Brice Taton, le supporter toulousain grièvement blessé lors d'une agression en marge du match Partizan Belgrade-Toulouse en Ligue Europa le 17 septembre dernier, vient de succomber à ses blessures, a annoncé mardi le porte-parole du Centre médical de la capitale serbe où était hospitalisé le jeune homme de 28 ans. «Le supporter français est mort», a déclaré Drago Jovanovic. Selon la radio B92, le décès est survenu à 10H00 locales (08H00 GMT).
Dans la foulée, la Secrétaire d'Etat aux Sports, Rama Yade, a tenu à exprimer dans un communiqué ce mardi ses condoléances à la famille, ajoutant que la Serbie ne devait pas laisser ce «crime impuni»: «Face à ce drame, la pudeur et la réserve s'imposent (...) L'heure est aujourd'hui au recueillement. Dès demain, elle sera à la lutte contre les criminels du sport (...) J'appelle à la plus grande sévérité contre les responsables de cet assassinat et appuie les efforts des autorités serbes pour ne pas laisser ce crime impuni.»
Côté judiciaire, dix suspects, dont l'organisateur présumé de l'agression, ont été arrêtés et risquent d'être inculpés de «tentative de meurtre aggravée». Ils risquent des peines allant de 30 à 40 ans de prison. (Avec AFP)
Triste nouvelle...
Apparemment, cette affaire dépasserait le cadre strict du football et toucherait de près des groupuscules d'extrême droite, qui sont en train de se développer en Serbie (source France Inter).
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Mardi 29 Septembre 2009 17:17 par
Francis
Triste nouvelle...
Apparemment, cette affaire dépasserait le cadre strict du football et toucherait de près des groupuscules d'extrême droite, qui sont en train de se développer en Bulgarie (source France Inter).
Attention tout de même aux on-dits des journalistes qui sont souvent entrein a raconter des conneries sur le football hors stade.
Triste nouvelle...
Apparemment, cette affaire dépasserait le cadre strict du football et toucherait de près des groupuscules d'extrême droite, qui sont en train de se développer en Bulgarie (source France Inter).
Triste nouvelle...
Apparemment, cette affaire dépasserait le cadre strict du football et toucherait de près des groupuscules d'extrême droite, qui sont en train de se développer en Bulgarie (source France Inter).
C'était à Belgrade !!! En serbie donc
Message édité. Il faudra que je revois ma géographie, moi.
Attention tout de même aux on-dits des journalistes qui sont souvent entrein a raconter des conneries sur le football hors stade.
Ca a été dit pendant le flash info, et apparemment la source était fiable.
Cela dit, ce ne serait pas la 1ère fois que l'extrème droite infiltrerait le monde des supporters de foot, voir le PSG il y a quelques années (et peut-être encore actuellement).
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Mardi 29 Septembre 2009 17:22 par
Francis
Décès de Brice Taton. Interview des parents, entre colère et douleur
Le jeune supporter du TFC est mort au bout de dix jours d'agonie, après l'agression violente dont il avait été victime avant le match contre le Partizan.
La triste nouvelle est tombée hier matin. Brice Taton, 28 ans, supporter toulousain violemment agressé le 17 septembre est mort à Belgrade. Ses proches ont pressenti cette issue tragique. Depuis plusieurs heures son état, gravissime, avait empiré, malgré tous les efforts des médecins serbes. Brice s'est enfoncé, sans espoir de retour. Une tragédie qui endeuille Toulouse, son club, et suscite une immense émotion tant en France qu'en Serbie.
« Je vais m'amuser, je ne prends pas de maillot, pas de drapeau, j'y vais incognito ! » avait expliqué Brice à Mathieu, Sandra et Nelly, du magasin Gifi de Plaisance du Touch où il travaillait depuis deux ans. Depuis dix jours, ses collègues espéraient. Hier, ils étaient effondrés.
« Il avait pris quelques jours de vacances et devait rentrer dimanche pour courir le semi-marathon de Toulouse » raconte Mathieu.
Hélas ! Brice s'est retrouvé « au mauvais endroit au mauvais moment », selon l'expression de ses parents. Oui, il adorait le football et la fête. Oui, il adorait les stades et les joyeuses virées. Mais il était le contraire d'un supporter violent. C'était un pacifique, débonnaire et bon vivant.
L'émotion est énorme. A Toulouse, dès hier, des supporters se sont rassemblés pour lui rendre hommage. Son club a prévu une série de manifestations. (voir ci-dessous) Le maire de Toulouse, Pierre Cohen, la ministre des Sports Rama Yade, le président de la FFF, Jean-Pierre Escalette et bien d'autres ont manifesté leur stupéfaction.
Le corps de Brice sera autopsie, et « rapatrié le plus rapidement possible » selon des sources diplomatiques.
En Serbie, les réactions sont là aussi nombreuses. Le Premier ministre serbe, Mirko Cvetkovic, le ministre des affaires étrangères, le ministre des sports, le maire de Belgrade, les responsables du Partizan ont exprimé leurs condoléances. Quant aux Serbes, ils sont choqués par une telle violence et manifestent leur volonté de voir traduit les coupables devant la justice.
Dix personnes ont été arrêtées à la suite de cette agression. Le procureur de Serbie a réclamé des poursuites sous le chef de meurtre avec préméditation. Viendra ensuite dans quelques mois un procès où l'on tentera de comprendre comment on peut mourir à 28 ans pour un match de football. Dominique Delpiroux
Interview. Suzanne et Alain Taton entre colère et douleur.
« La colère nous submerge »
Brice a succombé à ses blessures ce mardi matin. Vous étiez-vous préparés à cette terrible issue ?
Alain et Suzanne Taton : Nous sommes à son chevet depuis samedi dernier. Brice a été pris en charge de façon remarquable par l'équipe médicale de l'hôpital de Belgrade. Très vite cependant, le neurochirurgien et l'anesthésiste qui ont opéré notre fils nous ont informés de la gravité des blessures qu'il a subies, de leurs réserves sur ses chances de guérison. Ce mardi matin, le consulat nous a contactés en nous demandant de nous rendre rapidement à l'hôpital. Vers 10 heures, Brice nous a quittés.
À quoi pensez-vous à cet instant ?
La colère et la douleur nous submergent bien sûr. Et puis nous repensons à ce voyage à Belgrade, à sa joie lorsqu'il préparait son départ. Brice aimait la vie, il en savourait tous les instants.
Quand avez-vous appris qu'un incident s'était produit ?
Le jeudi du drame, nous regardions la télévision lorsque sur le fil d'informations continues de la chaîne, nous avons lu que deux supporters français avaient été agressés à Belgrade. A aucun moment nous n'avons imaginé qu'il pouvait s'agir de Brice. Mais tard dans la soirée, la gendarmerie est venue frapper à notre porte. Nous avons compris…
Lorsque vous vous envolez pour Belgrade le samedi matin, saviez-vous que Brice était gravement blessé ?
Absolument pas. Nous savons que Brice est hospitalisé, qu'il a été opéré, mais nous sommes certains de rentrer avec lui le lundi par rapatriement sanitaire. D'ailleurs, nous ne partons là-bas qu'avec quelques vêtements.
Et vous découvrez, en arrivant, que votre fils est dans le coma. Vous informe-t-on des circonstances dans lesquelles s'est produit le drame ?
On nous dit que Brice et ses copains étaient installés à la terrasse d'un café, en civil, c'est-à-dire sans signe extérieur permettant de les identifier comme des supporters du TFC, lorsqu'une horde de barbares s'est acharnée sur eux, comme ça, gratuitement et brutalement. Brice qui a reçu une bouteille au visage est aveuglé par son sang. Il ne peut pas fuir. Il est roué de coups et jeté dans un escalier.
Selon vous, les agresseurs sont-ils des hooligans du Partizan de Belgrade ?
Si ces gens-là sont des supporters, leur maillot et leurs couleurs sont ceux du nationalisme barbare. Brice est mort de s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment.
Que voulez-vous dire ?
Le Premier ministre a rendu visite à Brice sur son lit d'hôpital, le Président de la République est intervenu. Il s'agit maintenant d'une affaire d'État. Parmi les onze personnes interpellées après l'agression, il se trouve un architecte, des étudiants en Droit, des fils de bonne famille. D'après les informations que nous avons obtenues sur place, il s'agirait de militants nationalistes qui envisageaient de semer la terreur dans le cortège de la gay-pride prévue ce jeudi-là. Or, devant les risques de débordements, elle a été annulée. Ces sauvages manipulés politiquement par des extrémistes hostiles à l'entrée de la Serbie dans la communauté européenne se sont donc mis en quête d'autres proies, étrangères de préférence. D'ailleurs, un Australien et un Libyen ont été victimes, après Brice, de cette haine xénophobe.
Quelles peines encourent les meurtriers de votre fils ?
Quarante ans de prison pour ceux qui sont âgés de plus de 20 ans, vingt ans pour les autres.
Avez-vous prévu une cérémonie particulière en l'honneur de Brice ?
Son corps doit faire l'objet d'une autopsie. Je pense que ses amis voudront lui rendre un dernier hommage. Ceux qui l'aimaient et veulent nous soutenir pourront prochainement se manifester et s'informer sur le site internet brice-taton.com.
Jeudi, le TFC reçoit Bruges à Toulouse. Que voulez-vous dire aux supporters qui assisteront au match ?
Nous leur disons merci pour leur soutien, et les exhortons au calme et à la dignité en souvenir de notre enfant.
solidarité
Dimanche, tout le monde donnera pour la famille de Brice
Le TFC a publié hier après-midi un communiqué, que nous publions ci-dessous intégralement :
« Mobilisons nous pour rendre le plus beau des hommages à Brice.
La passion de Brice était le sport, il était respectueux de ses valeurs.
Dans l'épreuve tragique que traverse sa famille aujourd'hui, le TFC souhaite lui rendre le plus bel hommage possible, en ouvrant les portes du Stadium à tous les passionnés de sport de Toulouse et de Midi Pyrénées, à ceux qui bannissent la violence et la haine.
Afin d'apporter un témoignage de soutien à sa famille et ses proches, le TFC dédie à Brice le match de dimanche contre Lorient.
À cet effet, le TFC met à la disposition de toute personne désireuse de s'associer à cet hommage des places pour le match TFC-Lorient, depuis hier à la TFC Boutique.
En échange de ces places, chaque supporter pourra faire un don à la famille afin de les soutenir dans cette terrible épreuve. L'intégralité de la recette et des dons sera bien évidemment reversée à la famille de Brice ».
Minutes de recueillement et brassards noirs
La responsable de la communication du TFC, Géraldine Courteix, nous a par ailleurs précisé que, tandis que le président Olivier Sadran se rend aujourd'hui à Belgrade, « une minute de recueillement sera observée jeudi contre le FC Bruges et dimanche après-midi contre le FC Lorient, cependant que les joueurs porteront lors de ces deux matches un brassard noir ». Il va de soi que La Dépêche du Midi s'associe, de tout cœur, à cette opération.
Rama Yade à Belgrade
La Secrétaire d'Etat aux Sports a quitté hier soir les Jeux de la Francophonie, à Beyrouth, pour se rendre à Belgrade. «Je veux être aux côtés des parents de Brice Taton, que j'ai eus régulièrement au téléphone, pour leur témoigner de la solidarité et de l'affection de tous les Français, et pour les aider dans toutes les démarches», nous a-t-elle déclaré. Rama Yade, qui assistera dimanche à TFC-Lorient, rencontrera également «les autorités serbes, afin d'obtenir des sanctions exemplaires contre les auteurs de cette agression barbare».
Michel Platini: «Un terrible crime»
Voici un extrait du message du président de l'UEFA, joint hier à Rio de Janeiro.«Qu'un supporteur perde la vie pour avoir accompagné son équipe favorite en déplacement est tragique... Nous espérons que les autorités serbes vont mener à terme leur enquête et que cela débouchera sur la condamnation des auteurs de ce terrible crime... En ces moments particulièrement douleureux, je souhaite transmettre mes plus sincères condoléances et celles de toute la famille du football européen à la famille et aux proches de Brice Taton.»
Un site a été créé pour rendre hommage à Brice : http://brice-taton.com
Avec des images parfois difficile de l'agression...
Courage aux toulousains et à toute sa famille ...
Les photos sont effarantes, comment ses "amis" ont ils pu publier ces photos sur son lit de mort ?
celles où il est encore conscients sont encore plus horrible quand on connait la fin ...
je reste "bouche bée" devant ce manque de pudeur.