je n’ai pas le droit de lâcher après il sera trop tard. Je suis les consignes et je cherche à placer ma balle sans forcer pour marquer le point La fin est tendue Eliane craque et commet des fautes bêtes. Au changement de côté sur une balle haute au désespoir de cause Sylvie renvoie la balle qui va mourir sur le rebord du camp adverse, la chance est de notre côté La cause est entendue le score indique 11 à 7 Nous conservons notre titre pour la 2ème fois de suite. Ma partenaire est heureuse car c’est bien elle qui a su garder une attitude positive dans cette rencontre en pratiquant son meilleur tennis de table. Le double mixte est devenu son jardin qu’elle cultive depuis les neuf années de notre collaboration existante, en semant comme le petit poucet ses médailles pour trouver un chemin sans fin. Elle ne cessera de me répéter à plusieurs reprises après les championnats d’ile de France »nous devons défendre notre titre ».son comportement altruiste lui apporte encore un peu plus de valeurs humaines en oubliant de penser que ce sport est individuel. Les sourires sont sur les visages de Patricia et de Virginie qui ont fait preuve d’une longue patience pour nous soutenir vers le dénuement d’une fin heureuse. Le temps pendant quelques instants de ranger mes affaires, de manger un morceau d’une barre de céréale et de boire un peu d’eau nous repartons avec Patricia en direction de la finale du double messieurs. Je trouve dans mon sac un dernier cataplasme que j’avais gardé en cas de blessure et que je place sur mon muscle contracté. Deux minutes d’échauffement et nous voila reparti pour un tour pour cette nouvelle finale avec Gérard. Face à nous Francis et de nouveau Joël. Gérard coéquipier modèle, comme à son habitude est concentré, motivé et appliqué. Rien n’est plus facile de jouer avec une personne dont le comportement est exemplaire et dont l’intégrité frise l’extrême, pas un mot plus haut que l’autre il suffit simplement de donner le meilleur de sois même Le premier set est un round d’observation, des fautes de part et d’autre, quelques points gagnants suffisent pour que nous remportions le premier set .le deuxième set est cette fois ci en sens inverse nos adversaires reviennent à un set partout. Alors que débute le troisième set et que nous menons deux points à zéro suite au retour de service que je place par une poussette tendue dans le revers de Francis un cri de douleur terrible vient de se perdre dans les hauteurs du gymnase « le gaulois de l’est » vient de s’effondrer sur le sol et dans l’incapacité de bouger sa cheville droite. Dix minutes de repos sont autorisées par le règlement avant de reprendre éventuellement la partie mais très vite, suite à l’intervention du médecin et dans l’incapacité de reprendre le cours du jeu nos adversaires déclarent forfait. Nous remportons cette finale par ko technique. C’est dans le silence des lèvres que nous quittons cette fin tragique. J’en profite pour me diriger à l’infirmerie et demander une pochette de glace que je place sous mon bras. C’est la fin de toutes les finales en doubles et laisse place à l’entracte pour la remise des récompenses avant les finales du simple. C’est le temps ou toutes les générations de vétérans femmes et hommes se rencontrent Je salut Mme Pillière, légende du tennis de table français qui reçoit un jolie bouquet de fleur pour sa médaille d’or en double mixte. Je retrouve un ami de longue date des années 1970 Michel Le Corre médaillé de bronze en double messieurs nous nous remémorons quelques souvenirs quand nous allions ensemble participer à des tournois dans les environs de la très belle ville de Vannes région du Morbihan » tu as bien de la chance de vivre à côté de la mer »
À regarder la mer
et je reste des heures à regarder la mer
Le cœur abasourdi, les pensées de travers
Et je ne comprends rien à ce triste univers
Tout est couleur de pluie tout est couleur d'hiver
Je suis ce fier bateau qu'on vit un jour partir
Et qui n'en finit plus de ne plus revenir
La mer a ses amants qui s'enivrent de vent
La mer a ses amants qui se grisent à ses fêtes

Qui ne me comprend pas ne comprend pas la mer
Je n'aurai donc été en ce grand univers
Qu'un de ces marins-là qui vont en solitaire
Et l'inutile cri d'une inutile fête

Et je reste des heures
Et je reste des heures à regarder la mer

(Paroles et musique Alain Barrière)

J’aperçois Christophe qui mitraille avec son appareil photo moderne les pongistes sur le podium pour le compte de la fédération et son magasine historique « France Tennis de Table. Tout en s’approchant l’un de l’autre, je lui exprime ma joie de participer le dimanche à une finale et quelque soit le tableau. Sa réponse fut elle sans équivoque « c’est pour cela que nous continuons à jouer à notre âge en compétition et pour vivre des journées comme celle-ci, nous sommes des passionnés ». Les premières finales en simple débutent par les v3 et v4 femmes et hommes. J’ai décidé à ma grande désillusion de ne pas être spectateur, mon inquiétude augmente sur cette blessure bénigne à mon bras.que je laisse reposer en attendant ma dernière finale. Je retourne dans l’autre salle pour me reposer et faire le vide, il reste quelques tables pour s’échauffer.Dexter est assis dans les gradins sa décontraction nonchalante me parait incroyable, son ami de club Tedo m’explique que cette zen attitude est un comportement habituel mais je doute que dans sa tête ça ne bouillonne pas. A quelques pas David s’échauffe calmement pour sa finale avec jean Christophe comme Sparring Partner .j’en profite pour demander si je peux taper des balles pendant quelques minutes. Mon anxiété s’amenuise et disparait quand je m’aperçois que je peux frotter la balle en top spin coup droit et revers, ma motivation revient positive je commence à mettre en place la tactique pour cette finale dans mon esprit. L’heure est venue de me rapprocher de ma table pour ce dernier match Patricia me rejoint pour la dernière fois .Je retrouve Gilles pour cette 3ème finale cette année. Assis sur ma chaise je regarde les derniers échanges de la dernière finale v3 hommes encore en course où la volonté de Pierre Collet et sa défense digne du film « la charge héroïque » des forges de Gueugnon région des vins de prestige »un bon Chassagne-Montrachet » vient à bout de son adversaire après une Expédite Rule. Je n’ai pas encore sorti de mon sac ma raquette, ni ma serviette, que Gilles s’est déjà introduit dans l’aire de jeu auprès des arbitres pour la présentation des quatre dernières finales. Son parcours remarquable sur des attaquants de bon niveau et sur le numéro deux du tableau lui donne l’espoir que rien n’est impossible. Pour la dernière fois un peu d’eau, un morceau de barre de céréale et les conseils de Patricia. C’est parti pour cette bataille ultime ou il n’y a qu’un seul et unique vainqueur. Dés le début de la rencontre tel un bélier et beaucoup de nervosité de sa part cherchant rapidement la bagarre dans l’échange et placer son terrible revers son point fort je cherche au contraire à fermer le jeu par des remises courtes, et reste patient. Le premier set est acharné et malgré une balle de set contre moi je ne panique pas et remporte le premier set 13/11.J’applique ma tactique en cherchant toujours à casser le rythme et à varier ma balle en top rotation dans son coup droit. Dans l’incapacité de changer tactiquement mon adversaire subit la loi du jeu et ne peut que constater sa défaite logique en trois sets. Le cri de la délivrance est au bout du dernier point, j’embrasse Patricia cette aventure est terminée.je range mes affaires puis je file m’assoir pour aller regarder la fin de la finale messieurs en v1qui semble arrivée à son terme rapidement puisque Dexter mène deux sets à 1 et 8/4 mais deux points suffises à son adversaire qui n’est pas favori pour faire douter ce bucheron de gaucher du top spin coup droit qui à 8/7 loupe un service synonyme de peur. La tension est montée d’un cran et le niveau de jeu prend de la hauteur quand le tourangeau devant son public claque la balle avec son revers et brise la puissance de Dexter et termine en trombe le set. Le score est de deux partout ce dernier set est palpitant chacun remportant son jeu de service mais de nouveau l’agenais prend deux points d’avance pour mené 8/6 c’est à ce moment que David décide de prendre les commandes du jeu en lâchant des tops et des blocs dont lui seul à le secret et qui laisse sur place son adversaire en marquant 5 points consécutivement. Le public applaudit David est un beau champion de France. la fête des vétérans se termine par la remise des médailles du simple. Après des années de patience Christine Debomy remporte le titre en v2 l’abnégation est une vertu à ne jamais oublier. La discrétion de Sylvie Plaisant est une qualité, deux fois championne de France seniors titre suprême dans l’histoire du tennis de table et membre de l’équipe de France pendant plusieurs années, sa participation à ces championnats de France vétérans démontre que le tennis de table est un sport de longévité et que l’on peut jouer encore à un très haut niveau à son âge. Je monte pour la troisième fois sur la plus haute marche du podium j’appelle mes camarades val de marnais ainsi que Joël pour sa troisième médailles pour la photo souvenir et je dis un grand bravo à ce pongiste opéré il ya encore quelques mois des ligaments croisés que j’avais rencontré avec ses béquilles le courage, la volonté de revenir à ce niveau de jeu prouve que dans le sports de compétition rien n’est jamais perdu. C’est le temps des photos d’abord avec tout le groupe d’ile France puis avec mes amies des hauts de seine. Enfin je termine la grande photo de famille avec les organisateurs, joueurs arbitres, et tous ces bénévoles qui ont participé à cette très belle manifestation sportive. Enfin il faut remercier la ville de Joué- les tours et de son club ainsi que notre chère fédération à laquelle nous sommes liés par notre licence pour ce beau week-end de sport de compétition Maintenant il commence à ce faire tard, il est temps de prendre sa douche. En sortant une dernière fois du gymnase je retrouve Sylvie, Virginie, Corinne pour un départ sans retour et définitif. Désormais mes souvenirs sont dans ma tête. Dans la voiture les lèvres sont silencieuses pour sa dernière année en v1 Corinne n’a pas remporté de médailles mais l’année prochaine elle sera la grande favorite dans sa nouvelle catégorie v2. Je n’ai plus de force, ni le courage d’écrire quelques mots sur mon téléphone portable, pour la circonstance je me laisse bercer par le rond rond du moteur. Le temps n’a plus vraiment d’importance je suis sur le départ

Maissiat - Le Départ

Votre coeur sous la pierre
Votre coeur, ce fou s'en est allé
Le vent l'a balayé comme tous les autres coeurs
Etrange et solitaire
Votre coeur, ce fou s'est consumé
Bienveillant et borné
S'évapore bien avant l'heure

Oh lourdes peines, oh serments décimés
Je vous hais de vous avoir tant aimé

Votre coeur fait de piere
Capricieux et rêveur a lâché
Des soupirs accablés compressés, harassé d'aigreur
Maintenant comment faire
Votre nom sur la carte est rayé
Nulle part où aller
Votre coeur c'était le monde entier

Oh lourdes peines, oh serments décimés
Je vous hais de vous avoir tant aimé

Nul éclair de chaleur
Votre coeur c'était tous les étés
Allez en paix mon coeur
Puisse un jour le mien vous retrouver

Il est 21heures lorsque nous arrivons chez Sylvie. Nous terminons la soirée avec tous les amis pongistes par un verre de champagne. Il fait nuit Corinne me raccompagne à mon domicile, la lumière de la chambre de mon fils est allumée, il doit travailler, ma fille n’est pas la elle vit à Amsterdam quand à ma femme elle est assise sur le canapé un livre à la main et regarde la télévision studieusement. J’ai à peine le temps de me reposer que la sonnerie de mon portable joue la chanson de Léo « avec le temps » non je me dis cette fois tout ne s’en va pas demain tout recommencera j’irai courir avec mon copain Joseph et je reprendrai l’entraînement trois fois par semaine et je reviendrai, oui je reviendrai jouer avec cette grande famille qui s’appelle les VETERANS

Lundi 15 Avril 2013 22:08

C’est un jardin
Jouer avec les vétérans me permet d’accepter de vieillir
Marc Antony
Après Ceyrat entouré de ses volcans, ou le Puy de Dôme, roi dominant de l’auvergne culmine ce paysage lunaire il ya déjà plusieurs milliers d’années c’est à Joué-Lès-Tours banlieue de la ville de Tours que ce déroule les Championnats de France Vétérans 2013. Du département 37 l’Indre et Loire riche par son histoire moyenâgeuse et ses merveilleux châteaux bordés par ses rivières et classé patrimoine mondial de l’Unesco. Le tuffeau pierre calcaire à grain fin, constituée de restes d'organismes et de fragments de roches apportés jusqu'à la mer par les cours d'eau sous forme d'alluvions forme ses maisons troglodytes et confère un caractère unique à cette région du centre. Le vouvray, le sauvignon et surtout le gamay de Touraine trouve légitimement leur place dans le monde du vin. (Une matelote d’anguille avec un petit verre de gamay !)La gastronomie n’est pas en reste les rillons, et le Sainte-Maure de Touraine fromage de chèvre se présentant sous la forme d'une bûche allongée tronconique et traversée par une paille lui donne une personnalité à part
Les chambres d’hôtes ne manquent pas ainsi qu’un grand nombre de relais châteaux et seulement à 2 heures de Paris ! Bourgeoise et ostentatoire par son architecture ancienne Tours mérite une visite
Le rendez vous est fixé le vendredi à 15h chez Sylvie, départ éminent en voiture vers notre destination finale Joué-Lès-Tours. Je suis entouré de femmes et le seul homme du groupe. Je prends place à l’arrière de la voiture avec Corinne quand à Sylvie elle est déjà installée et prête à en découdre avec son trajet. Virginie a pris la place du copilote. Très rapidement Corinne et ses lunettes noires sur le nez est emportée vers d’autres cieux, Sylvie passe son temps avec son kit main libre et dans l’impossibilité de se séparer de son téléphone portable quand à virginie elle tient compagnie à sa pilote et mange des bombons anglais .17h arrivée à notre destination et direction l’accueil pour confirmer notre inscription en présentant notre licence et recevoir ainsi notre dossier. Rapidement je vais prendre contact avec l’ambiance de la compétition, les v3 et les v4 sont déjà dans leur combat. Deux salles sont juxtaposées l’une principale ou se trouve à l’entrée le corps arbitral, l’autre plus volumineuse ou la lumière artificiel et naturelle se mélangent et laisse la place à des reflets sur les tables bleu de la marque cornilleau.Inévitablement quelques poignées de mains et des bonjours se succèdent je décide de ressortir de la salle à peine ai-je le temps de prendre l’aire que je suis happé par un monsieur qui se présente être le papa de Christophe Le corvec.Il m’explique qu’il vient de terminer la lecture de mon livre »histoire d’un pongiste ordinaire »( www.cd94tt.com dans "Téléchargements" "Publications) que son fils lui a téléchargé sur son ipad.Nous évoquons ensemble pendant un long moment l’histoire du tennis de table et de la poésie au travers du passé des années 1970.Je vois que dans ses yeux brillent un amour profond pour ce sport et pour la vie à cette instant notre émotion est si forte que malgré nos générations différentes il semble que nous cherchions la même route Le temps de reprendre nos esprits pendant quelques instants, je ne suis pas prêt d’oublier notre rencontre
Direction les hôtels afin que chacun dépose ses bagages, Sylvie joue les » taxis driver » et fait un petit détour pour me laisser à mon hôtel où je retrouve un grand nombre de pongistes.la chambre pour deux personnes est spartiate mais que cela ne tienne, pour deux nuits cela n à vraiment peu d’importance Comme un rituel, rapidement je prépare mes affaires accrochant mon dossard sur mon maillot noir de prédilection pour le lendemain matin en pensant à ne rien oublier. Mon camarade val de marnais Gilles prend sa place à son tour dans la chambre. Après s’être rencontré en finale départementale, et régionale allons-nous nous rencontrer de nouveau une troisième fois consécutivement ? Une semaine auparavant Véronique me demande de m’associer avec Gilles pour partager la chambre .Signe du destin ou fatalité ?l’histoire l’écrira peut être dimanche
Ça commence
Comme un rêve d’enfant
On croit que c’est dimanche
Et que c’est le printemps
(Ça commence comme un rêve d’enfant)
(Interprète Julien Clerc
Le vendredi soir je prends un repas léger avec mes amis de Chatenay à l’hôtel Campanile, l’ambiance est familiale et décontractée. Les conversations se tournent déjà sur les horaires et les groupes du samedi matin, pour les v1 début 8h30 et les v2 11h30.22h30 retour à mon hôtel, je rencontre Gérard mon partenaire de double et sa femme Brigitte sa fidèle supportrice, ainsi que son ami de toujours Michel accompagné aussi de sa femme, ami d’enfance, ami adolescent, ami adulte, ami pour la vie, ami, amitié?
Entre l’amour et l’amitié, il n y a qu’un lit de différence, un simple pageot, un pucier ou deux animaux se dépensent et quand s’installe la tendresse entre nos corps qui s’apprivoisent, que platoniquement je caresse »entre l’amour et l’amitié dites donc la différence(paroles et musique Henri Tachan)
Après une bonne nuit de sommeil, c’est à 9h30 que je prends mon petit déjeuner avec mon collègue de chambre puis le départ imminent en direction de la salle avec notre chauffeur habituel Sylvie qui joue aussi à 11h30.Rapidement nous trouvons une table pour nous échauffer pendant 30minutes, le temps d’essayer de comprendre ,d’apprivoiser le rebond de la balle, l’humidité, la lumière, le bruit et le claquement incessant des balles sur la mousse des raquettes des pongistes renforcent ma conviction que je dois m’adapter à cette ambiance, de ne pas sortir de la salle avant que je finisse de rencontrer les adversaires de mon groupe. Je cherche une petite place dans les gradins déjà bien rempli par les compétiteurs, entraineurs, spectateurs. Comme une petite souris je me faufile incognito afin de trouver un siège pour poser mon sac et me reposer 11h30 je dois aller à ma table pour découvrir mon premier adversaire qui me présente sa raquette appelée combinée soft en revers et backside en coup droit je ne suis pas surpris car à partir de cette catégorie d’âge (50ans) ce genre de raquette est fréquent et ne me pose aucun problème, contrairement à la catégorie dite reine V1 hommes et femmes ce matériel est très peu utilisé. Deux minutes d’échauffement et embarquement immédiat vers la bagarre codifiée, très vite je mène 2 sets à zéro, malgré son style de jeu efficace en bloc et maitrisant son matériel avec une certaine dextérité. Je perds 11/9 le 3ème set me laissant déconcentrer par la table de mon voisin qui semble éprouver les pires difficultés contre son adversaire du jour .je retrouve ma concentration et remporte enfin la rencontre après la poignée de main sincère j’ai à peine le temps de récupérer que mon deuxième adversaire arrive dans l’air de jeu, homme de haute taille, nerveux et muni de sa raquette combinée et prêt à dégainer cette énergie débordante. Dès les premiers échanges il cherche le ko et la rupture du point rapidement s’encourageant verbalement et il réussit des coups incroyables derrière mes attaques en top spin dans son coup droit. La rencontre est palpable son regard en dit long commentant ses points gagnants et ses fautes avec son picot long en revers et cherchant parfois du regard et la voix à me parler. Mais malgré ses efforts de montrer sa volonté de vaincre je remporte la partie 3 sets à zéro. Terminant 1er de mon groupe je m’échappe vite pour aller à la rencontre de ma partenaire de double mixte qui joue dans l’autre salle, sur mon passage j’en profite pour regarder quelques échanges et prendre des nouvelles de mon collègue de chambre.il est 13h et c’est la pause pour tout le monde et ainsi de prendre le temps de se reposer, se restaurer et de discuter aussi avec des pongistes que l’on pas vu de depuis fort longtemps. J’en profite pour aller faire quelques courses au supermarché proche de la salle, les Sandwichs, les frites trop peu pour moi il faut que je colmate mon estomac avec des sucres lents car la journée est encore longue. Un kilo de banane fera l’affaire pour ce midi et l’après midi et puis j’achète quelques petit œufs de Pâque pour le café que je partage avec les amis du moment. Les tableaux en simple sont enfin affichés et je me retrouve bien que tête de série dans la partie des pongistes lents avec leur » raquette combi » à partir de 16h tout va s’enchaîner toutes les demi heures jusqu’ la fin des tableaux à condition de ne pas être éliminé soit une fin possible vers 19h.Mais je m’ennuie et il est 14h tiens si j’allais faire quelques balles avec mon camarade« Jean Mi » voila un plaisir car les Championnats de France c’est aussi un lieu de rencontre et de partage 30 minutes à s’envoyer de part et d’autre quelques échanges violents mais toujours avec le sourire. Nous prenons le temps de bavarder quelques instants, il me parle d’amour, un amour fou que je lis dans ses yeux» une femme exceptionnelle » sa compagne
L’amour fou
« La mer en vous comme un cadeau et dans vos vague enveloppée tandis que vos doigts glacés vous m’inventez sur un seul mot Ö ma frégate des hauts fonds petite frangine du mal remettez vous de la passion venez que je vous fasse mal je vous dirai des mots d’amour des mots de rien de tous les jours les mots du pire et du meilleurs et puis les mots venus d’ailleurs je vous dirai que je t’aimais tu me diras que vous m’aimiez vous me ferez ce que tu peux je vous dirai ce que tu veux »
Je vous aime d’amour, je vous aime d’amour
Paroles et musique Léo Ferré
On parle de voyages, un projet, participer aux Championnat du Monde Vétérans en Nouvelle Zélande à Auckland Nous prenons acte que nous pourrions nous associer en double il me propose que nous en parlions ce soir à l’hôtel autour d’un verre de Champagne « il n’est pas champenois pour rien »
Voyage voyage
Plus loin que nuit et le jour
Dans l’espace inouï de l’amour
Voyage voyage
Sur l’eau sacrée d’un fleuve indien
Voyage voyage
Et jamais ne revient
Auteurs compositeurs Jean-Michel Rivat –Dominique Dubois
Interprète Desireless
Après notre premier tour en double mixte que remportons facilement, je souhaite trouver quelqu'un pour me conseiller, mes amies de Chatenay me propose Patricia du club de Chelles qui accepte volontiers notre collaboration .La pression monte lorsque je dois affronter mon adversaire du jour Michel que j’avais rencontré en ¼ de final l’année dernière. Sans peur et sans reproche comme un chevalier vaillant il décide de prendre tous les risques n’hésitant pas à flipper avec son revers sur mon service « pomme » Je remporte les deux premiers sets grâce à mon tops pin que j’arrive à placer sur son point faible son coup droit et sur son ventre pongiste. Dans le 3ème set je sombre inexplicablement perdant complètements mes moyens, déconcentration, perte de lucidité, à notre âge cette situation est de plus en plus fréquente et ne pourra malheureusement pas s’améliorer. Avec le temps Michel reprend du poil de la bête et se déchaîne jouant son va tout et frappant tout azimut sur mes attaques en coup droit. En sur régime ? Mais surtout il apprécie mon style de jeu qui lui convient, en haussant mon niveau je parviens enfin à remporter la rencontre ouf !je me dis dans ma tête. Le respect est mutuel la poignée de main est chaleureuse, je remercie aussitôt Patricia qui a su me rappeler le sens du jeu. Maintenant il faut vite récupérer le prochain match en simple sera dimanche en 1/8 à 9h Assis sur le banc un long moment, je pose les yeux sur différentes tables j’aperçois le favoris du tableau V1 Dexter torpillant son adversaire par des tops frappés derrière ses services rentrants diaboliques et variés de gaucher, avec lui ça ne rigole pas les échanges sont de courtes durée. À côté le camarade Jean Christophe ancien partenaire de double, garçon d’une simplicité et d’une gentillesse est en difficulté face à un gaucher comme lui. Juste derrière » jean mi » se bagarre dur contre le nordiste Goedaer qui n’est pas dans un bon jour. Il est l’heure, d’autres matchs en double sont programmés, les sets, les points s’enchaînent et cela toutes les trente minutes.1/4 de final en mixte que nous remportons difficilement en 5 manches, la demi-finale sera pour demain matin à 10h .1/8ème avec « Gégé » que nous remportons facilement en 3sets secs, dimanche 9h30 ¼ de finale. Il est 19h la bonne fatigue est présente mais la joie reste intacte ainsi que la motivation Mes partenaires sont aussi qualifiés dans les trois tableaux. Sylvie à le sourire on a déjà une médaille me dit elle !à la sortie du gymnase je rencontre une vielle connaissance Fabrice qui participe dans la catégorie v1, camarade de club dans les années 90, dix années se sont écoulées avant notre dernière rencontre lui dis je ! Le plaisir de parler ensemble et de se remémorer quelques bons souvenirs d’antan pendant quelques minutes mais c’est déjà si loin ; la famille, les enfants, le travail, sont les sujets d’actualités et de notre âge
Les copains du ping
C’est un petit bonheur instantané
Souvent trop éphémère
Comme un regard sur la mer
Que l’on retrouve chaque année
(Marc Antony)
Sylvie nous raccompagne à notre hôtel, pendant le trajet nous évoquons les résultats du groupe le tennis de table est un sport individuel mais l’indifférence n’est pas dans notre esprit .Si tôt arrivé, direction la douche un moment privilégié pour notre corps qui s’impose comme une obligation pour se décontracter les muscles puis arrive mon camarade de chambre qui m’annonce qu’il s’est qualifié pour le tour suivant en simple mais à perdu en double et double mixte. Comme promis je fais un petit détour au bar ou m’attend mon ami « jean mi » pour boire un petit verre de champagne en toute amitié. J’ai décidé de prendre mon diner seul, la fatigue, la lassitude la récupération sont un bon sens naturel car demain la journée risque d’être longue et commence dés 9h par le simple. En commun accord avec les amis de circonstance Chevillais nous nous mettons d’accord pour un départ de l’hôtel à 7h45.Je commande une petite salade en entrée et en plat un confit de canard avec des pâtes. Des pongistes inconnus à ma connaissance se proposent de m’inviter à leur table, hésitant pendant un instant puis acceptant. Je reconnais mon adversaire du matin « l’homme de haute taille »je ne connais pas son nom mais peu importe, les amis du moment sont de la région de Rouen .Je leur explique que dans les années 70 et 80 j’ai participé à quelques tournois connus, Rouen, grand Quevilly et Eu prêt du Tréport Toutes ses villes me renvoie à des souvenirs d’adolescent quand « Jeff » bien plus âgé que moi et sans un rond dans mes poches nous emmenait avec sa Sirocco sillonnant sur les routes de Normandie, la cassette du poste de radio qui défilait en continu sur des Chansons de Michel Jonasz qu’il aimait
Les Wagonnets
Qu'on pousse l'un vers l'autre
Chargés remplis.
Les wagonnets
Qui nous éloignent l'un de l'autre
Erreur du destin qui choisit.
Les wagonnets
Les wagonnets qu'on pousse
Chargés remplis.
Les wagonnets
C'est l'aiguilleur qui tousse
L'erreur du destin qui choisit
(Paroles et musique Michel Jonasz)
Puis lorsque chacun avait terminé son tournoi, on allait manger les moules frites au Tréport quel bonheur !
Les conversations tournent bien sur autour et uniquement sur le tennis de table, sujet passionnant pour des passionnés comme nous et pour certains ont marqué à jamais leur vie. Je fais comme d’habitude l’impasse sur le dessert 22h30 après un au revoir définitif et un merci il est temps pour moi d’aller dormir Avant de fermer les yeux je prépare une dernière fois mon sac et mes affaires pour demain matin.7heures sera le réveil commun avec mon camarade de chambre. Le petit déjeuner est rapide et se fond dans le silence commun des compétiteurs toujours en course qui tentent de garder un visage détendu. Nous partons en direction du gymnase, il est 8h quand nous arrivons, la salle principale est pratiquement vide et il n’est pas difficile trouver une table pour s’échauffer.30minutes à fond les » manettes » le cœur doit monter en puissance. La sueur tombe sur nos fronts, la chaleur humaine augmente la température ambiante, tel un refuge, les pongistes de tous les âges commencent à afflués. Mes yeux se perdent dans la salle, je cherche désespérément Patricia sera t’elle bien à l’heure ? Elle me fait signe ma confiance est revenue.9heures tapantes mon adversaire Didier rentre dans l’aire de jeu avec sa raquette mousse en coup droit et un soft mi long revers .Présentation obligatoire à l’arbitre de nos raquettes ,la mienne ne semble pas conforme aux règlements, intervention du juge arbitre principal qui scrute ma raquette dans tous les sens.et dans les moindres détails Ne serait ‘elle pas assez plate ? Il hésite en hochant la tête puis donne son accord sans conviction Patricia cherche à me calmer et me demande de me concentrer. Dés les premiers points du premier set je tente de mettre sous pression mon adversaire en cherchant à l’agresser derrière mon service et le sien. Son soft mi long semble moins efficace que sur les tables Cornilleau en bois dans l’autre salle ou la balle fuse et plongeant rapidement dans le camp adverse.les points défilent en mon avantage et je constate vite qu’il se trouve dans l’impossibilité de prendre l’initiative en coup droit, le match se terminant en 3sets secs. À la fin de la rencontre nous échangeons quelques mots, il m’explique qu’une douleur persistante au genou l’empêche de plier sa jambe. Nous partons avec Patricia ou nous attend notre prochaine rencontre en double avec Gérard, j’aperçois Sylvie qui termine sa rencontre par une défaite Face à nous, deux défenseurs et bien sur deux picots long ! La patience est de mise face à ce style de jeu, placements, variation des effets et surtout une dose de malice. Nous remportons la partie 3/0.Sitôt fini je n’ai pas le temps de souffler que l’on nous attend pour le ¼ de final en simple sur une des tables du centre de la salle. Je retrouve mon adversaire de double un nordiste défenseur, le temps de mettre en place mon jeu je suis mené 7 à 3 dans le premier set je décide de jouer plus en finesse et moins en force. Je recolle sans paniquer en gardant à l’esprit que le défenseur déteste que l’on place la balle sur son ventre pongiste. À l’issu de la minute du repos je signale à Patricia qu’une douleur sous le bras droit au niveau du petit rond augmente le muscle n’est pas encore trop contracté mais cela ne saurait s’amplifier. Poussette, petit démarrage, ruse en laissant mon adversaire prendre parfois l’initiative en attaque pour mieux contre attaqué sont au menu de la tactique des deux dernier sets que je remporte facilement avec le sourire de mon adversaire qui accepte avec philosophie sa défaite.il me demande si sa femme peut nous prendre ensemble en photo, situation insolite qui n’existe que chez les vétérans mais qui nous renvoie dans les années 1930/1940 quand le tennis de table même au plus haut niveau gardait son aspect familiale Le temps de ranger mes affaires et de souffler quelques minutes, j’aperçois Corinne qui mène l’espace d’une minute 6/3 en ¼ de final face à Sylvie Plaisant Championne de France Séniors dans les années 1990 la différence de classement étant trop importante tant la joueuse du kremlin Bicêtre semble survoler sa catégorie v1 pour sa première année de participation. J’ai perdu ma petite bouteille d’eau, le temps d’aller en chercher une autre, je rencontre Gilles avec le sourire m’annonçant qu’il s’est qualifié en ¼ de final et jouera contre le numéro 2 de la catégorie Christian. On va peut être se jouer en finale me dit ‘il ? Réflexion faite de sa part à Ceyrat mais qui s’était soldé par une défaite en 1/8ème .Présomptueux ?il semble sur de lui, ma réponse ne changera pas je te le souhaite.lui dis je. Je retrouve ma partenaire de double mixte pour une place en finale, Virginie et Patricia sont présentes à nos côtés. Face à nous une équipe que nous avions déjà rencontré l’année dernière au même stade de la compétition. Nôtre entente dés le début semble parfaite et toutes nos attaques sont souvent gagnantes, désespérés nos adversaires sont dépassés par la vitesse de notre jeu .Le score est net et sans bavure 3/0.La finale se jouera à 13h30 mais le plus dur reste à faire défendre notre titre.11h je file rapidement à l’autre bout de la salle pour la demi-finale en double messieurs avec Gérard qui me dit qu’il s’est qualifié en battant Jean Claude en ¼. Face à nous Philippe et Christian qui vient de perdre en ¼ de final en simple à la surprise Générale face à Gilles. Le début de la rencontre n’est pas à notre avantage, nos adversaires mieux organisés et leur entente entre un gaucher et un droitier nous posent des problèmes tactiques. Curieusement c’est Philippe joueur sur le papier le plus faible de l’équipe qui prend des risques en top spin coup droit avec son immense geste rectiligne mais efficace marquant des points importants qui de nos jours n’existe plus dans les manuels d’apprentissage. Quand à Christian il se contente de placer la balle judicieusement avec sa patte de gaucher. Toujours en difficulté dans le début du 2ème set c’est avec les tripes et la hargne et sans réelle tactique que nous gagnons cette manche. Dans le set suivant nous perdons pieds littéralement en ne marquant que 3points mais tout va se jouer sur le service et son retour et les démarrages placés en top spin Comme souvent en double et à ce petit jeu du chat et de la souris nous trouvons rapidement les points faibles adverses. Cette fois la tactique est payante avec nos remises courtes et longues alternées. Nos adversaires sont muselés et c’est à notre compte que les points gagnants s’enchainent. Après 40 minutes de jeu intense, nous remportons ce 5ème set. La finale se jouera à 15H30.A peine le temps de souffler que d’autres arbitres prennent la place sur la même table avec un peu de retard. Il est 11h45, un morceau de banane, un peu d’eau, quelques mots réconfortants de Patricia qui depuis ce matin fait preuve d’une grande patience et me suit dans tous les sens géométrique de la salle Un « remake » de la finale de l’année dernière contre Gérard qui en quelques secondes n’est plus mon coéquipier mais mon adversaire. Les deux minutes sont écoulées, le jeu commence 1, 2, 3, 4,5 tout va très vite les points défilent comme ses « feuilles mortes qui se ramassent à la pelle » la balle de Gérard semble scotchée sur le côté de ma table et le score indique le point fatidique 10/0 une seconde terrible qui tourne dans ma tête. Pour la deuxième fois depuis que la règle du 11 point est appliquée, vais-je perdre 11/0 ? Je constate que l’arbitre indique cette fois ce score qui est vraiment réel sur le compteur. Retour au « bercail » la tête basse et dans l’incapacité d’expliquer, l’inexplicable mais » aujourd’hui ne meurt jamais » Patricia à cet instant m’explique que j’ai joué à contre sens des propos tactiques que j’avais exprimés à savoir jouer dans les ¾ du coup droit adverse. Comme un guerrier démuni de ses munitions, je repars au combat, au moment où je vais servir ma seul obsession sera cet unique premier point. Un puis deux services gagnants ouf ! Enfin je remercie mon service « pomme » que je surnomme trois franc en hommage aux pongistes des années 1970.Mon corps cherche le relâchement ces deux premiers points sont précieux et me donne un peu de confiance, comme un taureau blessé qui fonce sur son toréro je prends des risques en agressant mon adversaire et cherchant à le faire reculer. La confiance est revenue en remportant ce 2ème set.bis repetita dans le 3ème set je continue sur ma lancée pour pilonner son coup droit avec mon arme le top spin rotation et sur le même scénario je remporte ce 3ème set. J’ai le sentiment que mon adversaire va lâcher prise et pourtant aurais je commis une erreur de jugement face à un joueur que je connais depuis plus de 35 ans ?dans le 4ème set il retrouve la force nécessaire pour ce surpasser en écourtant les échanges avec son arme favorite la frappe du coup droit.5ème set tout est à recommencer et terrible pour les nerfs. Il n’y a plus de différence de classement tout va se jouer dans la tête.mené 2/0 puis 4/2 nous partons vers un échange long je trouve le moyen de forcer mon adversaire à reculer de quelques mètres, avec son soft en revers il chope la balle avec un terrible coup de poignet ,la balle semble suspendue dans son vol et tente d’atterrir de l’autre côté du filet dans mon camp mais s’arrête juste sur la bande blanche et se retourne en arrière .C’est le moment ou je profite de ce signe du destin pour attaquer et changer de côté à 5/4 en ma faveur Ses frappes ne sont plus aussi précises et 9/4 un dernier sursaut en demandant le temps mort pour revenir à deux points et je demande aussi le temps mort et reste lucide 11/7 quelle rencontre ! Souffrir est un doux euphémisme pour des compétiteurs comme nous .J’irai congratuler mon partenaire et adversaire malgré sa défaite. La finale est prévue à 16h.Nous partons avec Patricia en direction de l’autre salle. Sur le chemin je rencontre Jean Claude le visage fatigué et déçu de sa défaite en ¼ de final, l’organisation de cette compétition, la charge de son travail personnel ne lui ont pas permis d’être au meilleurs niveau pour cette épreuve me dira t’il. Certes je peux comprendre et pourtant il reviendra avec une belle médaille de bronze en double quand on sait que seule 12 médailles sont décernées dans chaque catégorie d’âge ! Le gymnase se vide, les organisateurs, démontent les tables pour commencer à préparer les premières finales qui débuteront à 13h30.Je retrouve un petit cercle d’amies autour de Sylvie avec Janine, Virginie, Kim dans un coin dans l’autre salle qui s’est vidée aussi de tous ses compétiteurs. J’ai seulement trente minutes pour me reposer de cette matinée pongistique où le temps m’est apparu inexistant. Le dos collé contre le mur près de ma partenaire sans chercher à discuter de nos futurs adversaires ces quelques minutes de silence sont des miettes de bonheur, c’est ici et sans un mot et peut-être sans le savoir que nous construisons notre victoire. Une banane, un petit café offert gentiment par Janine, un peu de pommade sur cette contracture sous le bras qui me fait de plus en plus souffrir et qui m’inquiète. Il est 13h déjà Sylvie me demande d’aller nous échauffer et prendre la température de la table.13h30 présentation des quatre finales en doubles mixtes. Nos adversaires Joël gaucher et mousse des deux côtés de la raquette, Éliane droitière picot long en coup droit et soft en revers .le début du 1er set ne tourne pas à notre avantage nous cherchons constamment à recoller au score de nos adversaires mais sur la fin quelques fautes d’inattentions et de déconcentration nous redonnent de l’espoir et nous arrachons ce set in extrémis 15/13 à notre surprise. Nous continuons sur notre lancée l’osmose de notre équipe est en marche et nous menons deux sets à zéro Dans le 3ème set inexplicablement nous commettons beaucoup de fautes sur des balles qui semblent faciles. Mais ne serait ce pas nos adversaires qui jouent mieux ? Le 4ème set reste équilibré jusqu’à 9 à 9 et nous restons au score. Tout est à recommencer, retour au point de départ dans ce dernier set. Nous écoutons les dernières recommandations de Patricia et de Virginie il nous faut reprendre la tactique du départ attaqué en top spin sur le coup droit d’Éliane. Sylvie a pris les commandes du double ; elle m’encourage, elle me porte, mon cerveau est une pile fatigué et la douleur de mon bras est omniprésente. J’aborde mon 15ème set consécutivement non je n’ai pas le droit de lâcher après il sera trop tard. Je suis les consignes et je cherche à placer ma balle sans forcer pour marquer le point La fin est tendue Eliane craque et commet des fautes bêtes. Au changement de côté sur une balle haute au désespoir de cause Sylvie renvoie la balle qui va mourir sur le rebord du camp adverse, la chance est de notre côté La cause est entendue le score indique 11 à 7 Nous conservons notre titre pour la 2ème fois de suite. Ma partenaire est heureuse car c’est bien elle qui a su garder une attitude positive dans cette rencontre en pratiquant son meilleur tennis de table. Le double mixte est devenu son jardin qu’elle cultive depuis les neuf années de notre collaboration existante, en semant comme le petit poucet ses médailles pour trouver un chemin sans fin. Elle ne cessera de me répéter à plusieurs reprises après les championnats d’ile de France »nous devons défendre notre titre ».son comportement altruiste lui apporte encore un peu plus de valeurs humaines en oubliant de penser que ce sport est individuel. Les sourires sont sur les visages de Patricia et de Virginie qui ont fait preuve d’une longue patience pour nous soutenir vers le dénuement d’une fin heureuse. Le temps pendant quelques instants de ranger mes affaires, de manger un morceau d’une barre de céréale et de boire un peu d’eau nous repartons avec Patricia en direction de la finale du double messieurs. Je trouve dans mon sac un dernier cataplasme que j’avais gardé en cas de blessure et que je place sur mon muscle contracté. Deux minutes d’échauffement et nous voila reparti pour un tour pour cette nouvelle finale avec Gérard. Face à nous Francis et de nouveau Joël. Gérard coéquipier modèle, comme à son habitude est concentré, motivé et appliqué. Rien n’est plus facile de jouer avec une personne dont le comportement est exemplaire et dont l’intégrité frise l’extrême, pas un mot plus haut que l’autre il suffit simplement de donner le meilleur de sois même Le premier set est un round d’observation, des fautes de part et d’autre, quelques points gagnants suffisent pour que nous remportions le premier set .le deuxième set est cette fois ci en sens inverse nos adversaires reviennent à un set partout. Alors que débute le troisième set et que nous menons deux points à zéro suite au retour de service que je place par une poussette tendue dans le revers de Francis un cri de douleur terrible vient de se perdre dans les hauteurs du gymnase « le gaulois de l’est » vient de s’effondrer sur le sol et dans l’incapacité de bouger sa cheville droite. Dix minutes de repos sont autorisées par le règlement avant de reprendre éventuellement la partie mais très vite, suite à l’intervention du médecin et dans l’incapacité de reprendre le cours du jeu nos adversaires déclarent forfait. Nous remportons cette finale par ko technique. C’est dans le silence des lèvres que nous quittons cette fin tragique. J’en profite pour me diriger à l’infirmerie et demander une pochette de glace que je place sous mon bras. C’est la fin de toutes les finales en doubles et laisse place à l’entracte pour la remise des récompenses avant les finales du simple. C’est le temps ou toutes les générations de vétérans femmes et hommes se rencontrent Je salut Mme Pillière, légende du tennis de table français qui reçoit un jolie bouquet de fleur pour sa médaille d’or en double mixte. Je retrouve un ami de longue date des années 1970 Michel Le Corre médaillé de bronze en double messieurs nous nous remémorons quelques souvenirs quand nous allions ensemble participer à des tournois dans les environs de la très belle ville de Vannes région du Morbihan » tu as bien de la chance de vivre à côté de la mer »
À regarder la mer
et je reste des heures à regarder la mer
Le cœur abasourdi, les pensées de travers
Et je ne comprends rien à ce triste univers
Tout est couleur de pluie tout est couleur d'hiver
Je suis ce fier bateau qu'on vit un jour partir
Et qui n'en finit plus de ne plus revenir
La mer a ses amants qui s'enivrent de vent
La mer a ses amants qui se grisent à ses fêtes

Qui ne me comprend pas ne comprend pas la mer
Je n'aurai donc été en ce grand univers
Qu'un de ces marins-là qui vont en solitaire
Et l'inutile cri d'une inutile fête

Et je reste des heures
Et je reste des heures à regarder la mer

(Paroles et musique Alain Barrière)

J’aperçois Christophe qui mitraille avec son appareil photo moderne les pongistes sur le podium pour le compte de la fédération et son magasine historique « France Tennis de Table. Tout en s’approchant l’un de l’autre, je lui exprime ma joie de participer le dimanche à une finale et quelque soit le tableau. Sa réponse fut elle sans équivoque « c’est pour cela que nous continuons à jouer à notre âge en compétition et pour vivre des journées comme celle-ci, nous sommes des passionnés ». Les premières finales en simple débutent par les v3 et v4 femmes et hommes. J’ai décidé à ma grande désillusion de ne pas être spectateur, mon inquiétude augmente sur cette blessure bénigne à mon bras.que je laisse reposer en attendant ma dernière finale. Je retourne dans l’autre salle pour me reposer et faire le vide, il reste quelques tables pour s’échauffer.Dexter est assis dans les gradins sa décontraction nonchalante me parait incroyable, son ami de club Tedo m’explique que cette zen attitude est un comportement habituel mais je doute que dans sa tête ça ne bouillonne pas. A quelques pas David s’échauffe calmement pour sa finale avec jean Christophe comme Sparring Partner .j’en profite pour demander si je peux taper des balles pendant quelques minutes. Mon anxiété s’amenuise et disparait quand je m’aperçois que je peux frotter la balle en top spin coup droit et revers, ma motivation revient positive je commence à mettre en place la tactique pour cette finale dans mon esprit. L’heure est venue de me rapprocher de ma table pour ce dernier match Patricia me rejoint pour la dernière fois .Je retrouve Gilles pour cette 3ème finale cette année. Assis sur ma chaise je regarde les derniers échanges de la dernière finale v3 hommes encore en course où la volonté de Pierre Collet et sa défense digne du film « la charge héroïque » des forges de Gueugnon région des vins de prestige »un bon Chassagne-Montrachet » vient à bout de son adversaire après une Expédite Rule. Je n’ai pas encore sorti de mon sac ma raquette, ni ma serviette, que Gilles s’est déjà introduit dans l’aire de jeu auprès des arbitres pour la présentation des quatre dernières finales. Son parcours remarquable sur des attaquants de bon niveau et sur le numéro deux du tableau lui donne l’espoir que rien n’est impossible. Pour la dernière fois un peu d’eau, un morceau de barre de céréale et les conseils de Patricia. C’est parti pour cette bataille ultime ou il n’y a qu’un seul et unique vainqueur. Dés le début de la rencontre tel un bélier et beaucoup de nervosité de sa part cherchant rapidement la bagarre dans l’échange et placer son terrible revers son point fort je cherche au contraire à fermer le jeu par des remises courtes, et reste patient. Le premier set est acharné et malgré une balle de set contre moi je ne panique pas et remporte le premier set 13/11.J’applique ma tactique en cherchant toujours à casser le rythme et à varier ma balle en top rotation dans son coup droit. Dans l’incapacité de changer tactiquement mon adversaire subit la loi du jeu et ne peut que constater sa défaite logique en trois sets. Le cri de la délivrance est au bout du dernier point, j’embrasse Patricia cette aventure est terminée.je range mes affaires puis je file m’assoir pour aller regarder la fin de la finale messieurs en v1qui semble arrivée à son terme rapidement puisque Dexter mène deux sets à 1 et 8/4 mais deux points suffises à son adversaire qui n’est pas favori pour faire douter ce bucheron de gaucher du top spin coup droit qui à 8/7 loupe un service synonyme de peur. La tension est montée d’un cran et le niveau de jeu prend de la hauteur quand le tourangeau devant son public claque la balle avec son revers et brise la puissance de Dexter et termine en trombe le set. Le score est de deux partout ce dernier set est palpitant chacun remportant son jeu de service mais de nouveau l’agenais prend deux points d’avance pour mené 8/6 c’est à ce moment que David décide de prendre les commandes du jeu en lâchant des tops et des blocs dont lui seul à le secret et qui laisse sur place son adversaire en marquant 5 points consécutivement. Le public applaudit David est un beau champion de France. la fête des vétérans se termine par la remise des médailles du simple. Après des années de patience Christine Debomy remporte le titre en v2 l’abnégation est une vertu à ne jamais oublier. La discrétion de Sylvie Plaisant est une qualité, deux fois championne de France seniors titre suprême dans l’histoire du tennis de table et membre de l’équipe de France pendant plusieurs années, sa participation à ces championnats de France vétérans démontre que le tennis de table est un sport de longévité et que l’on peut jouer encore à un très haut niveau à son âge. Je monte pour la troisième fois sur la plus haute marche du podium j’appelle mes camarades val de marnais ainsi que Joël pour sa troisième médailles pour la photo souvenir et je dis un grand bravo à ce pongiste opéré il ya encore quelques mois des ligaments croisés que j’avais rencontré avec ses béquilles le courage, la volonté de revenir à ce niveau de jeu prouve que dans le sports de compétition rien n’est jamais perdu. C’est le temps des photos d’abord avec tout le groupe d’ile France puis avec mes amies des hauts de seine. Enfin je termine la grande photo de famille avec les organisateurs, joueurs arbitres, et tous ces bénévoles qui ont participé à cette très belle manifestation sportive. Enfin il faut remercier la ville de Joué- les tours et de son club ainsi que notre chère fédération à laquelle nous sommes liés par notre licence pour ce beau week-end de sport de compétition Maintenant il commence à ce faire tard, il est temps de prendre sa douche. En sortant une dernière fois du gymnase je retrouve Sylvie, Virginie, Corinne pour un départ sans retour et définitif. Désormais mes souvenirs sont dans ma tête. Dans la voiture les lèvres sont silencieuses pour sa dernière année en v1 Corinne n’a pas remporté de médailles mais l’année prochaine elle sera la grande favorite dans sa nouvelle catégorie v2. Je n’ai plus de force, ni le courage d’écrire quelques mots sur mon téléphone portable, pour la circonstance je me laisse bercer par le rond rond du moteur. Le temps n’a plus vraiment d’importance je suis sur le départ

Maissiat - Le Départ

Votre coeur sous la pierre
Votre coeur, ce fou s'en est allé
Le vent l'a balayé comme tous les autres coeurs
Etrange et solitaire
Votre coeur, ce fou s'est consumé
Bienveillant et borné
S'évapore bien avant l'heure

Oh lourdes peines, oh serments décimés
Je vous hais de vous avoir tant aimé

Votre coeur fait de piere
Capricieux et rêveur a lâché
Des soupirs accablés compressés, harassé d'aigreur
Maintenant comment faire
Votre nom sur la carte est rayé
Nulle part où aller
Votre coeur c'était le monde entier

Oh lourdes peines, oh serments décimés
Je vous hais de vous avoir tant aimé

Nul éclair de chaleur
Votre coeur c'était tous les étés
Allez en paix mon coeur
Puisse un jour le mien vous retrouver

Il est 21heures lorsque nous arrivons chez Sylvie. Nous terminons la soirée avec tous les amis pongistes par un verre de champagne. Il fait nuit Corinne me raccompagne à mon domicile, la lumière de la chambre de mon fils est allumée, il doit travailler, ma fille n’est pas la elle vit à Amsterdam quand à ma femme elle est assise sur le canapé un livre à la main et regarde la télévision studieusement. J’ai à peine le temps de me reposer que la sonnerie de mon portable joue la chanson de Léo « avec le temps » non je me dis cette fois tout ne s’en va pas demain tout recommencera j’irai courir avec mon copain Joseph et je reprendrai l’entraînement trois fois par semaine et je reviendrai, oui je reviendrai jouer avec cette grande famille qui s’appelle les VETERANS
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