Triste jour pour le TT en Seine-Maritime

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Dimanche 02 Mai 2004 15:13

Chronique d’une triste journée pour le Tennis de Table en Seine-Maritime


Ceci est une vision subjective du déroulement des finales départementales de Tennis de Table en Seine-maritime. Elle n’engage donc que moi.

Tout d’abord, cette compétition se déroule à Yvetot. Je suis d’accord pour dire que ce site est un bon compromis pour les différents joueurs de la Seine-maritime, encore faut-il que la ville ait les structures pour recevoir correctement ce genre de compétition. Et c’est là que se pose un premier souci. La difficulté est de faire rentrer 16 tables dans ce gymnase trop petit. Du coup, même si l’espace entre les tables était correct, il n’y avait pas de recul, ce qui provoque sans cesse des chutes de séparations (pour les défenseurs, n’en parlons même pas !) et des balles qui arrivent de partout et tout le temps (difficile dans ces conditions de se concentrer et de se faire plaisir en pratiquant notre sport préféré). Ajoutez à ça un très joli soleil (une fois n’est pas coutume en Normandie) qui reflétait sur les baies vitrées du gymnase, provoquant des faux-jours assez exceptionnels. Alors, quand j’entends que Yvetot pourrait devenir un site référence pour les tours de critériums fédéraux, cela me fait peur.

« Il faut s’habituer à jouer dans n’importe quelles conditions », me rétorque un responsable d’Yvetot. Je veux bien, mais étant arrivé une heure et demi avant la compétition, nous n’avons pu nous échauffer car toutes les tables étaient réquisitionnées pour le lancement des autres tableaux. Toutes, non !, le corps arbitral nous a généreusement laissé trois tables pour permettre à une trentaine de joueurs de s’habituer aux conditions, faites le calcul, cela fait 1 table pour 10 joueurs. Le fait de parler des arbitres me permet de glisser un petit mot sur l’organisation…

Le corps arbitral était composé de trois personnes. Même si Mr Savarit est plus ouvert que ses compères à l’écoute et au dialogue avec les joueurs, il doit cependant faire avec deux autres personnes (Mr Gouin et Mme Voltz). Le tableau toutes séries (ils n’étaient que 4 car beaucoup ont renoncé vu l’organisation de l’année précédente) s’est déroulé sur deux tables au milieu d’autres joueurs qui s’échauffaient (donc encore une fois, d’innombrables balles à remettre). De plus, ils n’avaient pas d’arbitre ! Si l’on prend les autres tableaux, à la sortie des poules, même scénario, pas la moindre trace, les joueurs devaient donc faire le tour de la salle pour en trouver un (parents, amis) ou devaient s’arbitrer eux-mêmes, comme on l’a vu dans les trois-quarts des cas (la demi-finale du tableau 35/30/25 s’est déroulée sans arbitre !).
Du coup, démotivation totale des spectateurs venus encourager leurs jeunes car ils ne pouvaient suivre le score et le match perdait, pour eux, tout son sens et se résumait à une succession d’échanges…
Si j’ajoute à cela, la bonne humeur légendaire et la communication exceptionnelle que l’on pouvait entretenir avec ces deux personnes (rire !), je pense que notre sport n’en est pas ressorti grandi.

Cette compétition qui se veut être l’aboutissement (avec le tour régional et national) d’une année de critériums fédéraux (et que beaucoup de joueurs attendent) se transforme en un vulgaire tournoi mal organisé. Bien sûr, ceci est ma réaction à chaud. Elle n’engage que moi et je l’assume entièrement. Mais quand je vois les efforts de la Fédération (le nouveau système de calcul de points, les nouveaux classements pour certaines ligues, la pro A, pro B, le site FFTT…) pour promouvoir le Tennis de Table et encourager un maximum de joueurs à être licencié, je me demande si ces gens, que je considère incompétents, ne nuisent pas à ce sport et annulent tout le travail fait à côté !
En effet, à quoi cela sert d’attirer de nouvelles personnes si d’un autre côté certains arbitres en découragent d’autres…

Tout ceci peut paraître dérisoire, mais quand cela se répète, voir s’aggrave, d’année en année, cela devient usant. En espérant me tromper sur un maximum de points, je suis prêt à entendre toutes argumentations me contredisant…

Bien sportivement, Jean-Marc BROCHET.