Alain Dubois, voici un an que vous occupez la fonction de Président de la FFTT. Si vous ne deviez retenir qu’un ou deux éléments de l’année 2009, quels seraient-ils ?
Assurément, de nous approcher de la barre des 190 000 licenciés. Nous n’avons jamais été aussi près du vœu de Bernard Jeu lorsqu’il annonçait dès 1985, « un jour nous serons 200 000 licenciés ». Au vue de nos indicateurs et de notre projet 210 000 licenciés, ce chiffre sera certainement atteint en 2010.
Et bien sûr, tous les résultats internationaux où toutes nos catégories ont brillé : au Top 10 européen à Rotterdam, aux jeux méditerranéens à Pescara, aux Universiades à Belgrade. A cela, il faut ajouter le record historique de six médailles d’or au championnat d’Europe jeunes et le bronze remporté par le double Eloi-Lebesson à l’Euro de Stuttgart. Je ne peux citer toutes les performances car chaque semaine, le week-end passé encore au Portugal, nos jeunes remportent de nouvelles médailles.
Néanmoins, cette Assemblée Générale n’a pas été préparée dans la sérénité avec une motion de défiance qui finalement est « morte dans l’œuf »…
La nouvelle organisation politique, la remise en question radicale de nos modes de fonctionnement et de comportement n’ont pas été sans générer insatisfaction et frustration chez certains qui les ont conduit à solliciter le dépôt d’une motion de défiance. Un acte grave qui aurait pu avoir des conséquences économiques et structurelles désastreuses pour notre fédération. Je dis bien qui « aurait pu » car les représentants des ligues et des comités en ont décidé autrement. Ce sont des moments de turbulences où j’ai dû faire preuve de ténacité dans la tempête, de résistance aux coups et d’abnégation pour continuer à me mener à bien ma mission.
Certes mais pendant ce temps là c’est l’immobilisme qui prévaut…
Ces gesticulations ont été préjudiciables à l’activité …..Car l’énergie déployée en querelles internes est toute l’énergie qui a été détournée de la mission qui nous a été confiée, celle d’assurer le développement et la mise en place du projet fédéral. J’ai besoin de toutes les énergies pour les mener à bien. J’ai besoin d’une équipe fiable, solidaire, engagée, consciente des enjeux et qui me fait confiance. Parmi les membres du comité directeur certains ne se retrouvent pas dans le projet. Comment envisagent-ils aujourd’hui leur avenir au sein d’un comité directeur qu’ils ont voulu renverser ? Je fais appel au bon sens, aux valeurs associatives afin que le comité directeur retrouve sa sérénité, sa cohésion pour faire face à tous ces enjeux.
Vous avez souligné lors de l’AG le projet de loi relatif aux collectivités territoriales et la situation économique difficile. Concrètement, au sein de la fédération, comment comptez-vous réagir ?
Il s’agit de mieux accompagner les clubs, les comités et ligues, pour les rendre plus opérant avec des outils comme un centre de ressources, un spid encore plus au service de tous, pourront servir efficacement de supports. Aussi, la mise en action du pôle communication marketing nouvellement créé et qui ne demande qu’à être innovant. Enfin, de continuer dans la mise en œuvre de la réforme du fonctionnement fédéral afin de mieux répondre à ces nouvelles exigences.
Le siège fédéral a-t-il fait l’objet d’une réorganisation ?
Après l’état des lieux et le diagnostic, les services fédéraux ont été réorganisés en trois grands pôles autour d’un service central, pour mieux se mettre au service du plan de développement fédéral. Si ce genre de remaniement est parfois mal vécu par le personnel, il faut avouer, en premier constat, que c’est plutôt une réussite. Cette nouvelle organisation, y compris spatiale, a eu semble t’il un effet bénéfique sur l’état d’esprit du personnel, redynamisé.
Cela fait-il partie des 24 actions prioritaires que vous souhaitez mettre en place ?
Avec les vice-présidents, la direction technique nationale, les services fédéraux, nous avons décliné le projet fédéral en 24 actions prioritaires, projet que j’ai eu à défendre devant la Directrice des sports et qui l’a validé. Notre convention d’objectifs a été élaborée en cohérence avec les politiques publiques. Ainsi nous avons obtenu le soutien de l’Etat pour l’olympiade et plus particulièrement pour l’année 2009, la subvention accordée atteignant 1 540 411 euros soit un montant sensiblement identique à 2008.
Concernant la pratique, des épreuves nécessitent d’être revues et corrigées. Comment allez-vous procéder ?
Une large réflexion a été lancée pour restructurer le championnat par équipes féminin. Quelques retouches avaient bien été opérées pour essayer de « coller » aux demandes (diminution du nombre de poules, du nombre de montée des régions etc…) mais qui finalement n’ont pas données totalement satisfaction, laissant plus un sentiment de colmatage. Il faut donc revoir toute la structure du championnat par équipes féminin et notamment sa pyramide pour mieux correspondre à la réalité du terrain et aux attentes de nos féminines. Un autre championnat devait être porté à la réflexion : le critérium fédéral. Après quelques années de mise en place d’un « nouveau critérium fédéral », et le temps que les joueurs s’habituent, le bilan n’est cependant pas brillant. De nouvelles formules ont été testées par la Lorraine ou l’Aquitaine, véritables laboratoires pour la fédération qui saura se servir de ces expériences. Enfin, le Plan d’Excellence Sportive, dit PES, a révolutionné l’organisation du haut-niveau.
C’est un domaine qui vous tient particulièrement à cœur, la communication et le partenariat. Une initiative fédérale va permettre de suivre dès janvier une rencontre de Pro A à chacune des journées ? Pouvez-vous nous présenter FFFT.TV ?
La fédération a décidé de s’engager sur un réseau qui lui est plus accessible que la télévision, au moins pour ses épreuves nationales : l’Internet. Les premières expérimentations ont été concluantes. Le France-Croatie a été notre galop d’essai et a permis de mieux cerner la problématique technique. Les directs sur les CEJ et les championnats d'Europe seniors nous ont confortés, nous sommes sur la bonne voie. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de diffuser des rencontres en direct du championnat de Pro A. Un site dédié, www.fftt.tv, retransmettra les 5 et 26 janvier prochains, un match test, pour convaincre les clubs d’adhérer à ce projet innovant.
Le résultat comptable pour 2009 est de - 380 000 Euros, pourtant le budget 2010 que vous a présenté à été massivement voté (71 %) ?
Il y a en effet - 180 000 Euros de résultat courant pour 2009 et nous avons réintégré 200 000 Euros liés à l’historique des comptes (reprise de provisions des indemnités de fin de carrière, provisionnement des stocks…). Pour résoudre les problèmes financiers, il faut trouver de nouvelles recettes et diminuer nos dépenses. Le cabinet externe « Transferts » nous a accompagnés en 2009 pour diagnostiquer la situation comptable et retrouver un équilibre financier. Nous avons mis en place un suivi comptable mensuel avec des tableaux de bord pour nous aider à faire les bons choix en matière de gestion. Concernant les ressources, il était incontournable d’augmenter les tarifs de la licence avec + 3% qui correspondent au cout de la vie et un Euro supplémentaire pour combler le déficit fédéral.
Cela implique aussi de trouver de nouvelles ressources externes…
En matière de partenariat, nous organisons depuis plusieurs mois des soirées avec le Club des entrepreneurs. Ce club d'affaires offre à chacun de ses membres des rencontres conviviales à thème où le tennis de table a su s’insérer et se mettre en valeur. Ces échanges ne sont pas stériles. Pour preuve : un premier mécénat a récemment été conclu, avec le tutorat professionnel d’Adrien Mattenet. Plus classiquement, nous continuons à établir des contacts comme avec la Korean Airlines qui nous accorde des tarifs négociés pour nos voyages en Asie ou comme la reconduction du partenariat avec De Clarens – MMA. Le contrat avec la société Gerflor est en négociation.
Depuis le Pro-Tour 2007, la fédération n’a plus accueilli de grandes organisations. Quels sont les événements sur lesquels la FFTT va se positionner ?
2011 : nous organiserons à Paris, sous l’égide de la fédération, la coupe du Monde messieurs.
2012 : nous organiserons à Strasbourg, si l’ETTU le décide, le TOP 12 Européen seniors.
2013 : nous sommes candidats à l’organisation des championnats du Monde individuels, dossier que nous vous présenterons au congrès de Pau. Et nous ne nous arrêtons pas là car pour assurer des organisations régulières sur le territoire, nous allons lancer des appels à candidatures pour : Euro-Asie, la Super Cup, le Top 10 Européen jeunes, le Championnat du monde juniors…
200 000 licenciés en 2010 je demande à voir.
il faudrait pour cela devenir visible sur les grands supports média, même si il est vrai que sans grandes
gesticulations nous avons progressé de près de 10 000 licences l'an dernier.
pour le reste le discours paraît cohérent, plus en tout cas que ceux qui souhaitaient résorber le déficit sans
augmentation de la licence.
quelqu'un sait-il qui sont les personnes qui ont déposé une motion de défiance ?
Je demande également à voir car compte tenu de l'augmentation du prix des licences, lorsque les subventions versées seront supérieures au prix de la licence, il y a beaucoup de loisirs qui ne seront plus licenciés par les clubs donc le nombre de licenciés baissera.
Non seulement les reponsables choisissent la solution de facilité (augmentation du prix des licences) plutôt que de travailler sur le montant et la nature des dépenses et de rechercher ailleurs de nouvelles recettes.
Pour le critérium fédéral, c'est le moins qu'on puisse dire que le bilan n'est pas brillant...
Mon exemple personnel : avec mes pauvres petits 1 400 points, je me retrouve tête de série de la N2 zone 5. Si j'arrive à monter, me voici en N1 à payer 20 euros pour me prendre 3 tôles contre des filles numérotées entre 80 et 180.
Où est l'intérêt de monter ? Je pense que je ne suis pas la seule dans ce cas, vu le nombre de jeunes qui préfèrent monter dans la division supérieure en N2 plutôt que d'aller se faire étriller en N1.
Il manque un échelon intermédiaire.
La refonte du championnat féminin : toujours avec mes pauvres petits 1 400 points, je suis niveau pré nat / N2, donc susceptible de faire jusque 800 km aller / retour pour un match !
En équipe masculine, je joue en R3 à mon niveau sans faire autant de km.
Attention Patateur, je suis une femme, pas un jeune homme...
J'ai essayé les indivs en départementale masculin mais si l'ambiance était très sympa, je ne me suis pas retrouvée dans le fait de jouer dans des conditions de jeu pas terribles avec très peu de places et pas d'arbitres... J'ai pris le goût du luxe, mes co équipiers me le disent souvent. Fin du hors sujet.
C'est surtout la fille qui se dit qu'il y a un problème ..
Faire autant de km + le week end entier + hôtel pour jouer 6 matchs. Surtout que junior, c'est entre la seconde et le bac et qu'on a souvent autre chose à faire entre 15 et 18 ans avec un niveau très moyen sans s'investir outre mesure..
Et elle a de la chance si le club prend les frais à sa charge !
Attention Patateur, je suis une femme, pas un jeune homme...
J'ai essayé les indivs en départementale masculin mais si l'ambiance était très sympa, je ne me suis pas retrouvée dans le fait de jouer dans des conditions de jeu pas terribles avec très peu de places et pas d'arbitres... J'ai pris le goût du luxe, mes co équipiers me le disent souvent. Fin du hors sujet.
Ah ça change tout,
Je crois que je vais éviter de parler de la D1 séniors dames du 28 (elles sont 5/6 et jouent avec les hommes) et la R1 séniors est une véritable catastrophe (elles devraient être 16 mais comme les filles peu classées refusent de faire 300 kms le dimanche elles doivent être entre 5 et 10 ...)
La N2 ça joue entre 10 et 15 aussi dans la zone 1 en fait
C'est surtout la fille qui se dit qu'il y a un problème ..
Faire autant de km + le week end entier + hôtel pour jouer 6 matchs. Surtout que junior, c'est entre la seconde et le bac et qu'on a souvent autre chose à faire entre 15 et 18 ans avec un niveau très moyen sans s'investir outre mesure..
Et elle a de la chance si le club prend les frais à sa charge !
Ce sont les aléas du ping breton!
De plus, je crois que le club ne paye même pas les frais de déplacement!