Christophe LEGOUT demissionne du comité directeur fédéral

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CHRISTOPHE LEGOÛT : « C’EST BIEN PLUS POLITIQUE QUE JE NE L’AVAIS IMAGINÉ »

Pourquoi as-tu démissionné après à peine une année d’exercice au comité directeur de la FFTT ?
Christophe Legout : je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire avancer mes idées aussi vite que je pouvais l’espérer. Même sur des sujets techniques et sportifs, c’est bien plus politique que je ne l’avais imaginé.

Quels sujets ?
La réforme du critérium fédéral, l’évolution de la Pro A et B, l’assimilation des joueurs étrangers dans le classement national… Je pensais être l’un des plus à même d’apporter mon expertise mais je n’ai pas pu avancer mes idées.

C’est lié à un manque de disponibilité ?
Cela n’a pas toujours été simple mais j’ai été présent à tous les comités directeurs. Quelques membres du comité directeur m’ont dit « avant de faire passer des idées, on a attendu quatre ans. » Je ne voulais pas attendre aussi longtemps.

Et le fait d’être encore un joueur au niveau politique ?
De façon générale, je ne pense pas que ce soit un inconvénient. Lors des changements intervenus à l’Insep, j’ai dit aux autres joueurs et entraîneurs, que je ne cautionnais pas tout mais que, sur certaines choses, j’étais en phase. Si ce n’était pas une période facile, je n’ai pas voulu démissionner car je croyais encore être en mesure de faire bouger les lignes.

En septembre il y a eu cette réunion du comité technique à laquelle tu n’as pas été convié…
C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ni Carole GRUNDISCH (également élue fédérale) ni moi n’avons été invités à cette réunion, je me suis alors vraiment demandé ce que je faisais à la FFTT. Que dans ce comité on retrouve le DTN, le directeur des équipes de France, c’est logique, que le responsable de la PRO A&B soit aussi présent, pourquoi pas, mais je m’interroge sur la présence de certains qui ne sont même pas élus fédéraux.
Depuis des mois je m’accrochais au fait de pouvoir apporter ne serait-ce qu’un tout petit peu de mon expérience. Non seulement on ne m’a pas écouté mais on m’a mis à l’écart. Finalement, j’ai préféré démissionner car cette expérience m’a apporté finalement que des ennuis.

Pour autant, tu n’as pas renoncé à un rôle dans les instances du sport français…
Au printemps, j’ai été élu à la Commission des Athlètes de Haut Niveau du CNOSF pour représenter le tennis de table. Je fais partie de la commission de lutte contre le dopage avec Sébastien FLUTE et Franz GRANVORKA. J’ai disputé trois fois les J.O. et côtoyer des champions des autres sports, parfois plus bien plus médiatisés, est un vrai plus.

Récemment, tu as terminé en tête des suffrages des quatre joueurs élus à la commission des athlètes de l’E.T.T.U…
Oui c’est agréable de constater que ce sont peut-être mes valeurs qui sont reconnues. J’ai été beaucoup en contact avec Vladimir SAMSONOV (président de la commission des athlètes à l’I.T.T.F.) qui souhaitait qu’un joueur français soit candidat. Il s’agit d’une commission spécifique de l’E.T.T.U. qui regroupe les quatre joueurs élus et j’espère apporter mon expérience. J’ai côtoyé longtemps le très haut niveau et depuis 5-6 ans je suis autour de la 100E place mondiale. Je pense donc connaître les problématiques des meilleurs et des seconds couteaux.

Cet été, tu as fêté tes 40 ans alors forcément la question de ton avenir comme joueur se pose ?
J’ai encore un an de contrat avec Istres TT. J’espère jouer encore 3-4 ans en Pro A ou en Pro B. Parallèlement j’ai commencé à travailler avec Butterfly. Avec notamment les Coulisses du Haut Niveau, je suis chargé d’amener le haut niveau dans les clubs pour faire mieux connaître encore Butterfly.