Citation de jpc45 :
Je crois que Ceth, il faut éviter de dénigrer les autres avec des termes "pas assez armés pour comprendre"?
Ce n'est pas du dénigrement mais bel et bien un constat au vu des aberrations qui ont pu être écrites sur le sujet. Dans un sens, c'est tout à fait compréhensible car les médias véhiculent tout un tas d'idées reçues. Tout le monde n'a pas eu la chance (dommage que ce ne soit pas obligatoire) de suivre des cours d'économie pour comprendre et critiquer les faits qui nous sont présentés quotidiennement. Surtout que, et je me répète, que l'économie est une science bien trop souvent contre-intuitive (sur ce point, je vous conseille ce film :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=183527.html)
Citation de jpc45 :
1-est ce qu'il est normal de rembourser une dette : la réponse est oui. tout le reste est du bla bla
Pas forcément, surtout quand les intérêts sont courus sur une masse monétaire qui n'existe pas
Citation de jpc45 :
2-La Grèce a vécu au dessus de ses moyens, la dette ne s'accompagnant pas de création de richesse, cela a entraîné une bulle de la "dette", qui a forcément une fin
Tu mets le doigt sur un point sensible. Lorsque tu décomposes le PIB d'un pays, tu obtiens plusieurs composantes qui sont la consommation, l'investissement, les dépenses gouvernementales et la balance commerciale. Si la dette qu'un pays accumule sert à financer les investissements, aucun problèmes à condition que le retour sur investissement (ROI) soit supérieur au taux d'emprunt (c'est le cas des Etats-Unis). Par contre, si les prêts servent à financer la consommation privée et publique, il est clair que le pays va droit dans le mur.
Citation de jpc45 :
3-la hausse des taux d’intérêts traduisent effectivement que le risque d’éclatement de cette bulle devient de plus en plus proche et probable : ce n'est pas une "mania" des marchés.
Quand le
spread italien monte à plus de 900 bp, tu appelles ça comment ?
Pour la Grèce, c'est pareil, ce genre de sur-réaction des marchés ne fait qu'aggraver la situation du pays débiteur. Un début d'incendie s'est déclaré en Grèce, les marchés financiers n'ont fait que de rajouter un peu d'huile sur le feu histoire de bien attiser l'affaire. Une partie du système a commencé à s'effondrer, détruisant au passage les portes coupe-feu. La contamination sous forme de risque systémique s'est mise à gagner les pays les plus fragiles de l'Union européenne. Avec pour résultat final des plans d'austérité dans la plupart des Etats-membres.
Maintenant, la Grèce sert d'exemple, une sorte d'avertissement pour les autorités des Etats-membres. Mais bon, au vu du fonctionnement du système économique dans sa globalité, la question se situe plutôt au niveau de la viabilité à long terme au vu du nombre de paradoxes rencontrés
le pb ce n'est pas que la masse monétaire existe ou pas, le problème c'est de savoir si en face de cette masse monétaire "immatérielle", il existe de la richesse. Si pas de richesse, il y a l'inflation.
Ton exemple oublie l'inflation et le rôle de la BCE, il est clairement axé pour démontrer que les banques sont vraiment des "méchants", idée que l'on retrouve véhiculée par beaucoup de site.